Partie 1

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Je ne sais pas dans quoi je me suis lancé mais ce bâtiment est un putain de labyrinthe. J'ai deux heures pour trouver des morceaux de cartes de la taille d'une carte d'identité sinon j'échouerai. Je fais d'abord le tour du rez-de-chaussée, en commençant par l'aile ouest. En entrant dans chaque salle, j'ouvre toutes les armoires et je vide les tiroirs. Je ne perds pas de temps et me dirige dans l'aile est en refaisant la même chose. Je retourne ensuite devant les escaliers, mon regard se pose sur la porte du local technique, je l'ouvre aussitôt et j'aperçois la première carte, l'As de Pique. Je la saisis puis je l'observe, il y a une inscription au dos de celle-ci :

" Quand tu m'as transpercé la chair, mon âme s'est noircit"

— Quand tu as assassiné maman, tu as signé ton arrêt de mort enfoiré, soufflé-je.

Au moment où je referme la porte, une voix qui m'est familière résonne dans le couloir. Je me retourne rapidement en regardant autour de moi mais personne ne s'y trouve. Je décide de reprendre mes recherches mais la voix se fait entendre de nouveau. Je regarde dans sa direction, la porte d'une des salles se met à bouger et la lumière de la pièce se met à clignoter. Je m'avance prudemment vers elle puis une fois que je suis en face, je la pousse. Mon coeur rate un battement en découvrant le corps de ma mère, baignant dans une mare de sang. Elle me regarde, son regard implorant de venir l'aider.

— Noah, suffoque-t-elle, sauve moi...

— Maman... soufflé-je en m'approchant d'elle.

Je sens les larmes monter, je les retiens car ce n'est pas le moment de laisser mes émotions prendre le dessus. Je m'accroupis à ses côtés, sa main venant chercher la mienne. Je la saisis, surpris par la froideur de sa peau, je regarde ma mère.

— Je suis tellement désolée, dit-elle

— Rien n'est de ta faute, la rassuré-je

Un son se met à grésiller au sein de la pièce, je me protège les oreilles avant d'entendre la voix de mon frère répétant le tic tac d'une horloge. Quand il finit par se taire, le corps de ma mère s'effrite avant de finir en poussière. Ce bâtard a décidé de jouer avec nos souvenirs...

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