17 Spank

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Après ma conversation avec mon meilleur ami, je le vois partir en me laissant sans voix. Je sais que j'ai fait une connerie, mais Ambre ne doit pas s'attendre à être avec l'homme parfait. Je ne suis pas sûr de vouloir changer pour elle, et surtout, elle doit m'accepter tel que je suis. Mais en sera-t-elle capable, je n'en suis pas sûr. On ne devrait pas changer qui nous sommes juste pour être avec quelqu'un. Je vais frapper à la porte de sa chambre et lui dit à travers celle-ci :

— Ambre, il faut que l'on parle, je sais que tu ne dors pas, dis-je.

— Je n'ai rien à te dire, sors de chez moi, va retrouver tes filles faciles. Je m'en sortirai très bien toute seule, me répond-elle avec des sanglots dans la voix.

Je sais bien qu'elle n'a pas envie de me voir, mais je ne lui laisse pas le choix, il faut qu'on parle. Elle doit m'affronter et me dire en face pourquoi elle est partie, même si je le sais déjà, car je l'ai vue opérer un demi-tour dans mon bureau alors que j'avais Brittany sur les genoux. J'ouvre alors la porte et la trouve allongée dans son lit, emmitouflée dans sa couette comme un sushi.

— Tu ne peux pas te cacher, bébé, il faut qu'on parle, lui dis-je.

Je m'approche d'elle et m'assois sur le lit.

— Bébé ? Tu oses encore m'appeler comme ça ? Elle aussi tu l'appelles comme ça ? me dit-elle avec un regard noir.

Voulant qu'elle me dise de vive voix ce qu'elle a vu et surtout savoir comment cela l'affecte, je lui demande :

— Qui elle ?

Je vois la colère dans ses yeux.

— Tu te fous de ma gueule ? Brittany, celle qui avait sa langue dans ta bouche. Ou il y en a-t-il d'autres peut-être ?

— Tu es jalouse ? Ça te fait quelque chose que je puisse embrasser quelqu'un d'autre ?

Je sais que je me comporte en connard avec elle, mais j'ai besoin de savoir si cela la touche, cela pourrait signifier qu'elle a des sentiments pour moi.

— Va te faire voir, Jackson. Comme on se l'était dit toi et moi, notre relation était vouée à l'échec. Ça a été plus court que ce que je pensais, mais toi et moi, c'est fini.

Je prends une profonde inspiration, sachant que cela ne sera pas facile, puis je commence :

— Oui, j'ai embrassé Brittany, mais quand elle a commencé à défaire ma ceinture, je ne pensais qu'à une seule personne, c'était toi.

Alors je lui raconte pourquoi je suis devenu comme ça avec les filles.

— Je n'ai jamais eu de relations sérieuses avec quelqu'un depuis que je suis jeune. J'ai toujours eu ce que je voulais, être le fils du président d'un club de motard, ça aide beaucoup. Au lycée, les pom-pom girls voulaient se faire dépuceler par le bad boy. Il y avait une fille que j'ai revue à plusieurs reprises, sa mère était l'une de nos brebis, donc elle connaissait nos règles. Quand les choses ont commencé à devenir plus sérieuses, elle me faisait des scènes en disant qu'un jour je devrais faire un choix entre elle et le club, entre mes frères et nous deux, que je ne lui accordais pas assez de temps et d'importance. Alors j'ai tout arrêté. Je voulais vivre, j'avais dix-sept ans, je voulais pouvoir profiter de ma liberté et des plaisirs que nous offre le club et donc bien sûr des filles plus que faciles.

Un jour, elle est réapparue lors de l'une de nos fêtes, je ne me souviens plus comment, mais le lendemain matin, je me suis retrouvé nu avec elle dans mon pieu. Je lui ai dit de ne plus revenir, à moins que ce ne soit pour satisfaire un autre de mes frères, mais qu'avec moi, il n'y aurait plus rien. Alors elle est partie, et six mois plus tard, elle a fait son grand retour en m'annonçant qu'il n'y avait plus rien pour nous séparer, que je devrais la prendre comme régulière parce qu'elle portait mon enfant. Mon père m'a demandé de gérer mes problèmes seul, que cela ne devait pas devenir un poids pour le club. Alors avec Vipter, nous lui avons trouvé un appartement. J'ai assisté aux rendez-vous médicaux, mais j'avais l'impression d'avoir été piégé par cette garce. Vipter a commencé à se poser des questions sur le comportement de Jenny, nous avons effectué des recherches pour s'apercevoir qu'elle était devenue une junkie, comme sa mère, alors qu'elle prétendait porter mon enfant. J'ai donc payé pour qu'elle reçoive des soins afin de la faire décrocher, mais un soir, avant de rentrer chez moi, je suis passé la voir et je l'ai retrouvée allongée par terre, dans une mare de sang. J'ai appelé les secours et ils l'ont emmené à l'hôpital.

HELL'S EAGLES Après toiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant