36 - je ne te lâche plus

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Plusieurs semaines sont passées après la semie-déclaration d'Evan. Que je n'ai à aucun moment oublier et que je ne cesse de me répéter un million de fois dans la journée. Je suis revenue dormir à la coloc pour le plus grand soulagement des sœurs qui n'ont pas tardées à me cuisiner et me harceler de question quant au changement de comportement de leurs grand-frère chéri.

Et pour cause, cet idiot a plus qu'attirer l'attention en déménageant des affaires à lui dans ma chambre et inversement. Je n'en demandais pas tant mais je dois bien l'avouer, cela me fait extrêmement plaisir qu'il décide de prendre ça au sérieux. Sans compter que m'endormir tous les soirs dans ses bras est devenu mon moment préféré de la journée. Depuis quelques jours nous passons la majeur partie de notre temps rien qu'à deux à discuter de tout et de rien. Et contrairement à ce que j'ai pensé, Sophy a eu une réaction positive et n'a pas râlé à propos d'Evan passant moins de temps avec elle. En fait, à chaque fois qu'elle nous surprend tous les deux, elle a un sourire à la fois moqueur et attendrie. Ce qui m'a fait donc relâché tout soupçons d'un potentiel retour de leur histoire et a allégée notre relation à toutes les deux. Elle est devenue une excellente amie sur laquelle je peux compter et parfois ça m'aide pas mal quand son meilleur ami est une véritable énigme.

— A quoi penses-tu, furie... ?

Je frémis au ton de sa voix à la fois rauque et profond. Ce crétin sait parfaitement l'effet qu'il a sur moi et il ne cesse d'en jouer. Je me tourne vers lui et fonds davantage devant son sourire.

— A rien de particulier, t'es déjà rentré ?

Evan hausse un sourcil narquois.

— Je suis touché de voir combien je te manque quand je ne suis pas là !

Je ricane. Il ne pourrait pas avoir plus faux ; il me manque à chaque seconde de la journée passé loin de lui et ça craint mais tant pis.

— T'as parfaitement compris ce que je voulais dire, soupiré-je en levant les yeux au ciel.

Sans effacer son sourire goguenard, il attrape ma main, me relevant du canapé et prends ma place. J'allais être sur le point de protester quand il me tire et me fait tomber sur ses genoux. Ses bras s'enroulent autour de ma taille et j'appuie mon dos contre son torse.

— Il y avait de la place à côté tu sais.

— Je sais mais c'est pas pareil.

Je ne cherche même pas à comprendre, bien trop satisfaite de notre position actuelle.

— T'écris quoi ? s'enquiert-il, son souffle attisant des frissons dans mon cou.

— La suite de Zara et Drake, soupiré-je malgré moi.

— Oh. Tu me feras lire ?

Je ne m'habitue toujours pas à ce qu'il souhaite lire mes écrits et encore moins cette histoire plutôt spéciale et hors normes.

— Si tu veux, murmuré-je en refermant le clapet de mon ordinateur.

Evan me laisse à peine la distance nécessaire pour que je le pose sur la table alors j'abandonne et le pose à côté de nous sur le canapé.

— T'abuses, maugréé-je. Je ne vais pas m'envoler.

— Ça on en sait rien. T'es légère comme une plume.

Je lui jette un regard en coin.

— Je ne sais pas si je dois prendre ça pour un compliment ou un reproche...

— Ni l'un ni l'autre. C'est juste une constatation furie.

— Quel sens de l'observation, Tueur de Latte, marmonné-je entre mes dents.

Through your eyes (EN PAUSE)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant