Fallon, fly away

Chapitre 15

Jared.

Je tourne en rond dans l'appartement, ça fait plus d'une semaine que Fallon est parti aux urgences et personne ne me donne de nouvelles. Alyssa n'a répondu à aucun de mes messages et Aaron non plus.
Je me suis déplacé à l'hôpital et apparemment, Fallon n'y était plus, son père et Nanny n'ont aucune nouvelle. Moi, je suis là comme un con à ne pas savoir ce qui leur arrives. Lory est parti rendre visite à ses parents et je n'ai personne pour combler ma solitude.

Même les chats de Fallon ne sont plus là, pourtant, leurs affaires à toutes les deux sont encore là, je ne comprends vraiment rien à rien. La télévision qui me sert de seule compagnie parle d'un énième spectacle de mannequinat, mais rien en rapport avec Alyssa, je n'ai même pas le numéro de son agence.
- Putain ! Je hurle en entendant mon téléphone sonner, allô ? Alyssa ?
- Oui, bonjour monsieur, je vous appelle pour vous faire part de nos dernières offres chez...

Je raccroche immédiatement, ce que je peux en avoir à foutre de leur pub de merde sérieusement. Je stress total et ne sait plus quoi faire alors j'envoie un nouveau message, mais à Fallon cette fois-ci.

À ma petite blonde :

"Salut Fall, est-ce que tu aurais des nouvelles d'Alyssa ?"

J'envoie le message et regrette immédiatement, ça va la blesser, je n'ai pas cherché à savoir comment elle allait... Merde.
Mais je n'ai pas le temps de corriger mon erreur que je vois trois points de suspension apparaître me prouvant qu'elle est en train de m'écrire. Je me lève soudain sur le qui-vive.

De ma petite blonde :

"Hello, désolée, on est rentrées tard hier soir ! Nous avions laissé nos téléphones sur off. On a préparé un enterrement de vie de jeune fille ! Elle essaie des robes donc elle ne peut pas te répondre pour le moment... Tu veux nous rejoindre ?"

Je m'empare de mon blouson et demande à Fallon l'adresse. Une fois assis dans ma caisse, je réalise que je ne peux pas les rejoindre puisque ça porte malheur de voir la mariée dans sa future robe. J'en informe Fallon qui ne tarde pas à répondre en me disant que ce n'est que des essayages donc ça ne compte pas. Je prends donc la route entrant l'adresse dans mon GPS.
En moins de vingt minutes, je suis arrivé et quand j'entre dans la boutique, je suis étonné, elle est vraiment minuscule. Je me contente d'essayer de trouver la vendeuse. Après avoir fait le tour de la boutique au moins trois fois, je me dis que j'ai dû me tromper puisqu'il n'y a vraiment personne. Je tape le numéro de Fallon m'apprêtant à sortir.
- Jared ?

Je me retourne et mon cœur tombe au niveau de mes pieds. Elle est magnifique, sa robe blanche met parfaitement son corps en valeur. Ses cheveux retombent en cascade sur ses épaules me faisant penser à une fontaine dorée. Ses yeux sont remplis de larmes et je ne crois que les miens aussi. Je reste là à la contempler, elle, sa beauté. J'en ai le souffle coupé. Je n'ai aucun doute sur le fait que jamais personne ne pourra contrer sa beauté ni même faire battre mon cœur de cette manière, ça a toujours été elle et ça le sera toujours. Elle ne sourit pas, son expression est neutre et c'est la seule chose qui puisse me faire le plus mal sur cette planète parce que Dieu sait à quel point son sourire est un cadeau, à quel point il réchauffe mon cœur.
- Tu es resplendissante.
- Merci Jared.

Mon cœur est sur le point de lâcher et j'ai très sérieusement envie de la prendre dans mes bras, mais je me retiens, je n'en ai pas le droit.
- Ce n'était pas Alyssa qui devait essayer une robe ? Je demande essayant de calmer la chaleur qui me grignote peu à peu.
- Si, et c'est le cas.

Je fronce les sourcils ne comprenant pas pourquoi Fallon est dans cette tenue, et pourquoi j'ai ce mauvais pressentiment qui monte en moi. Le stress m'envahit alors que ma fiancée sort de derrière un rideau habillé de la même robe que Fallon. Ses cheveux sont aussi détachés et elles ne se sont jamais autant ressemblé qu'à cet instant, mais Fallon resplendis plus que je ne l'admettrais jamais.
- Comment tu me trouves ? Me demande Alyssa en évitant mon regard.