TASNIM : Pour le meilleur et pour le pire. ( CORRECTION )

02

Avoir un père mais pas de repère.

Dans la peau de Tasnim

Dites moi que c'est une blague ?

Dites moi que je suis plongée dans un profond sommeil où je cauchemarde ce moment et que je vais bientôt me réveiller en me disant que ce n'était pas réel.

Il a pas pu me faire ça, c'est pas possible. Pas à moi.

Je ne suis pas destinée à avoir une vie aussi merdique, personne ne mérite d'avoir une vie comme la mienne. Depuis petite, tout ce que je voulais c'était d'avoir une vie normale comme toutes les autres petites filles. Mais apparemment, ce n'est pas ce qu'on m'a réservé.

Je dépose les documents sur le bureau puis mon regard s'attarde de nouveau sur le fauteuil où siège mon géniteur. Je n'arrive pas à y croire, il souhaite m'échanger pour un problème d'argent ?

Son acte me prouve clairement que tout son business noir et illégal passe avant sa descendance, je reste sans voix.

Omar : Tu me dis quand tu as terminé de lire le contenu de l'enveloppe.

Le culot.

Mon regard sur sa petite et mauvaise personne se fait de plus en plus sombre. Vous n'imaginez même pas la haine que j'éprouve pour lui à cet instant.

Une haine immense.

En voyant que je ne répond pas à sa remarque, il finit par se retourner pour faire en sorte d'être de nouveau face à moi. Voir son visage me donne la nausée. Je veux sortir tant de mots de ma bouche mais je n'y arrive pas. Je pouvais m'attendre à quoi venant de lui franchement ? A tout me répète ma petite voix dans ma tête et c'est vrai.

Omar : Tu n'as rien à dire sur ce que tu as pu lire ?

J'aimerai lui balancer tant de choses à la figure mais la liberté d'expression n'existe pas tant qu'on se trouve sous le toit du grand Omar BenSaïri. Si cet homme instaure des règles mais que tu ne les acceptes pas, ou encore, si tu as les cojones de lui dire quelque chose qui ne va pas forcément lui plaire, il te tortura sans aucune pitié.

Un monde qui sent la dictature à plein nez.

Moi : Comment as-tu pu...

Omar : Pu quoi ? Ce n'est pas moi qui est l'expéditeur de ces papiers.

Il est bête ou il le fait exprès pour m'énerver ?

Après tant de minute à me contenir, les larmes me montent aux yeux, mes poings se serrent et je sens mes joues prendre une couleur rosé sur mes pommettes.

Je ne me retiens plus. Je m'en moque de finir en sang à la fin de notre discussion, il fallait que ça sorte.

Moi : Peut-être mais dis moi, qui est la source du problème à ton avis hein ? C'EST QUI PUTAIN ?!

Il se lève en s'apprêtant à me couper mais je ne lui laisse pas le temps et je poursuis.

Moi : Explique moi juste une chose. Explique , pourquoi tu lui as demandé cette somme d'argent si tu savais que tu n'allais jamais le lui rendre comme convenu dans votre arrangement ?  Tu crois que ça fait de toi un bon chef ? Un bon père pour tes enfants ? Un bon roi ? Ah mais j'oubliais, tu en as complètement rien à foutre de la couronne qui trône sur ton crâne qui signifie tellement de choses pour le reste du pays.