La Fiancée du Dieu de la Mort Tome 1

Chapitre 22: Le dieu de la beauté

1976

- Je crois que tu devrais dire oui, il te tourne autour depuis tellement longtemps que sa langue va se décrocher de sa bouche.

Sandra fouillait dans la penderie de Theon sa cigarette à la bouche. Theon leva les yeux au ciel et lui pris sa cigarette des lèvres pour la porter aux siennes.

- Je ne veux pas lui donner de faux espoirs. Dit-elle en tirant une bouffée.

- Il est mignon, gentil, et il a des bouclettes blondes ! Se défendait son amie en lui arrachant la cigarette de sa bouche.

- Bruno est mon patron. Et je suis mariée, je te rappelle.

- Et où est-il ? Et question importante : quand est-ce que tu as baisé pour la dernière fois ?

- Sandra, tu es une vraie connasse.

- Je sais, je ne le cache pas. Mais ton mari est en mission depuis trop longtemps et la dernière fois qu'il est venu te rendre visite, je t'ai ramassée à la petite cuillère. Franchement, je ne sais pas ce qui t'a pris t'épouser un militaire !

- Moi non plus. Bougonne Theon en acceptant la robe à paillettes jaune que lui tendait Sandra.

- Et puis quand je vois tous ces mecs qui te reluquent au club, tu pourrais t'éclater tous les soirs ma belle.

Theon pensa à tous ces hommes canons qu'elle avait rembarrés et soupire. Sandra avait raison, mais même si elle était perdue par rapport à Natan, elle ne se permettra pas ce genre d'écart. Surtout si elle tenait à ce que ses humains survivent au dieu de la Mort. Elle faisait alors attention à ce qu'on lui mettait dans son verre et à ne pas trop boire d'alcool. Elle voulait se rappeler de la veille et éviter de se retrouver nue dans un lit inconnu.

Elle s'était fait des amis au club, André un étudiant en médecine, Alma une vendeuse en prêt à porté et Lucy une étudiante en histoire avec un certain amour pour la grèce antique. Tous les trois étaient adorables et Theon savait qu'elle regrettait de les perdre le jour venue. Elle évitait toujours de se faire des amis trop proches, mais avec ces quatre-là, c'était trop tard. Elle les aimait et son statut de déesse de l'humanité n'arrangeait en rien. Elle avait le pouvoir d'aimer l'être humain autant qu'elle-même.

Ils se rejoignaient tous les six dans le même club tous les samedis soir, danser tout la nuit. Theon adorait danser le disco, un nouveau genre entrainant qui les maintenait éveillé toute la nuit. Quand elles arrivèrent, André, Lucy et Alma les attendaient au bar.

- Voilà mes deux beautés ! S'exclama André en les serrant dans ses bras.

André était l'homme le plus adorable et le plus gay qu'elle connaissait. Il ne le cachait pas malgré les insultes et les préjugés qu'il subissait à longueur de temps. Il s'en fichait royalement et le revendiquait haut et fort. Theon l'aimait énormément.

- Quoi de neuf les filles ? Nous demande Alma en m'embrassant sur la joue.

- Gabrielle n'a pas baisé depuis longtemps. Répond Sandra.

- Sandra ! S'exclame Theon en la bousculant.

- Toujours avec ton mari militaire ? Lui demande Alma en lui tendant son verre.

- Oui et ma vie sexuelle ne regarde personne. Répond Theon.

- Nous sommes en 1976, la liberté sexuelle ! Les expériences intéressantes ! Tu devrais en profiter. Lui conseille Lucy qui savait de quoi elle parlait.

Theon savait, elle avait ressenti une grande tension sexuelle durant ces dernières années. L'être humains était en pleine découverte de leur corps, une découverte approfondie. Puis il y avait les drogues, l'herbe et la danse. Elle se disait que peut-être son pouvoir était de ressentir ce que ressentait l'être humain en général. Ou peut-être qu'elle abusait un peu de trop sur l'herbe.