Chapitre 8: Première fois🔞

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31 décembre 1799 Italie

La fête battait son plein dans les rues de Florence. Le monde entier allait bientôt passer en l'an 1800. Theon adorait l'Italie. Elle s'était installé dans une simple maison à Florence. Elle ne voulait en aucun cas étaler sa richesse accumulés grâce à son héritage. Elle l'avait investi depuis quelques années dans l'art et avait ouvert une librairie. Elle se sentait enfin chez elle dans la Ville Éternelle.

Ce soir, elle était dans la rue et défilait avec des inconnus dans l'attente du compte à rebours de la nouvelle année. Tout le monde avait le visage masqué et buvaient en chantant des chants entraînants. L'alcool lui faisait tourner la tête. Elle dansait et riait aux éclats quand soudain, des feux d'artifices annoncèrent la nouvelle décennie. Des couples s'embrassèrent pour fêter la nouvelle année. Un inconnu à côté d'elle l'attrapa par la taille et l'embrassa. Surprise, elle se laissa faire en agrippant les épaules de son inconnu.

- Je vous offre un verre maintenant que nous sommes amis ? Lui demande-t-il en mettant fin à leur baiser.

- Car nous sommes amis ? Lui demande-t-elle, hilare.

- Votre rouge à lèvre peint surement les miennes à cet instant, donc je pense que oui.

- Alors allons prendre ce verre !

Ils entrèrent dans une auberge qui était bondée de monde. Ils réussirent à prendre place au comptoir pour commander une chope de bière chacun. Son nouvel ami s'appelait Matteo et était peintre amateur. Il n'a jamais réussi à vendre ses œuvres d'art et Theon lui proposa de les vendre pour lui. Matteo lui proposa de venir chez lui voir ses peintures, ce qu'elle accepta.

Il vivait dans une petite ruelle dans les hauteurs de Florence. C'était un deux pièces encombrée par des toiles avec, pour seul meuble, un lit. Mais Theon n'avait d'yeux que pour ses toiles. Elles étaient incroyables.

- Elles sont magnifiques, je ne comprends pas pourquoi tu n'arrives pas à les vendre ! S'exclame-t-elle ahurie.

- Ils trouvent mes toiles trop tristes. Lui répond Matteo en lui tendant un verre de vin.

- Justement, c'est ce qui les rend parfaites.

- Pas autant que toi. Dit-il en prenant une mèche de cheveux entre ses doigts.

Elle eut un frisson agréable et se laissa caresser la nuque puis le creux de ses reins. Elle n'avait jamais fait l'expérience de l'amour. Elle avait vécu en solitaire durant tellement longtemps qu'elle n'avait jamais osé tenter quoi que ce soit avec les hommes. Matteo était le premier qui l'emmenait chez lui dans le but de la séduire. Elle avait repoussé tous les autres. Mais, depuis qu'elle avait décidé de vivre, rien ne pourra l'arrêter.

Alors, elle se laissa aller contre cet homme qu'elle ne connaissait que depuis quelques heures.

- Tu ne m'as pas donné ton nom. Susurra-t-il contre ses cheveux.

- Livia. Lui répond Theon.

Elle se tourne vers lui et lui enleva son masque. C'était un très bel homme, il devait avoir entre 20 et 25 ans. Il lui enleva délicatement le sien puis la dévêtit de ses vêtements. Elle retrouva en chemise face à un homme qu'elle connaissait à peine. Il enleva ses vêtements et se retrouva nu devant elle. Quand elle baissa les yeux vers son membre tendu vers elle, elle étouffa un cri de surprise. Matteo éclate de rire et lui prend la main pour la diriger vers le lit.

-C'est la première fois pour toi ? Lui demande-t-il avec douceur.

-Oui, on m'en a déjà parlé une fois. Lui répond Theon en repensant aux cours d'anatomie de son amie Livia.

-Alors, je vais faire attention, ne t'inquiète pas. Dit-il en l'allongeant sur ses draps frais.

Il s'allongea près d'elle et l'aida à enlever sa chemise. Nue devant lui, elle se sentit un peu gênée. Mais, Matteo la rassura aussitôt.

-Tu es magnifique, Livia. J'aimerais te peindre.

Pour toute réponse, elle gémit. Il sourit devant sa fragilité et l'embrassa avec douceur. La chaleur de son corps nu contre le sien était rassurante. Ses gestes étaient tendres. Il s'allongea entre ses cuisses tremblantes.

-Si jamais je te fais mal, dis-le-moi et je m'arrêterai.

Elle acquiesce en se mordant les lèvres, nerveuse. Quand il entra en elle, Theon senti une vive douleur qui la fit sursauter. Mais, elle s'estompa quand Matteo commença à se mouvoir en elle. Beaucoup de sensations se mélangeaient alors qu'il lui faisait l'amour. Du plaisir, mêlé à de la gêne. Puis, au fur et à mesure que Matteo bougeait, la gène et la douleur céda au désir et ce fut merveilleux. Quand il s'allongea à ses côtés, essoufflé, il la prit contre elle.

-J'espère que je ne t'ai pas fait mal. Dit-il en lui caressant la joue.

-Non, merci à toi. Lui répond Theon reconnaissante envers le respect de cet homme.

Il s'endormit le sourire aux lèvres. Theon se dégagea doucement du lit. Elle avait des douleurs musculaires au niveau des cuisses et se rendit compte qu'elle saignait. Livia lui en avait déjà parlé, perdre sa vertu exigeait un don du sang. Elle se lava, puis enfila sa chemise avant d'aller se recoucher auprès de Matteo.

Quand son odeur envahis le petit appartement du peintre, Theon se leva brusquement du lit.

-Non ! S'exclame-t-elle paniquée.

Le Dieu de la Mort, Natan, apparut devant elle. Il jeta un regard assassin en direction du lit, puis sur la tenue de Theon qui fulminait.

-Tu ne lui feras rien ! Je te préviens ! Le menace-t-elle en le poussant avec son doigt accusateur.

-Il t'a souillé de son odeur. Grogne Natan en fronçant les narines. Je vais lui enlever son sourire suffisant du visage.

-Je suis libre d'agir comme je l'entends. Tu n'as rien à me dire pour cela!

-Je ne peux pas t'en empêcher, effectivement. Mais, je peux encore le tuer pour t'avoir possédé. Rétorque Natan en la virant de son passage.

Elle cria et lui sauta dessus. Mais, les ombres l'en empêchèrent et la clouèrent contre le mur. Elle se débat comme une enragée. Natan s'arrêta au chevet de Matteo et posa sa main sur son torse. Theon lui hurlait de le laisser tranquille, mais aveuglé par la colère, Natan pris la vie de Matteo.

Les ombres libérèrent enfin Theon qui courut auprès de son ancien amant en pleurant. Natan la regardait avec étonnement. Comment pouvait-on s'attacher à des êtres aussi insignifiants que ce jeune peintre sans avenir ?

Theon le tenait contre son cœur. Sa détresse fit naître un nouveau sentiment dans le cœur de Natan qui voulut faire un geste vers elle. Mais, elle recula en secouant la tête.

-Va-t'en. S'il te plait, va-t'en. Le supplia-t-elle en serrant la tête de Matteo contre le cœur qu'il voulait posséder.

Il s'exécuta, cette fois, avec beaucoup de peine. Quant à Theon, elle décida qu'elle ne mettrait plus jamais en danger un homme.

La Fiancée du Dieu de la Mort Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant