NDA : Depuis que j'ai vu la saison 01, j'ai envie d'écrire sur cet univers. Et comme le seul scénario exploitable n'est pas assez long pour faire une fanfiction complète, j'ai étalé un one-shot sur trois parties.
PARTIE 01
Les notes douces se révélant sous ses doigts experts, la jeune femme ignorait l'émerveillement qu'elle suscitait auprès des clients du Ritz.
Elle s'était faite engagée deux jours auparavant, afin d'arrondir ses fins de mois assez maigres.
Ce qu'elle aimait surtout dans ce métier, c'était la douce chaleur qui émanait de l'instrument. Les cordes frappées n'avaient pas leur pareil dans la musique. Et depuis qu'elle avait commencé son apprentissage sur le piano de son père des années auparavant, elle n'avait plus jamais quitté cet instrument.
Doucement, les yeux fermés, accompagnée de l'orchestre, elle entama un nouvel acte de symphonie. La musique classique n'était pas son genre préféré, mais elle avait su adapter les plus grands chef-d'œuvres pour en faire des ballades douces et agréables à l'oreille.
C'était en écoutant l'une de ses revisites que le propriétaire du restaurant l'avait engagée. Il disait que cette musique correspondait parfaitement à l'atmosphère qu'il cherchait dans cet endroit.
La pianiste passait désormais trois soirs par semaine à jouer devant les clients fortunés du restaurant, un sourire léger aux lèvres.
Ce soir-là, en revanche, elle ignorait qu'elle venait d'attirer l'attention d'un client tout particulier. Un client qu'elle viendrait à rencontrer quelques jours plus tard, dans une librairie en plein centre de Londres.
« N'est-elle pas divine ? » L'homme tapota le coin de sa bouche avec une serviette. « Tu sais que je mange pas beaucoup, l'angelot. » Son acolyte, lunettes de soleil vissées sur le nez, se refit servir du champagne. « Je te parlais de la pianiste, Rampa. » Le Rampa en question observa le regard que portait son ami sur la jeune femme. Il était habitué à ces yeux emplis d'amour pour l'espèce humaine, mais il y voyait ce soir une forme de respect profond que l'ange ne manifestait qu'envers ses supérieurs.
Lui-même dirigea son regard vers l'orchestre et la musicienne, réfléchissant à peine. « Peut-être oui. Ce n'est qu'une humaine, tu sais ? » Le plus petit fronça les sourcils. « Eh bien, oui. Mais ça n'empêche pas le fait qu'elle soit extrêmement douée. » Le démon haussa les épaules, une moue aux lèvres. « Ouais. Moi je la trouve juste canon. » Son ami s'offusqua grandement. « Rampa ! C'est une humaine, enfin ! » Rampa sourit en coin. « Et alors ? T'es jamais tombé pour quelqu'un ? » Son regard joueur caché par ses lunettes, le plus grand reporta son attention sur la pianiste. « Tu dois profiter de la vie, mon ange. Tu vas finir puceau sinon. » Le pauvre homme ne fit que souffler devant les péchés que commettait son ami. C'était un démon, certes, mais il n'avait jamais imaginé que celui-ci avait découché avec des humains. « Seigneur... »
*
Quelques jours plus tard, la jeune pianiste marchait sous la pluie. Elle n'était pas spécialement heureuse de finir trempée jusqu'aux os, mais un chauffard l'avait éclaboussée de pleins fouets quelques rues plus loin.
Alors, foutue pour foutue, elle avait décidé de ne pas se presser pour atteindre sa destination.
Et ce fut en maudissant le chauffard en question qu'elle poussa finalement la porte de la librairie.
Faisant de son mieux pour épargner les livres du déluge qui s'était abattue sur elle, elle tenta de secouer son manteau imprégné de pluie. « Saloperie de chauffard... » Une moue plus qu'évidente aux lèvres, elle sursauta violemment en percevant une voix l'interroger. « Est-ce que tout va bien ? » Avant qu'elle n'ait pu lever les yeux, l'homme s'exprima à nouveau. « Par les cieux, vous êtes trempée ! Vous devez être gelée, ma pauvre ! » Des mains expertes l'aidèrent à retirer son manteau et son écharpe, les accrochant au portemanteau en toute vitesse. « Laissez-moi vous préparer un bon chocolat chaud, ma chère. » La pauvre pianiste passa une main fine dans ses mèches désordonnées avant de finalement lever les yeux sur son interlocuteur. « Ne vous en faites pas, ce n'est qu'une petite pluie. » L'homme hocha furieusement la tête. « Je ne peux décemment pas vous laisser comme ça. Vous frissonnez ! » Et il partit en vitesse dans son arrière-boutique préparer le précieux breuvage.
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Soul | one shot
Fanfic[recueil en cours, publication aléatoire] "L'idée sans laquelle aucun bouquet n'existerait." - LouEffect /!\ Je tiens à préciser que ces textes m'appartiennent, je ne tolérerai aucun plagiat (partiel ou non). Je prendrai les mesures nécessaires si c...