[recueil en cours, publication aléatoire]
"L'idée sans laquelle aucun bouquet n'existerait." - LouEffect
/!\ Je tiens à préciser que ces textes m'appartiennent, je ne tolérerai aucun plagiat (partiel ou non). Je prendrai les mesures nécessaires si c...
NDA : J'suis amoureuse de ce personnage, c'est indéniable. Cependant, pour le bien de cet os, Kidd est Kidd. If you know, you know. (Je fais de mon mieux pour pas spoiler les jeunes joueurs T-T)
Univers : Assassin's Creed IV : Black Flag
Titre alternatif : The spark
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À bord d'un galion, Kidd ruminait. Il s'était fait prendre lors d'une tentative de vol sur une plantation de cannes et gisait désormais au fond de la cale d'un navire ennemi.
Saloperies d'espagnols... Menotté à un boulet, le jeune pirate contemplait les flots au travers d'un hublot. Le ciel bleuté et l'absence de vent ne donnait aucun signe de prochain ouragan, ce qui signifiait aucune chance de s'échapper pour le bâtard de William Kidd.
Et alors qu'il s'apprêtait à retourner choir au fond de la cale miteuse, son œil accrocha le reflet de voiles blanches à l'horizon.
Fronçant d'abord les sourcils, le pirate crut qu'il s'agissait d'une escorte supplémentaire pour le mener à la potence. Mais le drapeau, au sommet du mas, lui indiqua le contraire. Il était d'un noir d'encre, orné du célèbre crâne caractéristique aux pirates des Caraïbes.
Un sourire franc étira ses lèvres. Même s'il ne reconnaissait pas la proue du navire, il était sauvé.
Traînant son boulet derrière-lui, il regagna le fond de sa cellule et réfléchit. Il fallait qu'il sorte de la cale, sinon il risquait de couler avec le galion.
Le tintement caractéristique de clefs sonna délicieusement à son oreille. Le gardien, un homme aussi arrogant qu'il était laid, venait à nouveau le moquer. « Alors, chien des mers, prêt à rejoindre ton vieux père ? » Kidd souffla à peine du nez. Il n'avait aucune idée de la signification de ses paroles, mais ça, il pouvait bien se le garder. « Qu'les flots vous prennent, toi et tes bâtards d'amigos. » Il ne parlait pas espagnol couramment – amigos devait être l'unique mot de son vocabulaire hispanique pour être honnête – mais la tête du gardien lui indiqua que ce dernier devait comprendre l'anglais. « Sale vaurien. » Le pirate leva un sourcil joueur. De toutes évidences, c'était une insulte, mais il n'en avait cure. Il s'approcha de la grille de sa cellule et accrocha ses mains aux barreaux. « J'mourrais pas sur c'te bicoque qu't'appelles un navire. » Le gardien des clefs fronça les sourcils. « Je devrais te tuer ici, misérable insecte. » Le jeune pirate eut à peine le temps de rire que la cloche d'alarme se mit à sonner furieusement sur le pont avant. Les deux adversaires levèrent instinctivement les yeux au plafond, comme s'ils voyaient au travers, et analysèrent la situation.
Mais des deux guerriers, le pirate fut le plus rapide à réagir. Il tira sa cible contre les barreaux de la cellule et lui brisa le cou d'un geste expert.
Le cadavre du garde espagnol glissa au sol sans bruit, et Kidd put récupérer les clefs sans la moindre difficulté. Il œuvra rapidement à ouvrir sa cellule et débarrasser sa cheville du boulet de métal avant de filer discrètement à l'autre bout de la cale. Il savait que le temps lui était compté avant que le galion ne coulât, mais il refusait de partir sans la totalité de ses affaires. Et les gardes espagnols l'avaient dépouillé de tout bien avant de le balancer au fond du navire.
