Chapitre 29 - Tyler

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La pièce semble rétrécir autour de moi, chaque coin s'avançant pour me capturer dans un étau invisible.

Mon souffle devient court et rapide, comme si mes poumons étaient incapables de s'ouvrir complètement.

Chaque inspiration est une lutte, un combat désespéré pour obtenir ne serait-ce qu'une bouffée d'air.

Les battements de mon cœur s'accélèrent, martelant dans mes tempes avec une intensité douloureuse. Je peux presque sentir chaque pulsation résonner dans chaque fibre de mon être.

Mes mains deviennent moites et tremblantes, une sensation froide et humide s'étendant le long de mes paumes. Mes doigts s'agitent nerveusement, cherchant désespérément quelque chose à saisir pour s'ancrer de nouveau dans le présent.

Mes muscles se raidissent, m'empêchant de bouger, me figeant dans cette posture inconfortable. Chaque geste semble être exécuté avec une lenteur irréelle, comme si le temps lui-même se tordait pour se moquer de moi.

Mon esprit est submergé par une vague d'appréhension indescriptible, un sentiment de catastrophe imminente qui m'engloutit. Des pensées tourbillonnent dans ma tête, s'entrecroisant dans un chaos inextricable. Les images, les souvenirs et les peurs se bousculent, créant une cacophonie mentale assourdissante. Tout semble si irréel, comme si je me tenais au bord d'un abîme, prêt à être englouti par l'obscurité.

La sueur perle sur mon front, glissant lentement le long de ma peau.

Mon visage est à présent brûlant, comme si une fièvre invisible s'était emparée de moi. Les sensations corporelles sont amplifiées, chaque petit inconfort devenant particulièrement insupportable.

La nausée s'impose à moi, un tourbillon agaçant dans mon estomac, menaçant de me submerger à tout moment.

Le moindre bruit semble être amplifié, le cliquetis d'une horloge devient un bourdonnement assourdissant, le silence devient le bruit le plus sourd, le plus intense.

Les lumières, elles, deviennent éblouissantes, presque aveuglantes, et je me sens submergé par une sensation d'oppression sensorielle.

Je ne suis plus capable de me battre.

Je ne suis plus capable d'éviter cette douleur causée par tout ce qui m'entoure.

Je cherche désespérément un moyen de m'échapper de cette réalité étouffante.

Mon esprit erre, cherchant frénétiquement une issue, une échappatoire.

Le trouble me submerge, m'empêchant de trouver la solution à mes problèmes.

Je tente de me concentrer, de trouver un point d'ancrage, mais c'est comme essayer de saisir de la fumée entre mes doigts.

Je suis au bord du gouffre alors que la crise d'angoisse atteint son paroxysme.

C'est un tourbillon chaotique d'émotions et de sensations, une tempête intérieure qui menace de tout emporter.

Je lutte pour reprendre le contrôle, pour ramener ma respiration à un rythme stable, pour apaiser les battements frénétiques de mon cœur.

Mais rien.

Tout autour de moi reste aussi flou que depuis que la douleur m'a attaquée pour me plonger dans cet état second que je déteste.

Je ne supporte pas ça.

Je ne sais pas comment arrêter ça.

Je ne sais pas quoi faire.

Je ne sais pas comment réagir.

Dois-je laisser mon corps crier sa douleur jusqu'à ne plus en pouvoir ?

Dois-je me battre pour lui dire que cela ne changera rien ? Qu'une crise de plus ou de moins ne modifiera pas ma vie ?

J'ai appris il y a longtemps que je n'aurais pas la chance d'être heureux, que jusqu'au dernier souffle que je rendrai, je ne serai entouré que de noir, ma tête hantée par la souffrance.

Ma gorge devient sèche à force de hurler ma douleur.

Pitié que cela s'arrête, je n'en peux plus.

Scandal [ANCIENNE ÉDITION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant