Scandal [ANCIENNE ÉDITION]

Chapitre 41 - Harper

Mes yeux papillonnent, observant ce qui m'entoure.

Une chambre d'hôtel.

Mais ce n'est pas la mienne.

Je me relève alors en sursaut, quittant rapidement le lit.

Soudain, je le vois.

Tyler.

Non, non, non, c'est un cauchemar.

Il est nu sous les draps.

Je suis nue, moi aussi.

C'est pas possible, cela n'a pas pu vraiment se passer.

Je refuse d'y croire.

Comment ai-je pu craquer ? Comment ai-je pu faire ça ?

Je soupire – discrètement cependant parce que la dernière chose dont j'ai besoin, c'est de réveiller Tyler.

J'ai envie de mourir.

Je me déteste plus que jamais.

J'ai couché avec l'homme que j'ai trahi. Le seul homme auquel je n'avais pas le droit après avoir fait ce que j'ai fait.

Je n'en reviens pas.

Comment ai-je pu être si conne ?

Maintenant, ma trahison semble encore plus réelle.

De quel droit ai-je pu coucher avec l'homme dont j'ai tenté de détruire la vie par un scandale de cette gravité ?

Je me retiens de pleurer de nerfs, de me frapper la tête contre les murs qui m'entourent.

Et le pire dans tout ça, c'est que je ne me souviens de rien.

Je regrette d'avoir tant bu.

Je me déteste d'avoir couché avec lui, mais si au moins je m'en souvenais, cela panserait mes plaies.

Mais comment puis-je penser que j'ai le droit de voir mes douleurs apaisées ?

Que je souffre ou non, toute cette histoire est de ma faute et je ne peux pas me plaindre des conséquences.

Je n'en ai pas le droit.

J'attrape au sol mes vêtements et les enfile en un instant.

Je jette un regard à Tyler, et suis heureuse de voir qu'il dort encore à poing fermés.

Avec un peu de chance, il ne se souviendra de rien lorsqu'il se réveillera et rien autour de lui ne lui donnera d'indice sur ce qu'il s'est passé cette nuit.

Il partira sûrement du principe qu'il a retiré tous ses vêtements parce qu'il était bourré.

Il ne se dira pas un instant que c'est parce qu'il a couché avec moi.

N'est-ce pas ?

Alors que je m'apprête à poser ma main sur la poignée de porte, mon pied percute un meuble en bois.

Le bruit résonne dans toute la pièce.

Je n'ai pas le temps d'espérer que cela ne réveillera pas Tyler que je sais déjà que c'est trop tard.

Une grande inspiration provient du lit, me faisant me retourner.

À leur tour, les yeux de Tyler papillonnent pour s'habituer à la lumière ambiante.

Pétrifiée, je n'ose plus bouger.

Alors que c'est exactement ce que j'aurais dû faire.

À la place, je laisse le temps à Tyler de m'apercevoir, et je m'en veux aussitôt.