𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒𝟑 : 𝐋𝐚 𝐨𝐮 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐚 𝐜𝐨𝐦𝐦𝐞𝐧𝐜𝐞𝐫

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TW : Traumatisme, vomissements

Quand j'ai tué ma mère à l'aide de sa bouteille d'alcool, j'étais perdu. Je ne savais plus qui j'étais. J'avais perdu le contrôle de moi-même. Quand je me suis observé dans le miroir, du liquide gastrique s'était échappé de ma bouche.

Je me dégoûte. Je suis dégoûtant. 

C'était le corps tremblant, les vêtements tachés de sang et le visage défrayant de larmes, que j'ai couru dans les rues de Shibuya en cherchant de l'aide.

Personne ne m'a aidé.

Ils disaient tous que j'étais fou.

Alors, je me suis caché dans un bâtiment abandonné en déversant tous mes sanglots de mes yeux.

J'ai alors observé les paumes de mes mains teintées des globules rouges de ma propre mère.

— Qu'est-ce que j'ai fait...? Maman...?

J'ai hurlé de détresse en repensant à ce que j'avais fait.

« Je l'ai tuer, je l'ai tuer, je l'ai tuer... »

Ma tête était regorgé de cette petite voix qui se répétait sans cesse. Je n'arrivais pas à m'en débarrasser. J'avais les doigts accrochés dans mes cheveux et ma bouche recouverte de spasmes. J'avais si peur. J'étais si perdu.

« Pourquoi moi ? »

— Est-ce que ça va ?

C'est là, que j'ai rencontré quelqu'un qui m'a réellement aimé pour ce que j'étais.

Toyoda Okitsugu.

Il m'a sauvé la vie, mais ensuite, il a fait comme les autres : il m'a trahi et abandonné.


— Hirokazu ? Ça fait un bail.

J'avais levé la tête vers le dealeur de Toyoda après être entré dans sa pharmacie. Je n'étais déjà plus en contact avec Toyoda. J'étais en colère et frustré.

— Yo, j'avais souri.

— Qu'est-ce que je te sers pour aujourd'hui ?

J'avais observé stoïquement son coude glisser sur le comptoir de sa caisse avant de lui demander :

— Serais-tu où je pourrais trouver ce fameux Hajime Kokonoi ?

Il avait semblé surpris par ma question alors, il m'a répondu honnêtement en rangeant quelques boîtes de médicaments derrière la grande étagère à son dos :

— Je suis un dealeur, pas un stalkeur.

— D'accord.

— Par contre, je peux...

Je l'avais entendu parler, mais ma main venait de claquer la porte de sa pharmacie. J'étais parti assez rapidement et discrètement.

Sur le chemin, j'avais cueilli un tournesol et je m'étais dirigé vers le cimetière de la ville.

Quand j'étais arrivé au sommet de la pierre tombale de ma mère, je l'avais fixé sans aucune expression en jetant sa fleur préférée sur le sol.

Je l'avais encore regardé en culpabilisant tout ce que j'avais commis. Même si elle m'a fait souffrir et vivre une enfance désastreuse et combler de traumatisme, elle restait toujours ma mère.

Je me posais toujours cette question : « Pourquoi ? ». Je ne suis pas comme ça alors qu'est-ce qui m'est arrivé ?

— Akane...

En entendant ce prénom, j'avais fait volte-face avec un homme aux cheveux courts noirs.

« Akane, c'est celle que j'ai tué » j'avais pensé en regardant cet homme sangloter jusqu'à s'en étouffer.

J'avais ainsi compris que ce dernier n'était autre que Hajime Kokonoi.

Il fallait que je lui dise que tout était ma faute et que j'en étais désolé. Je mérite de me faire démolir par un homme comme lui. Je ne mérite pas de respirer le même air que les autres. Les gens sont des lumières et moi, je ne suis que l'ombre. La source de problèmes dans ce monde, c'est moi.

« Kokonoi, tue-moi s'il te plaît. Je n'ai plus le droit de vivre après tout ce que j'ai fait »

Je l'avais suivie quand il était parti. Je n'arrivais pas à lui parler. Quelque chose me bloquait. Jusqu'à ce qu'il s'assoie sur ce banc à côté de la bibliothèque. Il n'avait pas réussi à y entrer et je n'en connaissais pas la raison. Mais, bizarrement, j'étais curieux. Je voulais savoir.

Quand je l'ai vu s'effondrer en larme, j'ai ressenti sa douleur et j'ai compris que tout était ma faute. Même si je regrette tout ce que j'ai fait, mon pardon ne réparera aucun dégât que j'ai causé. 

J'aurai sûrement été dans la même situation que lui si Toyoda serai mort, sauf qu'il m'a abandonné. C'est peut-être pire, au final ?

Je ne voulais pas que Kokonoi finisse comme moi. Il a un talent fou envers la finance et il ne faut pas qu'il le gâche.

Il ne doit pas gâcher sa vie comme j'ai gâché la mienne.

Alors, je me suis approché de lui, et je lui ai demandé avec un visage souriant :

— Tu es Hajime Kokonoi ?

Là, sa tête s'était relevé vers mes traits. « C'est ici qu'on se rencontre, Kokonoi. » j'avais imaginé quand il m'a analysé.

— T'es qui ? M'avait-il interrogé froidement.

— Je... Je suis Shishido Hirokazu ! Je suis tellement heureux d'enfin faire ta connaissance !

Je lui avais offert une fausse image de moi. Je lui avais donné l'impression que j'étais un gars naïf et innocent, car je voulais me conserver et protéger mes secrets pour les autres.

Je m'étais incliné à quatre-vingt-dix degrés et j'avais repris :

— Kokonoi-san, j'aimerais que, toi et moi, on crée le gang le plus riche de Tokyo.

C'était un rêve que j'avais inventé sur le moment. Je voulais que Kokonoi est une nouvelle raison de vivre et qu'il ne passe pas dans le côté obscur comme moi. Quand il sera la vérité, alors, il me tuera. Je le sais. Dans le pire des cas, s'il ne le fait pas, je me tuerai. Si je dois mourir pour tout le mal que j'ai fait, il valait mieux faire quelque chose d'attentionnés avant de partir.

Sauf que mon plan ne s'était pas déroulé comme prévu, car je me suis attaché à Kokonoi.

C'était devenu un ami vraiment proche, et je devais protéger notre amitié.

Il ne fallait pas qu'il sache la vérité.

J'ai alors drogué Kokonoi afin de comprendre s'il était réellement attaché à moi ou si cela n'était qu'une traite connerie. Je sais, c'était idiot de ma part. Tout ce que j'exerce est idiot. Ma vie est une connerie. Je suis une connerie.

Encore une fois, mon plan a échoué, à cause de Seishu Inui.

Mais j'ai compris que j'étais facilement remplaçable, donc, en conclusion : Kokonoi ne m'a jamais vu comme moi, je le voyais. Je n'étais qu'un simple chien.

Pour la millième fois, on m'a abandonné.

Néanmoins... Tout le mal que j'ai fait, les meurtres, les menaces, les bagarres, les insultes... Malgré toutes ces choses ignobles... Inui m'a tout de même tendu la main.

C'est à ce moment-là que j'avais compris.

Inui est quelqu'un d'exceptionnel. C'est un ange tombé du ciel. C'est logique que Kokonoi l'est privilégié à moi.

J'ai commis, j'ai compris, j'ai assumé, j'ai appris, puis je vais devoir réparer mes erreurs.

Cela va être très dur, mais je pourrais réussir, grâce à cette unique seconde chance que m'offre Inui.

Merci.

À suivre...

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐾𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ⸢Kokonui⸥ ⤹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant