𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟔 : 𝐓𝐚𝐲𝐚𝐝𝐚 𝐞𝐭 𝐒𝐡𝐢𝐬𝐡𝐢𝐝𝐚, 𝐥𝐞𝐬 𝐚𝐫𝐢𝐠𝐢𝐧𝐞𝐬

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C'était quand j'avais environ dix-neuf ans. Je voulais créer un gang de motard afin d'impressionner une fille dont j'étais fou amoureux dans ma classe de fac, car sa passion était les motos de ville. Je voulais lui en procurer une mais avant cela, il me fallait de l'argent. Et, cet argent, je l'obtiendrais grâce à ce gang.

Tout a commencé quand je marchais dans les rues sombres et désertes de Shibuya. Je recherchais une base dans laquelle la police japonaise ne pourrait nous trouver et nous arrêter par la suite. Mes yeux avaient surpris ce grand hôpital abandonné. Je me rappelle des sensations dans lesquels mon cœur j'haïssais d'excitation et mon sourire heureux qui s'étaient créé en moi. J'avais ouvert une porte d'entrée vers mon rêve.

Munemori, je vais enfin pouvoir t'offrir tout ce dont tu as besoin, j'avais pensé exactement à cela avant de pénétrer dans le bâtiment poussiéreux et légèrement démoli.

Ma lampe torche que j'avais intelligemment préparée dans mon sac à dos accroché à mon dos me permettait de faire une visite de ce futur rassemblement.

Mon sourire étira inconsciemment tout mon visage d'étudiant. Il n'était jamais disparu depuis le début sur lequel j'ai mis les pieds ici. Pour moi, c'était certain : c'était ici que tout commencerait. Alors, je pourrais rendre heureuse Munemori. Nous nous marions et aurions des enfants. Maman leur apprendra à faire de la moto et papa à se défendre contre les méchants autres enfants. C'était la vie dont je rêvais. Mais, les rêves, ça fait mal.

J'avais entendu des sanglots à l'étage. C'était étrange et je n'étais probablement pas seul ici.

Alors, j'ai directement pensé que mon rêve avait échoué, que je ne serai jamais avec Munemori et que je n'aurai jamais ce bâtiment auquel je souhaitais faire office de rassemblement pour mon futur gang.

Sauf que, quand j'ai aperçu ce jeune homme assis contre un mur, en pleure et couvert de sang, je me suis bizarrement senti rassuré.

Ses cheveux étaient d'un joli blond tournesol et son t-shirt noir unique et son short One Piece étaient éclaboussés de sang frais. Ce qui me choquait le plus, c'étaient ses mains teintées de rouge.

À cet instant, je me suis dit que ce garçon pouvait très bien être un de mes futurs enfants avec Munemori. Qu'il avait besoin de l'aide de son père pour aller mieux et être heureux. C'était pour cette raison que je l'ai abordée :

— Est-ce que ça va ? Je lui ai demandé en me mettant à sa hauteur avec une expression rassurante.

Ses yeux s'étaient rapidement levés vers ma silhouette. J'ai été surpris par la couleur grisâtre de ses iris. C'était comme si on vous absorbait en un regard.

Depuis ce jour, nous ne nous sommes jamais séparés avec Hirokazu. C'était lui, cet enfant malheureux et abandonné. C'était devenu comme un fils pour moi. Même si nous n'avions que huit ans d'écart, je le considérais comme un membre de ma famille, mais sans la maman. Sauf que la maman, allait bientôt arriver. Il fallait juste de la patience et de la motivation.

Il logeait maintenant dans mon petit appartement d'étudiant. Je me rappelle de mes pauses midi que j'avais avant de retourner en cours, Hirokazu me cuisiner toujours des petits plats immangeables. Mais, j'aimais qu'il fasse cela, car, j'avais plus l'impression d'être le papa que son fils attendait patiemment à la maison. J'aimais ma nouvelle vie avec ce garçon.

J'avais expliqué mes plans à Hirokazu. Il avait beau avoir onze ans, il comprenait totalement où je voulais en venir.  Il arrivait même à me donner des conseils. Ce gamin n'était absolument pas comme les autres. C'était bien pour cela qu'il fallait que je le protège des personnes qui voulaient gâcher ses rêves.

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐟𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ➢Kokonui➥ ‹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant