𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑𝟖 : 𝐋𝐞 𝐝𝐞𝐜𝐥𝐢𝐧 𝐝'𝐮𝐧 𝐩𝐫𝐞𝐦𝐢𝐞𝐫 𝐚𝐦𝐨𝐮𝐫

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— Yo.

Le visage inspirait du manque d'expression faciale d'Inupi, Koko observait la personne à laquelle il s'adressait le vent frais frémissant sa peau entourée par le tissu de sa chemise Ralph Laurent blanche.

— Je sais, ça fait longtemps que je ne suis pas venu te voir, excuse-moi.

Bien sûr, aucune réponse, mais il n'en attendait pas.

La rose rose qui épinçait la paume de sa main se retrouva balancé sur la pierre tombale qu'il fixait depuis le début.

— T'as vu ça, Akane ? J'ai changé la couleur de la rose que je t'offrais habituellement chaque semaine.

Ses iris sans vie restèrent bloqués sur la seule fleur différente des autres. L'unique rose rose entouré de rose rouge.

— Il paraît que les couleurs des roses ont chacune une signification.

Ses mains rejoignirent le fin fond des poches de son jean Lévis. Le vent ayant soufflé contre les pétales de roses.

— La couleur de cette rose est la raison pour laquelle je dois te dire adieu.

Il demeura silencieux, comme si quelqu'un allait lui parler en retour. Mais il avait enfin compris que c'était terminé et qu'il fallait qu'il avance.

— Elle signifie « Merci ». J'ai apprécié les moments passés avec toi. Tu as rendu heureux un gamin débile comme moi. Tu m'as transformé en une personne plus forte. J'ai appris et j'ai retenu. Mon amour pour toi s'achève ici. Je ne reviendrai plus, Akane. Il faut que j'avance sans toi. Une nouvelle vie sans toi.

Un brusque courant d'air déplaça ses cheveux en arrière. Il sourit sincèrement avant d'ajouter :

— Ne t'en fais pas pour moi. Je vais réussir. Une personne qui m'est chère a totalement changé ma vision des choses. Il me comble de bonheur et il me fait revivre ces sentiments amoureux. Je crois que je l'aime, Akane. Plus qu'un ami...

Il sortit sa main droite de la poche de son pantalon et en montra une boucle d'oreille dorée.

— C'est lui qui me l'a offert

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— C'est lui qui me l'a offert. Elle est belle, hein ? Ça a dû lui coûter une blinde. J'me demande comment il a pu dégoter tout cet argent.

La boucle d'oreille était le cadeau que Inupi lui avait amené le jour où il était venu lui rendre visite chez lui. Koko n'était pas bien à cause de la dissolution du Okane Koibito. Il ne faisait plus rien de sa vie et le seul qui ait été là pour le soutenir, c'était Inupi. Il lui ramenait de quoi manger et lui cuisiner même des petits plans rapides. Quand il a découvert un petit sac blanc déposé sur le meuble à l'entrée, il n'a pas pu s'empêcher d'en savoir le contenu. C'est alors qu'il a échappé ce bijou de sa boîte. Dans le fond du sac, se trouvait un petit mot auquel Koko avait directement lu les écritures sombres :

« Hey, Koko.

Je ne sais pas ce que tu penses de ce cadeau... mais peu importe parce que le plus important, c'est le message qu'il contient. Je n'arrive pas à te le dire en face alors j'ai préféré faire quelque chose de cliché.

Hajime Kokonoi, je t'aime.
Je n'arrive pas à être un simple ami avec toi. Quand il y a de l'attirance, il n'y a pas d'amitié. Prend mon honnêteté et cette boucle d'oreille comme tu le sens. Est-ce réciproque ? Car je ne veux pas que tu me le dises, je veux que tu me le montres en portant ce cadeau.

Peut-être qu'à ce moment-là, j'aurai enfin confiance en moi ?

Signé Inupi. »

C'était en terminant sa lecture qu'il venait de faire son propre déclic. Évidemment que c'était réciproque. Il ne pensait pas que c'était possible de tomber amoureux d'une personne du même sexe. Il trouvait cela étrange, car les autres étaient de cet avis. Sauf qu'à cet instant, il se fichait du regard des autres tant qu'il était avec Inupi. Alors, il a couru vers le fleuriste le plus proche, il a acheté cette rose rose et il en est actuellement là : le visage plein d'espoir et de volonté.

— Merci pour tous ces souvenirs, Akane.

Il fit une rotation en direction du chemin du retour tout en clipsant la boucle d'oreille dans son trou d'oreille.

« Seishu Inupi, je t'aime aussi » répondit-il dans sa tête, le bonheur étirant ses traits.


Il faisait sombre dans le parc Yoyogi. Personne ne parlait. Le frémissement des feuilles des arbres étaient le seul bruit environnemental qui couronner les couleurs parallèles des deux gangs ennemis.

La dixième génération du Black Dragon contre la deuxième génération du Okane Koibito. Les membres du Koibito ont augmenté en masse. Ils devaient être approximativement une centaine comparer au Black Dragon non complet qui était composé de presque trois cents membres.

Inui avait réussi à convaincre des anciens membres à venir, car personne n'était d'accord avec la gouverne de Shishido. Ils se battaient plus pour leur propre intérêt personnel. C'est pour cela que Inui avait avertit à Sofu que la dixième génération viendra vers lui au lieu qu'il aille la chercher.

Shishido s'approcha doucement de Inui, les mains clouaient dans les poches de sa veste du Koibito et le visage ennuyeux fixant celui stoïque du blond.

Une fois arrivé à bonne distance, les deux chefs de gang s'observèrent un moment, sans rien dire et sans rien faire. Il faisait comme un jeu de regard avant que Shishido annonça :

— Il y a longtemps que j'ai préparé cette guerre, Inui.

— Pourquoi faire la guerre ? Tu as déjà tué Toyoda, ça ne te suffit pas ?!

Le bleuter arqua un visage interrogateur et brisé. Ce à quoi Inui s'y posa des questions.

— Toyoda est mort ? Lui demanda-t-il d'une fausse façon ennuyée.

— Ce n'est pas toi et tes hommes qui l'ont tué ?

Inui avait réellement l'air en colère. On pouvait comprendre à sa voix qu'il ne retiendrait pas ses coups et qu'il pourrait tuer n'importe qui. Mais Shishido n'avait pas l'air d'être approprié à cette histoire de meurtre.

D'ailleurs, Sofu n'était pas avec lui actuellement. C'était le seul qui n'était pas présent à l'appel. Pourtant, Sumio, lui, était là. Juste derrière Shishido, en plus. Seulement... où est passé Sofu ?

Le chef du Koibito hocha les épaules en avouant sans aucune expression :

— Peu importe qu'il soit mort ou pas, ce n'est en aucun cas ma faute. Je ne tue que les emmerdeurs et justement, j'en ai un juste en face de moi.

L'atmosphère était extrêmement pesante. C'était comme si un énorme poids les écrasaient et qu'ils devaient tenter de lutter.

Shishido approcha brusquement sa tête de celle de Inui et informa sérieusement :

— On n'est pas venu jusqu'ici pour bavarder, Inui.

— Alors qu'on en finisse, Shishido Hirokazu.

À suivre...

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐾𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ⸢Kokonui⸥ ⤹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant