𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐾𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ⸢Kokonui⸥ ⤹ Koko x Inupi

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒𝟓 : 𝐄𝐜𝐡𝐞𝐜 𝐞𝐭 𝐦𝐚𝐭 !

— Échec et mat ! S'écria l'homme aux cheveux courts blonds tout en se levant soudainement de sa chaise.

— Y'a pas à dire, t'es vraiment pas con, annonça Inui avec un sourire vaincu. 

L'homme en face de lui arrêta de sautiller dans tous les sens et se réinstalla normalement sur sa chaise sous les regards méfiants du policier à sa gauche, un sourire heureux au visage.

— Tu n'as toujours pas retrouvé Kokonoi-san ? Ce dernier repris son sérieux.

Inui souffla en se levant de sa chaise, poussant celle-ci jusqu'au rebord de la table avec l'échiquier dessus. 

Il enferma ses mains dans ses poches en répondant tout en regardant la porte de sortie de cette pièce : 

— Non, je n'ai toujours aucune trace. 

— Tu devrais vraiment te renseigner auprès des gangs, ça fait un an qu'il a disparu. 

— Je t'ai déjà dit que je ne voulais plus jamais avoir de rapport avec des gangs.

— Je comprends.

Le blond souffla une seconde fois avant d'informer à son ami : 

— Le temps est presque écoulé, il faut que j'y aille. 

— À la prochaine ! 

— À plus, Hirokazu. 

☼

C'est en allant à la bibliothèque que Inui pu adoucir son esprit. Il a repris les études et est dans la spécialité mécanique. Il lui fallait un manuel sur les pièces des automobiles afin de les apprendre comme demander par son professeur. Mais bon, étudier n'était pas réellement dans ses gènes, c'est pour cela qu'il trouva le sommeil au pied de la fenêtre de la bibliothèque. 

Rarement fut-il réveillé, mais les bramements d'une enfant lui fit ouvrir les yeux d'une façon irritable. 

Inui se leva soudainement de la fenêtre avec irritation, ses talons résonnant dans la salle — il voulait partir le plus vite possible de cet endroit agité —. À peine avait-il franchi l'angle à sa droite pour rejoindre le couloir de la sortie que quelque chose lui percuta violemment ses jambes.

Bizarrement, les cris de l'enfant s'étaient estompée et la raison était que l'origine de ce boucan était juste au pied du blond.

Elle devait avoir dix ans. Ses cheveux étaient châtains et s'arrêtaient au niveau de sa clavicule. Ses yeux étaient d'une magnifique couleur noisette, reflétant le visage énervé de Inui.

— Pardon monsieur ! Je suis très désolé de vous avoir bousculer ! 

— T'es pas censé gueuler dans une bibliothèque, idiote, Inui lui a répondu sans aucune gentillesse. 

— Pardon je recommencerai plus !

— Kan ! Qu'est-ce que...?

Inui se tourna d'une manière menaçante vers l'homme qui venait probablement d'appeler cette jeune fille devant lui. Mais quand il découvrit le visage sans voix de l'homme dont il est amoureux, son cœur faillit lâcher de si peu.

Ils n'avaient échangé aucun mots. Ils se sont juste contenté de se fixé d'une façon ébahit alors que la nommée « Kan » ne comprenait pas ce qu'il venait de se produire.

Il n'avait pas changé, c'était juste que son oreille bénéficiait d'une boucle d'oreille pendante que Inui connaissait. 

— Inupi...? L'homme aux cheveux noirs s'exprima en s'avançant vers ce dernier.

Toute son angoisse depuis une année s'était envolée. Un poids venait de se retirer de ses épaules, l'espoir dans lequel il s'était attaché était enfin réel et ses larmes sont descendus sans qu'il ne s'en rende compte. C'était la goutte de trop. Il s'était tellement renfermé sur lui-même pour cacher toute sa souffrance face à sa disparition qu'il n'a pas pu empêcher sa tristesse de s'évader.

— Koko... il sanglota en le prenant brusquement dans ses bras.

C'était un rêve, ce n'était pas possible. Toutes ses recherches et son désespoir... tout cela était maintenant terminé parce qu'il a retrouvé l'homme pour lequel il aurait gravi des sommets pour lui.

— T'étais où putain ? Jura-t-il en laissant le liquide salé tâché l'épaule de Koko. Je t'ai cherché partout, Koko ! 

— Hé... ça va aller... je suis là maintenant.

Koko caressa avec délicatesse les cheveux de Inupi, ce toucher agréable l'ayant manqué. 

— On va en parler ailleurs, hein ? Koko lui a demandé avec bienveillance en le reculant légèrement de son corps. 

Inui l'a regardé avec son visage humide. Le noiraud était en train d'essuyer ses larmes avec son pouce avant qu'il ne hoche la tête. 

☼

Les deux amis se sont assis sur le banc extérieur à côté de la bibliothèque, ce banc sur lequel Koko a rencontré Shishido pour la première fois. Kan était à leur côté, montrant une allure calme.

— Pourquoi t'es parti ? Inupi a soudainement demander après quelques minutes de silence, ses yeux fixant le sol.

Koko effleura son front du bout de ses doigts comme si, il avait honte. Il prit ainsi une grande respiration afin de se préparer puis attrapa les mains du blond en lui expliquant en le regardant droit dans les yeux : 

— Je suis désolé. J'ai totalement perdu le contrôle quand Shishido t'a fait du mal. T'es allé à l'hôpital et t'étais au bord de la mort... je ne voulais pas revoir la personne que j'aimais mourir devant moi. J'en avais assez vu. C'est trop dur pour moi d'entrer dans un hôpital. Sofu est ensuite tombé en dépression juste après notre séjour à l'hôpital. Il a fait un burn-out et il n'arrêtait pas d'essayer de se tuer. Je ne le reconnaissais plus du tout. Il n'avait plus gôut en rien, plus aucun espoir, son âme était comme vide... C'était plus le même Sofu qu'avant... Sofu à toujours aider la petite sœur de Mikami depuis sa mort, mais depuis la mort de Sumio, il a tout abandonné. Je me suis occupé du reste alors que j'étais constamment inquiet pour toi. Je ne pouvais plus vivre comme ça et j'en ai fini par me couper du monde. J'étais terrifié à l'idée que quelqu'un m'annonce « Seishu Inui est décédé. » alors, j'ai préféré vivre dans l'ignorance. Je savais que tu allais me chercher et me trouver. Mais si tu ne m'aurais jamais trouvé, alors cela voudrait dire que tu es mort. 

Au début, Inui n'a fait que fixer stoïquement le noiraud puis, son regard est devenu meurtri. Il s'est alors levé brusquement avant d'offrir un violent coup de poing dans le menton de celui-ci.

— T'es vraiment qu'un pauvre type, Koko !! 

Sous le choc et la main sur son future ecchymose, Koko laissa l'homme qu'il attendait le retour depuis un an, partir comme s'il venait de déposer un colis devant chez lui. Les regrets pleins les papilles. 

À suivre...