𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟎 : 𝐋𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐝𝐮 𝐊𝐚𝐢𝐛𝐢𝐭𝐚

56 9 9
                                    

La tête lourde, Inui était allongé dans son canapé au côté de Kokonoi. Leur combat avec Taiju Shiba l'avait mis K.O et c'était la première fois que quelqu'un arrivait à le battre à un un contre un.

Jamais cela ne lui était arrivé de perdre alors c'était pour cela qu'il ne se sentait pas bien. La force de Taiju était cent fois plus haute de celle de Inui alors, il lui faudrait quelques jours avant de vraiment se rétablir.

— Ça va mieux ? Lui demanda Kokonoi, assit par terre en tailleur.

Le blond lui lança un rapide coup d'œil avant de questionner :

— Ils en sont où tes hommes pour l'affaire avec la fille disparut ?

Le noiraud fut déçu qu'il n'est pas répondu à sa question, mais il lui répondit tout de même, après avoir réfléchi une fraction de seconde :

— Je n'en sais rien, tu veux que l'on aille voir ?

— Ça serait bien, il nous faut beaucoup d'argent là. On a eu le nouveau chef et il nous faudra de nouveau uniforme pour la douzième génération de Black Dragon.

— Okay.

Le noiraud leva ses fesses du sol et tendit la main à son ami pour l'aider à se relever, un sourire narquois habituel aux lèvres.

Les yeux de Inui passèrent de la paume de la main de Kokonoi au visage de celui-ci. Il l'observait sans aucune expression dans ses iris noir profond puis il saisit doucement sa main dans la sienne.

Quand il sentit son contact chaud contre une partie de son corps, une chaleur remonta jusqu'à sa poitrine et il vint finalement faire face à Koko une fois que ce dernier l'avait aidé à se mettre debout.

Les yeux dans les yeux, ils scrutèrent chacun les iris de l'autre, cherchant sûrement quelque chose d'indescriptible.

Kokonoi finit par mettre sa main chaude sur la profonde cicatrice qui ornait son œil gauche jusqu'à son front. Son pouce toucha chaque extrémité de cette blessure et il demanda :

— Comment tu t'es fait ça ?

Un silence régna. Inui se concentra sur sa question. Il ne savait pas s'il devait lui dire ou non. Mais, quand il se rappela que le noiraud avant perdu quelqu'un de cher, il lui avoua :

— Accident qui s'est passé durant ma jeunesse. Ma maison à brûler et mes parents y sont restés.

Kokonoi élargit légèrement les yeux. Sa main continuait à toucher avec douceur sa cicatrice et quand il se rappela que, lui aussi, il avait perdu quelqu'un de cher, son visage se décomposa.

Je me plains que je vis le pire, mais, Inupi n'a même plus de famille et pourtant, quand on le regarde, on dirait qu'il va bien, pensa-t-il.

Quand il se rendit compte qu'il était toujours en train de toucher le visage du blond, il arrêta tout mouvement et vint fixer les pupilles de son ami.

À travers celle-ci, il pouvait apercevoir son visage briser et perdu.

Il relâcha sa main de son front et se mit dos à lui pour pouvoir tourner sa tête vers l'arrière tout en l'inclinant sur le côté afin de tirer sa langue.

— On y va ? Questionna-t-il.

Le blond n'avait pas répondu, mais Kokonoi comprit qu'il avait acquiescé.

Ils commençaient à bien se connaître, tous les deux.

Arriver au théâtre abandonné, Kokonoi n'hésita pas à ouvrir les deux grandes portes de ce bâtiment en criant, les bras au ciel :

— Où en sont les recherches pour...!

Il s'était coupé dans son propre discours en voyant que le hall du théâtre était désert tandis que, Inupi, derrière lui, fronça les sourcils en entendant qu'il n'avait pas dit la suite de sa phrase.

Le blond s'avança et vint se mettre à côté du trésorier. Il avait alors comprit pourquoi il avait réagi de la sorte.

Personne ne rodait dans le théâtre. D'habitude, il y avait toujours des membres du Koibito qui y étaient pour travailler leur recherche, mais bizarrement, il n'y avait personne.

— Où sont-ils ? Interrogea Inupi en regardant son ami du coin de l'œil.

Le noiraud était resté perplexe. Il ne comprenait pas pourquoi aucune trace de vie était visible dans leur repaire.

Il ne répondit pas au blond et se contenta d'avancer, à la recherche de trace de vie.

L'atmosphère était dense. Le bâtiment était d'un calme absolu et tout ce que l'on pouvait entendre à ce moment-là, c'étaient les talons de Inupi qui frappèrent le carrelage.

Kokonoi poussa les deux portes sans poignet de la pièce dans laquelle se trouvait la scène et ses yeux s'écarquillèrent en voyant que personne n'était ici.

— C'est quoi ce bordel... murmura-t-il à lui-même.

L'ancien chef du Black Dragon venait de faire son entrée dans cette salle auprès du jeune homme aux cheveux noirs.

Inui resta stoïque alors que les dents de Kokonoi s'étaient serrées et qu'il marchait furieusement entre les sièges rouges de la grande salle.

Il fouillait chaque recoin et le blond l'observa sans rien dire. Ses mains s'étant cachées dans les poches de son uniforme du Black Dragon à cause du froid qui couler dans ce bâtiment.

Par curiosité, sa tête fit des rotations un peu partout dans la salle. Il savait qu'il n'allait rien trouver, mais il voulait juste analyser l'endroit dans lequel ils étaient, mais aussi parce que l'atmosphère était étrange. Comme si, il s'était passé quelque chose ici.

Pourtant, quand sa vision remarqua des taches et des mares de sang sur le sol, il comprit qu'il s'était vraiment passé quelque chose. Encore pire, il avait aussi discerné que le sang était frais, donc, les événements s'étaient produits, il n'y a même pas quelques heures.

— Pendant que j'étais en train de me faire démolir par Taiju, déclara Inui à voix haute pour que Kokonoi l'entende, tes acolytes ont passé un sale quart d'heure.

Le concerner se dirigea vers son ami qui avait le dos tourné et fixait quelque chose sur le sol.

Tout le long de sa marche, le noiraud avait affiché un regard interrogatif et une fois rendu à l'endroit où assigner ce dernier, son cœur rata un battement.

— Il y avait ça, aussi.

Le blond lui tendit un post-it et, du bout de ses doigts, le trésorier l'attrapa puis le lit.

« Désolé, boss. On s'est embrouillé avec les membres et ça a fini en bain de sang... On s'arrête ici, c'est terminé. Le Koibito n'existe plus.

Mikami Shimei »

L'ancien boss du Koibito n'en revenait pas. Cela ne s'était encore jamais produit une dispute au sein du gang alors, pourquoi fallait-il que cela arrive aujourd'hui ?

À suivre...

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐟𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ➢Kokonui➥ ‹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant