𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟎 : 𝐑𝐞𝐧𝐜𝐚𝐧𝐭𝐫𝐞 𝐜𝐚𝐧𝐟𝐚𝐫𝐊𝐞

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Debout sur le pont du parc commémoratif du Arisugawa-no-miya, Inupi observait l'étang bougeait au rythme de la direction du vent, voyant quelque poissons nageaient dans le liquide naturel.

Il était pile seize heures quand Kokonoi arriva au lieu de rendez-vous. Il ne savait pas à quoi ressemblait sa cible, mais Sumio lui avait informé qu'il porterait un uniforme du « Black Dragon » et des talons haut. Quelque chose de pas commande et qui se voyait à des kilomètres.

Ils ont quoi les gens à mettre des talons en ce moment ? Se demanda Kokonoi dans sa tête en faisant allusion à l'homme avec qui il a couché deux jours avant.

Le parc était construit sur une colline et disposé sur plusieurs niveaux dont : les vallées en cascade, les étangs et les zones densément boisés. Il y avait, au fond, une zone avec des ruisseaux, des ponts et des étangs — l'endroit où se trouvait Inui —. Sur le niveau du dessus, il y avait une grande place avec un air de jeu pour enfants. La place générale était couronné par une statue équestre du prince Arisugawa Taruhito. De l'autre côté, on tombait sur la bibliothèque métropolitaine de Tokyo.

Comme la vallée était plutôt grande, Kokonoi dû chercher son rendez-vous. D'ailleurs, il ne se doutait pas que son bras droit le suivait.

Arriver au fond du parc, il contempla quelques secondes le magnifique paysage environnemental. Le vent ne soufflait pas très fort malgré que les feuilles verdâtres des arbres s'agitaient légèrement, créant une atmosphère douce et paisible.

Finalement, il discerna sa proie. C'était exactement comme Sumio lui avait décrit, mais ce qui heurta la conscience du noiraud fut de voir son profil ressemblant à l'homme avec qui il avait couché dernièrement.

Putain... C'est une blague ? Ne me dis pas que c'est vraiment lui ?

Ses cheveux blonds ont été couper récemment jusqu'aux oreilles. Lui donnant un air moins féminin et ses yeux émeraude fixant l'horizon. C'était lui, c'était sûr et certain. 

Le cœur de l'homme commença à tambouriner dans sa poitrine, car il trouvait que, actuellement, le blond là-bas alimentait la beauté des paysages de la zone.

Il prit enfin la décision de s'approcher de l'homme. Ses chaussures claquant sur le pont, ce qui mit toute l'attention de celui-ci sur l'origine de ces bruits de pas persistant. Son regard s'élargit en voyant l'homme qui l'accusait de l'avoir drogué deux nuits auparavant.

Ils ne s'échangèrent aucun mot. Même quand Kokonoi arriva en face de Inui. Ils se contentèrent juste de s'observer chacun dans l'iris de l'autre, car ils n'y croyaient point que tel était chef de tel gang.

Inui s'était même demandé si c'était vraiment lui le boss du Okane Koibito mais quand il examina son uniforme du Koibito, ses soupçons sont partis plus vite que la lumière. 

— Toi, qu'est-ce que tu me veux ? Commença Kokonoi avec férocité.

— Putain... c'était pas dans le scénario, ça. Murmura le blond en détournant le regard avec frustration.

— Quoi ? 

Inui voulait partir. C'était gênant, mais Kokonoi semblait ne pas s'en préoccuper, il essayait de comprendre pourquoi il l'avait demandé à le voir sans savoir leurs identités. Tout ce qu'il savait, c'était que c'était le chef d'un certain gang : le Black Dragon.

— Je ne pensais pas qu'un mec comme toi serait le chef du célèbre gang Black Dragon.

Un sourire narquois se forma sur ses lèvres et le blond le regarda du coin de l'œil. Il ne pouvait pas lui demander d'être le trésorier de son gang. Pourtant... il n'avait pas d'autre solution. S'il voulait vraiment reconstruire l'ancien Black Dragon, il lui fallait de l'argent.

Tout a un sens, au final : quand Kokonoi lui avait exigé de lui donner de l'argent. Inui pensait que ce mec était mécontent de leur aventure donc il aurait aimé un « remboursement » sauf qu'il était juste le chef d'un gang de finance.

Je me suis fait couiller comme jamais. Déclara Inui à lui-même.

— Seishu Inupi ton nom, c'est ça ?

Inui fronça les sourcils et remit ses yeux dans les siens. Comment savait-il son nom alors qu'il ne lui avait jamais donné ? Et puis... ce n'était pas complètement correct, il avait fait une faute dans son nom de famille.

— Comment tu sais ?

— Le chef du Black Dragon s'appelle comme ça, c'est aussi simple, répondit-il simplement en haussant les épaules.

C'est vrai, ce gang était le plus célèbre de Tokyo, en conséquence, les informations ont tourné et comme le Koibito se renseignaient sur tout...

— C'est Inui pas « Inupi », informa le surnommer en regardant le noiraud de haut en bas.

— Oups, j'me suis trompé, on dirait... 

Sa langue passa la barrière de sa bouche et Inui resta sans aucune expression.

Le blond se rappela à quel point ce garçon lui avait fait mal en sortant furieusement de chez lui. Même s'ils ne se connaissaient pas, il avait ressenti un pincement au cœur. Même les inconnus l'abandonnent.

— Bon, pourquoi tu voulais me voir enfin... me revoir ?

— Premièrement, je n'étais même pas au courant que c'était toi le leader du Koibito et deuxièmement, laisse tomber, j'peux pas compter sur toi.

Il ne voulait pas être anéanti une seconde fois. C'était pour cela qu'il tourna les talons et marcha en direction de l'échappatoire du parc, mains dans les poches.

— Oi, acclama Kokonoi en empoignant soudainement le poignet de celui-ci. Shishi n'a pas abusé du gazole pour rien alors, y'a quoi ?

Les yeux de Inui passèrent de la main qui venait de contredire sa marche à l'origine de cette main. Son regard abandonna le noiraud pour observer l'étang.

— C'est bon, rentre chez toi, j'te rembourserai ton gazole.

Les sourcils du noiraud se froncèrent et sa poigne se serra plus fort sur son poignet. 

— On s'en fou, c'est pas grave. C'est pas moi qui ai payé.

— Mais c'est l'argent de ton gang.

— Je te dis que c'est pas grave donc, dis-moi : qu'est-ce que tu voulais me demander ?

Kokonoi était très curieux à ce moment-là. Ce rendez-vous devait être sérieux, c'était pour cela qu'il insistait, mais aussi parce que... cela l'intéressait.

— Je voulais te demander si tu voulais devenir le trésorier du Black Dragon. Mais tu es trop accro à ton argent pour ça.

Aïe, la vérité fait mal. Un ricanement quitta les lèvres du chef du Koibito. Ses mains se cachèrent dans les poches de son pantalon noir, allant avec l'uniforme et il répondit : 

— Pas faux.

— Tu ne veux pas être accro à autre chose qu'à l'argent, sérieux ?

— Quoi ? Pourquoi je ferai ça ? L'argent, c'est le truc le plus important de la vie. On serait tous morts sans ça.

— J'ai... vraiment besoin d'un trésorier.

La tête de l'homme aux cheveux noirs s'inclina vers la droite en observant avec interrogation le blond qui semblait perturber par son regard persistant sur lui.

— C'est d'accord, accepta-t-il en tirant une seconde fois sa langue.

Pendant ce temps, Shishido avait tout entendu du début jusqu'à la fin. Le grand arbre au bout cachait bien sa silhouette maigre et quand son boss accepta la proposition du blond, ses poings se serrèrent et ses dents se crispèrent. 

Inui, t'as pas le droit d'anéantir mon rêve. Je vais devoir te tuer... Shishido pensait dans sa tête en retournant à sa moto pour attendre Kokonoi.

À suivre...


𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐟𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ➢Kokonui➥ ‹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant