𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐾𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ⸢Kokonui⸥ ⤹ Koko x Inupi

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟒 : 𝐃𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞𝐬 𝐛𝐫𝐚𝐬 𝐝𝐞 𝐥'𝐚𝐮𝐭𝐫𝐞

Le long bruissement aigu du minuteur venait de faire revenir Inupi sur Terre. Pendant une dizaine de minutes, il s'était remémoré sa première rencontre avec Kokonoi. Certes, ce n'était pas la meilleure et elle était sûrement clichée, mais cette rencontre avait changé la vie de ce dernier et ça, de façon positive.

Son indexé avait appuyé sur le bouton « Arrêt » du minuteur rond en plastique bleu et le bruit parasite s'était aussitôt enfui de ses tympans. 

Il transversa le contenu de la casserole dans un bol en verre et prit directement la direction de la chambre de Kokonoi.

Une fois arrivé, il poussa la porte à l'aide de son bras gauche et découvrit un Kokonoi qui venait soudainement de lever sa tête de la couverture noir qui couvrait son corps, une expression de peur sur le visage.

— Je suis désolé, s'excusa le blond. Je t'ai réveillé ?

Le noiraud souffla et gémit en lui répondant qu'il ne l'avait pas réveillé 

Inui vint sourire légèrement en guise d'acquisition et s'approcha chaleureusement du meuble sur lequel Kokonoi était allongé.

— Tient, dit-il en tendant le bol qu'il avait dans sa main droite. Je t'ai fait ta soupe au poulet, il paraît que ça aide à aller mieux.

L'homme aux cheveux noir se redressa pour adopter une position assise en tailleur et saisit sa nourriture chaude entre les paumes de ses mains.

— Ce ne sont pas les glaces qui sont sensés réconfortante ? Plaisanta ce dernier avec son fameux sourire narquois qui avait manqué à Inui.

Le cuisinier de ce plat sourit face à sa remarque, car sa voix lui avait terriblement manqué. Kokonoi avait passé sept jours consécutives enfermer dans cette pièce à ne rien communiquer et à laisser sa tristesse envelopper sa conscience, donc il était normal que Inupi soit heureux après tout ce temps passer à essayer de le rétablir.

— Je te laisse, lui annonça le blond en commençant à se diriger vers la sortie. J'espère que ma soupe au poulet te plai...

Il n'avait pas eu le temps de finir sa phrase que le noiraud lui déclara :

— Reste, j'ai besoin de toi.

Son cœur avait lâché un battement. Ce qu'il avait dit n'était peut-être rien pour Koko, mais pour Inupi, c'était comme s'il venait de décrocher la Lune.

Il se retourna et demanda pour en être sûr :

— Vraiment ? Tu as réellement besoin de moi, Koko ?

Il avait répété les mots de son ami afin de lui faire rappeler que ses mots étaient puissants. Seulement, ce n'est pas parce qu'on le dit qu'on le pense vraiment.

Les mots sont comme des papillons. Ils sont lents au début puis ils deviennent quelque chose qui nous font fleurir, mais ensuite... ils tombent et disparaissent. Comme s'ils n'avaient jamais existé.

Inupi est amoureux de Kokonoi, et cela, depuis le début. Mais si les mots de Kokonoi sont des papillons, alors cela ne sert à rien de garder espoir.

— Inupi... je vais être honnête avec toi : je suis désolé. Je ne sais pas si c'est le bon moment pour te le dire, mais je vais foutre ma fierté de côté et m'excuser pour tout ce que je t'ai dit de mauvais. Tout est de la faute de Shishido. Il m'a drogué et j'en suis arrivé à coucher avec toi sans sentiment. Tu m'avais dit que toi non plus, tu n'étais pas dans ton état normal et je ne t'en veux pas du tout. Certes, j'ai perdu ma virginité avec un homme, et toi aussi. Mais en y réfléchissant, ça ne me dérange pas tant que c'est avec toi. Je veux juste que tu saches que je suis vraiment désolé et que je regrette d'avoir mal agis avec toi. J'aurais préféré que notre rencontre soit plus vaste et que je ne sois pas devenu celui que je suis devenu aujourd'hui.