𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟑 : 𝐋𝐞 𝐣𝐨𝐮𝐫 𝐨𝐮 𝐭𝐨𝐮𝐭 𝐚 𝐛𝐚𝐬𝐜𝐮𝐥𝐞

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Akane était sur le point de partir de la bibliothèque, mais je l'arrêtai dans sa marche à l'extérieur en avouant :

— Akane ! Est-ce que tu voudrais te marier avec moi quand on sera plus grands ?

Elle me regarda à travers son épaule, l'air réfléchi avant qu'elle ne me réponde avec un léger sourire :

— Je vais y réfléchir.

 Je prendrai soin de toi toute ma vie !

Son visage devint sérieux et elle me demanda :

— Tu le promets ?

— Oui ! Je te le promets !

— Je ne regrette pas de t'avoir rencontré, Hajime.

Mes joues devinrent plus rouges et elle s'éloigna de moi. Son sac derrière son dos qu'elle tenait avec ses deux mains et le vent entremêlant ses cheveux.

Attend... elle vient de se confesser là, non ?!  J'avais pensé alors que mon rythme cardiaque s'était accéléré. 

Les jours passèrent. On se voyait toujours à la bibliothèque pour faire nos devoirs et à quelque moments, elle m'aidait. J'aurais tellement aimé l'aider moi aussi, mais je n'avais pas du tout le même niveau qu'elle.

— Akane, l'appelais-je. 

Elle dormait. Akane semblait vraiment épuisée depuis quelque jours, encore plus que d'habitude et cela m'inquiéter.

Mes yeux se froncèrent, car elle ne m'avait pas répondu. Ses yeux étaient toujours fermés. De base, quand on lui parlait où quand on la touchait, elle se réveillait directement, mais cette fois-ci, rien.

Je lui secouai l'épaule tout en appelant son prénom et elle finit par soudainement redresser sa tête. Ses yeux ouverts essayaient de s'habituer à la lumière alors que j'étais en panique.

— Ho... j'ai trop dormi ? Me questionna-t-elle en forçant un sourire. 

C'est vrai que quand je la réveillais, c'était quand la bibliothèque était sur le point de fermer, sauf que je me souciais d'elle chaque jour qui passèrent, car son état empirait.

— Akane... est-ce que ça va ? Depuis quelque jour il y a un truc qui cloche, tu peux m'en parler si tu veux.

Elle me regarda avec sérieux un instant avant de détourner le regard, de se lever de sa chaise et de m'annoncer en prenant son sac avec elle :

— Je vais y aller, je ne me sens pas très...

Sa phrase a été coupée par son souffle qui venait de lâcher. Elle venait soudainement de s'effondrer au sol. Je me précipitai immédiatement vers son corps inconscient alors que j'essayais de lui faire reprendre ses esprits en l'appelant et en l'a secouant.

Les gens de la bibliothèque entouraient nos deux corps jusqu'à ce que le bibliothécaire poussa la foule et vint vers moi en me demanda avec inquiétude :

— Que s'est-il passé ?!

— Je... je ne sais pas... elle... elle...

Des larmes on commençait à sortir de mes glandes lacrymales alors que le bibliothécaire avait déjà composé le numéro d'une ambulance sur son téléphone portable.

Quelques heures étaient passées. Il devait être vingt-trois heures quand j'attendais des nouvelles de Akane dans la salle d'attente. Ma jambe droite bougeait de haut en bas d'une rapidité incurable à cause du stress et mes mains tremblaient. J'étais impatient et j'avais peur, peur qu'il lui soit arriver quelque chose de grave. Je ne voulais pas la perdre, je l'aimais et je ne sais pas ce que je ferrai sans elle.

— Vous êtes Hajime ?

Ma tête se releva instantanément vers l'origine de cette voix de femme. Je m'attendais à ce que ça soit une infirmière, mais au lieu de cela, j'ai rencontré une femme qui ressemblait fortement à Akane mais en plus âgé.

— Oui ? Acquiesçais-je.

Elle s'inclina à quatre-vingt-dix degrés et mes sourcils se froncèrent d'incompréhension.

— Merci d'avoir emmené ma fille ici, je t'en dois beaucoup.

— Comment ? Heu... c'est bon ! C'est normal !

Elle remit son corps droit et me regarda avec tristesse. Je levai mes fesses de la chaise où j'étais assis par respect et lui demanda :

— Comment va... Akane...?

Sa tête se baissa au sol. À ce moment-là, j'avais compris que quelque chose n'allait pas.

— Quoi ? Est-ce qu'elle est soignée ? Qu'est-ce qu'il se passe ?!

Une goutte de sueur perla sur mon front et tout mon corps tremblait.

Akane... non... je ne veux pas te perdre... j'ai promis de te protéger alors ne pars pas ! par pitié... Je priais dans ma tête.

— Akane a une anémie, elle peut être soignée, mais les soins ne sont pas dans mes revenues du mois. Je suis désolée.

Quoi ? Qu'est-ce que c'est ? Akane est malade ? Elle ne peut pas être soignée ? Elle va mourir ? Sa mère est pauvre ?

— Elle a demandé à te voir, Hajime.

Je sortis de mes pensées à cet instant-là et sa mère m'emmena jusqu'à la chambre où celle que j'aimais avait passé ses cinq dernières heures à souffrir.

Une fois entrer dans cette pièce, mes yeux noirs se plantèrent immédiatement dans ceux bleutés d'Akane, comme ceux de sa mère et celle-ci nous laissa seul à seul pour pouvoir discuter. Akane était assise sur le rebord de son lit d'hôpital, les mains joint et son regard anéanti.

— Ça... ça va ? Réussis-je à lui demander.

Elle demeura silencieuse. On entendait que le ventilateur tourner à quelque mètre. Elle n'avait pas l'air d'aller bien, pas du tout même. Elle était pâle et fatiguer. Je n'aimais pas du tout la voir dans cet état. Je voulais l'aider et je serrai prêt à donner ma vie pour elle. Elle ne va pas partir aussi vite, je vais trouver une solution et la protéger comme je lui avais promis.

— Hajime... je suis désolé. On ne pourra plus se voir à la bibliothèque. Je suis beaucoup trop épuisé pour faire quoique ce soit, m'annonça-t-elle en me regardant sérieusement. Ma mère n'a pas les moyens de payer mes soins, je vais mourir.

Elle allait continuer à parler, mais je la coupai :

— Non ! Tu ne vas pas mourir ! Je te protégerai, je te l'avais promis, Akane !

Un sourire heureux se forma sur le coin de ses lèvres et je m'approchai soudainement d'elle en la prenant dans mes bras. 

— Je t'aime, je t'aimerais toujours, lui dis-je. Je te veux dans ma vie, et pour la vie.

Elle me prit, elle aussi, dans ses bras et je sentis du liquide tâcher mon épaule dénudé par mon t-shirt. Elle pleurait et je pleurais.

— Je pense que ma vie n'aurait aucun sens sans toi, donc s'il te plaît, ne pars pas... lui déclarais-je en ne cessant de sangloter.

Ses bras se resserrèrent sur mon t-shirt puis elle m'informa quelque chose qu'elle n'aurait jamais dû me divulguer :

— Les soins coûtent cent mille yens*. Je vis seule avec ma mère et on a déjà du mal financièrement, je préfère en finir avec ma vie que de mettre ma mère à la rue.

【*environ 730 €

Une idée mettait alors parvenue en tête : ces cent mille yens, je les aurai, même si cela doit me coûter la vie.

Si seulement elle ne m'avait jamais donné cette information, je ne serrai pas devenu ce que je suis aujourd'hui...

À suivre...

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐾𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ⸢Kokonui⸥ ⤹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant