𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟕 : 𝐔𝐧𝐞 𝐧𝐮𝐢𝐭 𝐞𝐧𝐬𝐞𝐊𝐛𝐥𝐞

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Quand Inui avait appelé une infirmière pour lui avertir que Hajime Kokonoi était réveillé, une jolie infirmière vint faire quelques vérifications sur le corps de ce dernier et elle lui avait dit qu'il pourrait partir dès ce soir.

La plaie n'était pas profonde et heureusement, car elle aurait pu lui être fatale.

Quant à Inui, il n'avait rien de grave non plus. Son crâne était légèrement ouvert et il lui a fallu trois points de suture. Il devra revenir dans un mois pour retirer ses fils.

Le soir même, vers vingt-deux heures, le duo quitta l'hôpital, la nuit étant déjà tombée.

— C'est putain de douloureux de se prendre un couteau dans le bide, affirma le noiraud.

— Et encore, tu aurais pu avoir pire, répondit le blond. Mais Toyoda a à peine toucher tes organes. Ce gars est peut-être fort pour se battre, mais il ne sait pas viser.

Kokonoi rigola et il demanda :

— T'habites à côté, je me trompe ?

Le blond fronça les sourcils face à sa demande et il répondit :

— Ouais, pourquoi ?

— Parce que faut que je prenne un taxi pour rentrer chez moi et j'ai pas envie de payer.

— Et ton pote ?

— Shishido ?

Inupi ne savait pas à quoi il ressemblait. Même s'il l'avait rencontré aujourd'hui sans savoir que c'était lui. Il savait juste son nom et que c'était le bras droit de Kokonoi.

— Ouais, valida-t-il.

Les pupilles du noiraud contemplèrent la route à côté d'eux.

— T'as oublié ? L'interrogea-t-il. Je l'ai viré du Koibito et on ne s'est pas revu depuis.

— Je pensais que vous vous reparlez encore.

— Je ne parle pas aux faibles.

Évidemment que Shishido n'était pas faible. C'était juste qu'il l'avait trahi lui et son gang. Il n'avait pensé qu'à lui et ceci avait énervé Kokonoi. Tant pis s'ils ne se parlaient plus, ce n'était pas ça qui allait empêcher Kokonoi d'avoir de l'argent.

— D'accord, lâcha simplement Inui.

— J'peux squatter chez toi, du coup ? Redemanda Koko.

— Fait comme tu veux.

Un sourire fier se dessina sur ses lèvres et il se mit au côté de son ami qui marchait toujours avec ses talons.

Il doit avoir mal aux pieds à force, pensa-t-il en regardant ses pieds.

Ainsi, les deux amis marchèrent en direction de l'appartement de Inupi qui n'était qu'à deux minutes à pied d'ici, comparer à l'appartement de Kokonoi qui était à vingt minutes en voiture.


Arriver à destination, Kokonoi retira avec vitesse ses chaussures en les posant ensuite sur le genkan* et il courut presque jusqu'au canapé pour s'effondrer dedans.

【* Vestibule situé à l'entrée des logements, des temples bouddhistes, des bains et d'autres types bâtiments, dans lequel on retire ses chaussures.

— Je dors ici, annonça-t-il.

— Tu devrais dormir dans un endroit plus confortable, conseilla Inui. Tu es blessé.

Il bâilla en signe de réponse et il commença à somnoler dans le canapé.

Il somnolait sur le dos, sa tête enfouie dans un des cousins carré et blanc du long siège à dossier.

Le blond le regarda dormir alors qu'il était en plein milieu du salon, ne sachant point que faire. Ses yeux se promenèrent sur l'horloge accrochée au mur du salon et il courut vers le canapé en décalant brusquement les pieds de Kokonoi. Celui-ci l'ayant réveillé, Kokonoi demanda :

— Ho, tu fous quoi ?

— Y'a mon combat de box !

Le noiraud fronça les sourcils et il se réinstalla plus confortablement dans le canapé. Il avait décidé d'opter pour une position assise, les bras contre le dossier et les jambes croisés.

Il se rappela ce jour où il s'était réveillé dans cet appartement et qu'il était directement sorti de la chambre après que Inui était sorti. Il l'avait découvert assit là où Kokonoi était actuellement assis à regarder un combat de box avec une brique de jus d'orange en bouche.

Dire que j'avais dit que c'était lui qui avait drogué mon verre pour qu'au final, ça soit Shishi, pensa-t-il.

Même ceux que l'on pensait être les bons amis, sont les mauvais.

Il s'en voulait. C'était vrai que leur première rencontre n'avait pas été la meilleure, mais Kokonoi voulait se racheter. Cela ne lui était jamais arrivé d'être autant attaché à quelqu'un depuis la mort de Akane. Oui, il s'était attaché à Inupi. Oui, il ne voulait pas le perdre. Il avait peur de le perdre.

Les sentiments qu'il ressentait pour Inupi étaient exactement les mêmes que ceux avec Akane. Il aimait être avec lui, il était lui-même avec lui, il se sentait bien avec lui et surtout, il voulait être avec lui parce qu'il en avait l'envie, pas parce qu'il voulait combler son vide.

Au final, on s'est servi de l'un et de l'autre avec Shishi.

Quelques minutes étaient passées depuis que Kokonoi réfléchissait à sa propre vie sur terre. Quand il est revenu au monde, la première chose qu'il fit été de voir si Inupi était toujours là, et, effectivement, celui-ci n'avait pas bougé d'un pouce. La seule chose qui avait changé, c'était que ses paupières étaient fermées.

Le combat de box était pourtant toujours en train de résonner à travers l'écran de la télévision et d'ailleurs, c'était la seule lumière qui éclairer le salon.

Kokonoi observa chaque parcelle de la silhouette endormie de Inupi. Il commença à contempler ses pieds qui était nu — vu qu'il avait porté des talons toute la journée — puis ses vêtements qui était le pantalon du Black Dragon et un t-shirt noir. Ensuite, toute son attention se porta sur son visage, son œil gauche était marqué d'une profonde cicatrice de brûlure que Kokonoi n'avait pas vraiment remarqué d'ici là et ses cheveux de couleurs tournesol étaient toujours aussi beaux.

Le noiraud voulait les toucher encore une fois, mais il se retint, ne voulant pas réveiller le blond. Il se décida finalement à fixer ses lèvres. Elles étaient légèrement entre-ouverte, permettant au blond de mieux respirer et montrant qu'il était sûrement dans un sommeil profond. Même s'il avait beaucoup dormi aujourd'hui, il était toujours autant fatigué des événements de cette après-midi. Il s'était quand même battu avec un gang entier et il avait dû emmener un corps inconscient jusqu'à l'hôpital le plus proche tout seul. Et, tout cela, en étant blessé à la tête. Kokonoi avait très bien compris tout cela, mais ce qu'il ne savait pas, c'était que, sans Shishido, Inui n'aurait jamais emmené Kokonoi à l'hôpital.

Les yeux encore rivés sur les lèvres de son ami, Kokonoi voulait les sentir contre les siennes et, sans réfléchir aux conséquences, il colla ses lèvres contre les siennes pendant deux petites secondes.

Quand il se décolla de lui, son cœur tambourina dans sa poitrine et il vint s'allonger sur le canapé, les jambes sur les cuisses du blond puis il se laissa tomber dans les bras de Morphée.

Je ne sais pas ce que je fous, mais ça ira mieux demain.

À suivre...

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐟𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ➢Kokonui➥ ‹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant