𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟐 : 𝐇𝐚𝐩𝐢𝐭𝐚𝐥

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Le dos appuyait contre le mur de l'extérieur de l'hôpital, Kokonoi attendait des nouvelles de Oshima Munenori, le garçon qui s'était pris un coup de tringle à rideau par Shishido.

Cela faisait environ quatre heures que Kokonoi, Sumio Goya et Maeno Amane  — un des membres du Koibito — avait emmené leur camarade le plus rapidement possible à l'hôpital le plus proche. Il leur a fallu au moins vingt minutes de marche pour arriver jusqu'ici en portant ce dernier et d'après les médecins, il risque malheureusement d'avoir une liaison cérébrale.

— Ho, Kokonoi ?

Cette voix, il la reconnaissait. C'était celle de ce fameux Seishu Inupi.

Sa tête se releva vers celui-ci et, effectivement, sa mémoire avait vu juste. C'était bel et bien lui. Munit d'un pull blanc et d'un pantalon noir, on avait l'impression qu'il venait de sortir de chez lui à l'improviste.

Bizarrement, le noiraud avait l'air plutôt soulager de le voir. Il avait quand même passé quatre heures consécutive à attendre ici, pour avoir des nouvelles de son camarade.

— Hé, répondit-il enfin, que fais-tu ici ?

Le blond se rapprocha du trésorier et il annonça :

— Sumio a dit à Sofu qu'un de vos membres s'était fait défoncer par votre bras droit. Je voulais juste avoir des nouvelles.

La douceur de sa voix fit rebondir le cœur du noiraud et, il dit, avec un sourire narquois :

— T'inquiète, j'ai viré Shishido.

Il inclina sa tête en tirant sa langue pour terminer :

— Je m'en remets à toi, maintenant.

Un léger sourire apparu étrangement sur les lèvres de Inupi et Kokonoi fut plutôt surpris. Il pensait qu'il était le genre de gars stoïque, qui cherchait la bagarre, mais rien que son petit sourire maladroit, affichait quelqu'un d'adorable.

— Own, tu sais sourire, Inupi ?

Son sourire narquois de tout à l'heure vint s'agrandir et le blond le regarda avec jugement. Son sourire ayant complètement disparu.

— T'as toujours pas compris que je ne m'appelle pas « Inupi » mais « Inui » ? Imbécile.

Un rire s'échappa des lèvres de Kokonoi tandis que l'homme en face de lui l'observait avec jugement.

— Désolé, mais je t'appelle comme je veux, Inupi.

Il avait insisté sur le surnom et, habituellement, Inui aurait mis un coup de poing à quiconque qui oserait se moquer de lui, seulement, cette fois, il n'y était pas parvenu. C'était comme si, quelque chose dans son cœur lui en empêcher.

— D'accord, si t'as le culot de me donner ce genre de surnom, alors je vais t'appeler « Koko », plaisanta le blond, mais comme il n'affichait aucun sourire, le noiraud croyait qu'il était sérieux.

— S'tu veux.

Les yeux émeraude de celui-ci s'écarquillèrent. Ce n'était pourtant qu'une plaisanterie, mais Kokonoi avait l'air de réellement le prendre très au sérieux et de s'en foutre royalement.

Ils se regardèrent chacun dans l'iris de l'autre. Contemplant tous deux, leurs regards qui leur parurent hypnotisant avant qu'une sonnerie de téléphone interrompue leur jeu.

Koko sortit son téléphone portable de la poche de son pantalon et Inupi remarqua le logo de la marque derrière le mobile.

Effectivement, ce mec est riche. Pensa-t-il en vue du logo Apple.

— Allô ?

Il n'avait pas regardé ce qu'affichait l'écran de son téléphone. Il s'était juste contenté de répondre à l'appel en train.

Salut, boss, dit une voix d'homme à l'autre bout de la ligne.

— Ho, Mikami, un problème ?

Mikami Shimei était un membre du Koibito. Quelques jours avant, Kokonoi lui avait demandé s'il pouvait faire une enquête sur l'identité de la personne qui l'avait drogué le soir de l'exécution d'une femme lambda qui rapportait le gros lot. Bien évidemment, il avait accepté et avait directement commencer les recherches. Peut-être que, il a trouvé une piste.

J'ai... une piste, avoua-t-il en ayant hésité à le dire.

Kokonoi ne comprit pas l'inquiétude et la déception qu'avait Mikami dans sa voix.

— Fait moi part de tout ça, Mika.

Le concerner arqua une pause de quelques secondes comme pour se préparer à annoncer quelque chose qui risquerait de faire du mal à son boss et il finit par dire :

C'est Shishido.

Les yeux noirs du noiraud s'élargissent et le blond, qui était encore ici à attendre que son appel se termine, se rapprocha du trésorier avec inquiétude.

— Koko, tout va bien ? Lui demanda-t-il.

Il allait davantage lui parler, mais le jeune homme lui en empêcha en mettant la paume de sa main devant lui. Lui communiquant un arrêt.

— Impossible, répondit-il enfin au téléphone.

Boss... J'ai toutes les preuves... Je suis désolé.

— Tu fais mal ton boulot, Mika.

Il ne le laissa pas broncher qu'il mit fin à l'appel. Son visage déçu se reflétant sur l'écran noir de son portable maintenant éteint.

— Fait chier, grogna-t-il en rangeant l'objet électronique qu'il tenait dans sa main droite.

Son corps fit une rotation afin de se mettre face au blond et leurs yeux se rencontrèrent une seconde fois.

— Qu'est-ce qui se passe ? S'inquiéta-t-il.

— Rien d'extraordinaire, répondit-il en se tournant vers la droite tout en marchant dans cette direction. Aller, j'y vais, Oshima se débrouillera sans moi.

Actuellement, Kokonoi se sentait trahi. Non seulement Shishido s'était opposé à ses ordres, mais en plus de cela, il avait osé droguer son verre. Mais, la question était : pourquoi avait-il drogué son verre ? Quelle était ses attentions ? Pourtant, il ne voulait pas y croire alors, il décida d'aller se vider l'esprit en prenant le chemin de la bibliothèque de Shibuya qu'il allait avec Akane à l'époque. Cet endroit lui construit un sentiment important de sécurité interne et de protection. Il fallait qu'il se calme.

Sauf qu'à peine avait-il fait deux mètres de marche, que quelqu'un vint brusquement prendre son poignet.

Quand il tourna sa tête vers son interlocuteur, il fut surpris de voir le beau visage de Inupi.

— Inupi ?

— Ça te dit... on va prendre un verre ?

Les sourcils du noiraud se froncèrent et le blond relâcha son poignet.

— Pourquoi ?

— Juste pour parler de ce que tu devras faire en tant que trésorier du Black Dragon.

— Je sais très bien ce que je dois faire, dit-il en tirant sa langue et en reprenant son chemin.

Une nouvelle fois, Inupi lui coupa sa route, mais cette fois-ci, en se mettant devant lui.

— C'est pas une proposition, déclara-t-il froidement.

À suivre...

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐟𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ➢Kokonui➥ ‹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant