𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟔 : 𝐏𝐫𝐞𝐧𝐝𝐫𝐞 𝐥𝐚 𝐩𝐨𝐫𝐭𝐞

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— Shishido tenait le cou égorgé de Mikami...

Un couteau venait de se planter dans la poitrine de Kokonoi et un nœud s'était formé dans son estomac. Face à cette nouvelle, Inui avait instinctivement tourner sa tête vers ce dernier pour observer sa réaction comme il était inquiet pour lui. 

Le blond se souvenait de ce certain « Mikami ». Quelques mois avant, Koko avait reçu un appel de celui-ci et il le surnommait même « Mika ». Il ne savait pas pourquoi, mais il savait que cet homme devait compter pour Koko et son cœur se serra en compatissant la douleur qu'il devait ressentir.

Tandis que le duo restait silencieux, Sumio avait fondu en larmes. Cette scène a forcément dû le traumatiser en voyant un de ses amis morts, entre les mains de son tueur psychopathe. 

Le sourire qui avait étiré les lèvres de Shishido était satanique et il semblait différent. Ses pupilles étaient extrêmement dilatés et on pouvait apercevoir la rage dans ceux-là. C'était comme si Shishido était instable.

Ce n'est même plus de la dépendance affective à ce niveau-là, il est devenu complètement fou... Pensa Sumio.

Avec une expression accablée et les poings serrés de colère, Koko dit :

— Où est Shishido, bordel ? Où vous êtes caché ?!

Sumio leva les yeux vers lui. Son ancien chef était vraiment en colère et il ne l'avait encore jamais vu comme cela. Son cœur battu vite dans sa cage thoracique, car il avait peur que le tueur de Mikami soit dans le corps de Kokonoi. Après tout, ils étaient proches tous les deux, le noiraud aurait très bien pu opter de sa personnalité...

— Je... on change toujours de cachette... pour éviter de nous faire repérer... répondit-il finalement en tremblant.

En suffoquant, il continua :

— Shishido a dit qu'il ne se gênerait pas pour tuer ceux qui ne l'obéissaient pas et qu'ils trahissent le gang... c'est pour ça qu'il a tué Mikami, pour nous menacer et nous montrer qu'il n'hésiterait pas à nous le faire aussi si on faisait une quelconque erreur...

Inupi, ayant totalement compris où il voulait en venir, murmura :

— Sumio... tu...?

Le concerner connaissait déjà la suite de sa phrase et il ne voulait pas l'entendre sortir de sa bouche alors, il le coupa en affirmant :

— Oui, je vais mourir.

Un silence passa dans la pièce. L'atmosphère était poignante. Le vent frappait contre les vitres et les voitures passaient dans les rues.

— Je suis désolé, je dois y aller, maintenant. Sinon, Shishido va se douter de quelque chose en s'apercevant de mon absence.

Avec une expression vide, c'était l'homme à la cicatrice qui avait acquiescé. Sumio se leva doucement du canapé, le visage toujours rougit par ses sanglots et il prit la direction de la porte dans laquelle il était entré. 

Inupi observa le brun quelques instants avant de mettre son attention sur le noiraud qui avait pris le chemin de sa chambre avec déprime.

Il le laissa dans l'intimité. Il en avait grandement besoin et il se décida à aller ouvrir à Sumio.

— Fait attention à toi, Sumio.

Il tenait le poignet de porte avant de l'ouvrir et de laisser passer celui-ci à l'extérieur de l'appartement. 

Le brun le regarda par-dessus son épaule et s'excusa :

— Je suis désolé de ne pas vous avoir donné plus d'information. Personne ne sait pourquoi Shishido a fait tout ça. Mais... d'après mes intuitions, il veut à coup sûr récupérer Kokonoi.

En entendant sa dernière phrase, le blond écarquilla les yeux et tendit plus l'oreille quand le membre du Koibito rajouta :

— À mon avis... Shishido n'est pas atteint d'une dépendance affective envers Kokonoi mais plutôt de quelque chose de plus grave et dangereux.

Sumio s'y connaissait en dépendance affective. Sa mère en était atteinte. C'était pour cela qu'il avait soupçonné Shishido de faire partie de ces gens. Sauf que, depuis qu'il a appris que ce dernier était prêt à tuer des gens juste pour récupérer quelqu'un, ses analyses se sont envolées et il avait pensé à une autre maladie qu'il ne savait probablement pas le nom.

L'homme qui tenait toujours la porte fut plus surpris et il reprit :

— Il ne faut pas sous-estimer Shishido. C'est un homme fort et mystérieux. Il doit avoir un lourd passé derrière lui que Kokonoi doit sûrement connaître alors... communique avec lui. 

Inupi l'observa quelques secondes avant de hocher positivement la tête.

— Merci d'être là pour les autres, Inui. Tu es vraiment quelqu'un d'incroyable.

Face à ce compliment, le concerner parût s'adoucir et Sumio descendit les escaliers de l'appartement de son ancien chef.

Normal que je sois là pour les autres, parce que quand moi, j'en avais besoin, personne n'était là.

Quand Inui allait refermer la porte, la voix de Sumio venait de s'écrier :

— Ho, j'oubliais.

Le blond dégagea sa tête à l'encontre de la porte et le brun prescrit avec un sourire de bienveillance :

— Puisque j'ai une énorme probabilité de mourir, dit à mon grand frère que je l'aime.

Ses phalanges frappèrent contre la porte en bois pour demander l'accord d'entrer dans cette pièce. À travers le mur qui les séparait, il avait entendu l'acquisition de Koko et était entré dans sa chambre avec altruisme.

Il vit ce dernier allonger dans son lit, son téléphone entre les mains et le bras gauche posé sur son front tandis que ses jambes étaient croisées.

Inupi arqua une pause en examinant l'était physique de son ami et demanda :

— Est-ce que tu as besoin de quelque chose ?

Koko retira ses pupilles de son écran pour dévisager l'homme debout dans sa chambre. 

Il lui répondit froidement :

— Ouais, j'ai besoin que tu dégages de chez moi.

Les paroles de celui-ci avait compressé son organe musculaire qui assurait la circulation sanguine et il vint l'interroger avec un nœud dans sa gorge :

— Quoi ? Qu'est-ce que...

Le noiraud prit la fin de son interrogation et cracha avec une voix plus forte :

— Dégage, putain ! 

Le cœur en miette, la peur s'était incrusté dans le visage de l'homme à la cicatrice. Il pouvait maintenant voir la nouvelle facette de l'homme qu'il aimait et cela lui fabriquait terriblement d'effroi.

Alors, il obéit sans rajouter un mot. Il s'échappa avec vitesse de cet appartement auquel il avait passé ses sept derniers jours et rejoint son logement avec des regrets pleins le crâne.

À suivre...


𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐾𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ⸢Kokonui⸥ ⤹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant