𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟖 : 𝐃𝐞𝐭𝐨𝐮𝐫𝐧𝐞𝐫 𝐬𝐞𝐬 𝐬𝐞𝐧𝐭𝐢𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬

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Le vent à l'extérieur était froid. Même si Inui avait décidé de porter un long manteau pour couvrir les frissons que lui procuraient ces courants d'air, il sentait quand même la fraîcheur envahir ses narines.

Je vais attraper un rhume, putain. Conclut-il dans sa tête.

Il regardait droit devant lui avec un regard noir auquel il ne se rendait pas compte. Le trio venait à peine de sortir du taxi que Inupi voulait déjà rentrer chez lui, au chaud.

Kokonoi, à côté de lui, tenait la main de Cho. Cette dernière discutait d'une peluche qu'elle rêverait d'avoir, mais pas par l'argent de son père. Elle voulait qu'un de ses amis lui offre.

Cho en avait déjà débattu avec son baby-sitter, mais il disait qu'il ne pouvait pas faire ça, car ils étaient plus dans une relation professionnelle qu'amical.

— Seishu-san, tu es malade ? Lui demanda Cho en exhibant sa tête à l'encontre du corps de Koko puisqu'elle avait vu le concerner avec un masque noir accrocher sur ses oreilles.

Le noiraud tourna sa tête vers Inui et le blond tourna sa tête vers la petite fille, créant un contact visuel entre eux qu'ils ne risqueront pas d'oublier.

Par embarras, il toucha avec ses doigts le masque qui camoufler sa bouche et son nez puis répondit en baissant les yeux vers le sol afin de ne pas montrer ses joues rougeâtres cachées par son masque :

— Il fait froid, je ne veux juste pas attraper un rhume.

Il avait jeté un rapide coup d'œil à Cho pour ne pas éveiller les soupçons qu'il esquivait le regard de l'homme qui marchait auprès de lui. Néanmoins, il a pu apercevoir le sourire moqueur de ce dernier.

— Oh, d'accord ! Comprit-elle avec euphorie.

Arriver à l'entrée du Tokyo Dome City Attractions, les lumières du grand bâtiment ovale éclairer le chemin grisâtre des piétons. Beaucoup de plantations étaient présenté autour de celui-ci, ce qui ajoutait quelque chose de plus jolie et surtout de plus naturel. À droite, toutes les attractions brillaient et la musique forte résonner jusqu'au parking où ils étaient descendus, il n'y avait même pas cinq minutes. En voyant les manèges à sensations fonctionner d'une telle rapidité, cela créa un nœud dans l'estomac de Inui alors, il se contentera de ne pas regarder ceux-ci pendant que Cho ferra des petits manèges conçus pour son âge.

— Allons-y !! Cria Cho en lâchant la main de Koko pour pouvoir courir jusqu'aux attractions auquel Inupi en avait secrètement la nausée.

Le trio était entré à l'intérieur du bâtiment. Un grand sourire satisfait s'était dessiné sur les lèvres de Inui quand il a réussi à négocier avec Cho pour commencer par faire des jeux pour enfants.

Comme ça, je n'aurai pas à voir les manèges à... bref. Avait-il pensé en ne voulant même pas dire la suite de ses rêvasses par amertume.

Koko et Inui étaient assit sur une table de deux spécialement réservée pour les parents qui attentent que leurs enfants finissent de s'amuser dans le petit parc coloré en bois.

Le blond avait glissé son masque sur son menton alors qu'ils fixaient Cho en train de marcher avec prudence sur un pont en forme d'échelle. Il esquivait toujours le regard du noiraud et d'ailleurs, celui-ci observait avec insistance ce dernier, une expression éperdus sur son visage.

— Je ne savais pas que tu aimais les enfants, Inupi, dit Kokonoi en plaquant son dos contre le dossier de la chaise.

L'intéressé mit enfin ses yeux dans ceux de l'homme en face de lui. Il fronça les sourcils avant de répondre :

— Je n'ai jamais dit ça.

— Hein ? Pourtant, ton boulot, c'est de garder les gosses. Tu dois bien aimer ces petites créatures si tu fais ça, n'est-ce pas ?

Koko avait un sourire narquois sur ses lèvres et ses coudes rampèrent jusqu'au rebord de la table étroite pour pouvoir plonger son menton dans ses paumes.

Face à cela, Inupi resta sans émotions et vint avouer :

— Il me fallait vraiment un travail pour gagner de l'argent. Être baby-sitter était le seul métier qu'on pouvait m'accorder vu que je ne suis encore qu'un mineur.

Il fourra la main dans ses doux cheveux blonds pour dégager les mèches qui le dérangeaient, puis il reprit avec toute l'attention de son ami :

— J'ai cherché sur internet des recherches de baby-sitter. J'étais directement tombé sur un homme qui venait de perdre sa femme et qui travaillait beaucoup trop. Il n'avait plus le temps de s'occuper de sa fille et le gain d'argent était élevé. Voilà où j'en suis aujourd'hui, expliqua-t-il en faisant allusion à sa rencontre avec Cho.

— Le gain était élevé ? Il te paye combien par heure ? S'intéressa le noiraud.

Cela n'avait pas étonné le blond que Koko ne se soucier que du blé qu'il recevait en gardant Cho. Alors, il soupira et annonça :

— Sept mille cent cinq yen* par heures.

【*Environ cinquante euros.

Les yeux noirs de Koko s'étaient élargis.

Sept mille cent yens par heures ? Mais il se régale ce mec. Pensa-t-il.

— Tu as ce boulot depuis combien de temps ?

— Depuis que je suis sorti de maison de correction, déclara-t-il avec une voix basse.

— Hé ? Mon petit Inupi tout mignon était en taule ? Genre ? S'étonna Kokonoi avec malice.

— Ferme-là.

— Nan sérieusement. Je n'aurais jamais cru que tu avais déjà fait un séjour en taule.

— Vraiment ? Éjecta Inui. Pourtant, au Koibito, vous savez tout.

— C'étaient mes collègues qui savaient tout, pas moi, reconnut l'ancien chef du Koibito.

— T'es-tu servit de tes collègues pour gagner de l'argent ? T'es vraiment qu'un sale con.

Le débat se clôtura à cause du silence qu'avait émis Kokonoi. Il avait bloqué son regard dans les iris émeraude de l'homme à la cicatrice, ne savant plus que dire.

Il finit par serrer les poings sous la table et répondre avec une pointe de regret dans le ton de sa voix :

— C'est compliqué...

L'atmosphère était devenue écrasante. Inupi se contenta d'opiner sa réponse en compatissant la pointe de désespoir qu'avait laissé apparaître son élocution puis, heureusement pour eux, Cho venait de courir dans les bras de son baby-sitter.

— Seishu-san ! J'ai vu qu'il y avait une piste sur laquelle on peut faire du roller ! On peut y aller s'il te plaîîîîît ?!

Elle était en train de secouer avec toute son énergie la manche du manteau du blond, faisant rire Kokonoi.

Bizarrement, Inui avait souri en acceptant. Le noiraud a été surpris de sa réponse positive.

— On y va, Koko ?

Le concerner venait de sortir de son nuage en contemplant la silhouette debout de Inui. Il l'observa quelques secondes avant d'acquiescer.

Pendant qu'ils marchèrent en direction de leur lieu de divertissement, Kokonoi rassemblait ses doigts entre eux pour faire disparaître le stresse qui procurait toute son échine.

Putain, je ne sais pas faire du roller !

À suivre...

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐾𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ⸢Kokonui⸥ ⤹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant