𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟒𝟒 : 𝐃𝐢𝐬𝐩𝐚𝐫𝐢𝐭𝐢𝐚𝐧

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TW : Tentative de suicide

C'est avec les paupières terriblement prises par un poids pesant, que le blond à la cicatrice surgit sa vision vers la chambre d'hôpital dans laquelle il se trouvait. 

Sa tête tournait de manière à lui créer des nausées et il ne savait déjà plus ce qu'il s'était passé la veille. Il ne se doute même pas combien de temps se sont écoulés depuis.

— Aïe... gémit-il en caressant avec l'éminence de sa paume son crâne qui lui faisait une douleur intense. 

Il avait l'impression de s'être réveillé d'un lendemain de soirée, mais avec des douleurs atroces dans tout le corps, plus particulièrement dans sa cuisse.

C'est d'un coup, que la porte de sa chambre s'ouvrit sous le regard surpris de Inui. 

L'homme qui venait d'entrer tenait une enveloppe et un énorme bandage recouvrait son poignet légèrement tâché de sang. Inui venait de comprendre que cet homme n'était autre que Sofu. 

— Inui ? Inui... Inui !! 

Un grand sourire venait d'éclaircir l'ancien visage nauséabond de Sofu et il prit soudainement son ami assis dans un lit d'hôpital dans ses bras.

L'accolade n'avait pas dérangé le blond, au contraire. Il avait senti de la chaleur dans son estomac, lui procurant un agréable sentiment heureux. 

— Sofu... murmura-t-il en le prenant lui aussi dans ses bras.

— Je croyais que j'allais te perdre toi aussi... sanglota le brun en commençant à avoir des spasmes qui se sentait à cause de leur contact physique.

C'est ici que Inui se souvenait. La bataille, la mort de Sumio, Kokonoi et... Hirokazu.

Il s'est alors défait de leur accolade, regardant Sofu droit dans les yeux. Celui-ci était débordé de larme, ses paupières étaient extrêmement gonflées, sa sclérotique était rougeâtre, il devait souffrir de la sorte depuis déjà des jours.

Inui baissa ses pupilles vers ce bandage qui l'intriguait, car il avait compris que c'était ça, mais il avait quand même cet espoir que cela ne soit pas vrai.

Il attrapa délicatement son poignet et observa à travers le tissu, une énorme marque de mutilation. 

— Sofu, me dit pas que tu as essayé ? 

Le blond était réellement inquiet et sa tête s'était levé vers le visage sans réponse de son ami. Il ne faisait que le regardait fixement et c'est avec cela que Inui l'a compris.

Un silence s'était installé dans la pièce. Il était long, Inui était sans voix et il avait ressenti des frissons lui parcourir le dos à cause de l'empathie qu'il a envers Sofu.

— Je vais partir, Inui.

Le concerner regarda Sofu avec incertitude. 

— Je n'ai pas essayé qu'une seule fois. 

Inui n'a pas répondu, il a préféré le laissait continuer son monologue.

— On va me diriger dans un centre médico-psychologique* pour une durée indéterminée...

*【Un lieu de soin public sectorisé proposant des consultations médico-psychologiques et sociales à toute personne en difficulté psychique

Inui venait de prendre une grande respiration face à cette information. Il était déjà prêt à faire une crise d'angoisse, mais il a réussi à se contrôler même si les tremblements et les remontées froides se lisait dans son corps.

À cela, Sofu s'est forcé à sourire sincèrement malgré le mal-être qui coulait dans sa santé.

— Je suis juste venu pour te déposer une lettre et... pour te revoir une dernière fois. 

Inui est resté stoïque même si à l'intérieur, il souffrait. Inui n'a jamais été doué pour montrer ses émotions.

— Ça me rassure de voir que tu t'es enfin réveillé, Sofu annonça en commençant à se diriger vers la sortie de la pièce aux murs blancs après avoir déposé l'enveloppe sur le rebord du lit de Inui.

— Attend, Sofu ! 

L'intéressé arrêta sa marche sans se retourner vers son ami. Comme si, cela lui faisait trop de douleur de le voir ainsi.

— On est quel jour ? 

— J'ai arrêté de compter les jours depuis que Sumio est mort.

Et c'est avec cette phrase qu'il est parti. 


En boitant un peu avec ses béquilles, Inui venait tout juste de franchir l'échappatoire de cet hôpital. Après le départ de Sofu, une infirmière est entrée dans sa chambre et lui a expliqué tout ce qui s'était produit. Une semaine s'était écoulée après qu'il est perdu connaissance. Sa plaie ouverte sur sa cuisse a été soignée de justesse et il n'avait eu aucune nouvelle de Koko. 

— Mon ange ! Sa grand-mère a presque couru vers lui, sa voiture garait juste devant l'hôpital. 

La vieille femme lui accorda une énorme accolade auquel Inui répondit sans aucune hésitation. 

— Rentrons à la maison, maintenant, sa mamie lui annonça au bord des larmes. 

Le blond hocha doucement la tête en laissant un léger sourire étirer ses lèvres. Il commença alors a avancé à l'aide de ses béquilles pendant que sa grand-mère le fixait avec attention et une fois arrivé dans la voiture, Inui observa une dernière fois cet hôpital en pensant à Koko d'une façon attristé puis c'est ici que le chemin vers son appartement débuta.

À suivre...


𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐟𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ➢Kokonui➥ ‹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant