𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟗 : 𝐎𝐫𝐝𝐫𝐞 𝐞𝐭 𝐟𝐫𝐚𝐲𝐞𝐮𝐫

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— J'ai un service à te demander.

Mikami le regarda à deux fois, mais avant qu'il n'ait eut le temps de répondre, Shishido voulut lui mettre un coup de tringle à rideau, mais Mikami réussit à l'esquiver à temps, se retrouvant à courir vers la sortie.

Malheureusement, il n'atteignit pas l'échappatoire de cette pièce. Ainsi, Shishido venait de le plaquer violemment contre le sol en mettant son arme contre son cou de façon à l'étrangler.

Ses fesses le bloquèrent de tout mouvement et Shishido lui déclara :

— Donne l'ordre au Koibito de se révolter contre le Black Dragon, je suis leur maître ! Ils doivent m'obéir moi, moi !!

Il appuya plus fort contre son cou et Mikami était en train de perdre son souffle. Sa respiration l'avait quitté, l'homme aux cheveux bleus allait le tuer s'il continuait ainsi.

— Mikami ?! S'écria une voix masculine.

Shishido leva la tête vers l'origine de cette voix et, à cause de sa seconde d'inattention, Mikami lui assena un coup de poing dans le menton, le faisant lâcher prise sur sa tringle à rideau alors qu'il se releva le plus rapidement possible pour prendre la fuite et avertir Kokonoi de ces événements.

— Sumio ! Hurla Mikami à l'origine de cette voix. Court !!

Il ne chercha pas à comprendre, savant que Shishido était une personne complètement folle et il courut avec son supérieur.

L'ancien bras droit de Kokonoi ne les poursuivit point, ce qui rassura les deux collègues.

Il n'empêche que leur cœur tambourinait très rapidement dans leur poitrine. Leur sang était glacé à cause de la frayeur qu'ils avaient eut et des gouttes de sueur coulèrent le long de leur front.

Ils longèrent le long couloir plus rapidement que la lumière pour arriver jusqu'à l'extérieur du théâtre abandonné, là où, ils atteignirent la porte dans laquelle, derrière celle-ci, se trouvait tous les autres membres du Koibito, normalement en train de travailler sur l'affaire de la fille disparut du milliardaire.

Personne ne s'était douté que Shishido était rentré par effraction. Mikami mit immédiatement sa main sur le poignet de porte et eut un peu de mal à l'abaisser à cause de ses mains moites mélangée au stress.

Il avait l'impression qu'ils étaient dans un film d'horreur. Sumio, à ses côtés, était essoufflé et il haletait fort. On pouvait comprendre qu'il n'avait pas l'habitude de courir ainsi. C'était même, peut-être la première fois qu'il courait de la sorte.

Quand il réussit enfin à ouvrir la porte dans un brusque mouvement, son cœur arrêta de battre dans sa poitrine en voyant la vision d'horreur qu'il se portait devant eux.

Les yeux de Sumio s'écarquillèrent et tout son corps se mit à trembler en apercevant tous les membres du Koibito en sang, par terre et inconscient pour la plupart.

Le monde de Mikami s'était écroulé. Il n'avait pas su protéger son gang, comme Kokonoi lui avait demandé. Des larmes voulaient sortir de ses glandes lacrymales, mais elles ne descendirent point, car le choque lui avait empêché toute possibilité de montrer ses émotions.

Lui, comme Sumio, étaient bloqués. Ils n'arrivèrent point à bouger un membre de leur corps. Tout ce qu'ils aient pu faire, s'était de fixer le bain de sang qui se trouvait juste devant eux.

— Mikami.

Cette voix. Cette voix fit automatiquement glacer le sang de l'appeler. Il sentit le souffle chaud de l'homme contre son oreille. La tonalité de sa voix montrait qu'il s'amusait et qu'il n'avait pas fini de jouer avec eux. Mikami voulut courir, s'enfuir, partir, mais il n'y était pas parvenu parce que son corps ne lui répondait plus.

Les doigts froids de l'amusé se collèrent un part un autour du cou rougeâtre de Mikami. Un frémissement passa à travers sa colonne vertébrale et ses lèvres se logèrent à l'encontre de l'oreille de celui-ci pour pouvoir lui murmurer :

— Devient mon acolyte et oblige ses abrutis à m'obéir.

Il marqua une pause et reprit avec un ton extrêmement sérieux et froid :

— Ou je te tue, toi, et ta très chère petite sœur.

À l'entente du dernier membre vivant de sa famille, Mikami élargit les yeux et son cœur faillit sortir de sa poitrine.

Personne ne s'en prendra à ma petite sœur, jamais, je ne deviendrai son acolyte, plutôt en mourir.

— Alors tue-moi, mais... laisse ma sœur en dehors de ça, réussit-il à répondre faiblement. On sentait le tremblement dans sa voix.

Mikami avait donné sa vie au Koibito. Jamais il ne trahirait le gang. Il préférait mourir que trahir. C'était pour cela que Kokonoi lui avait consacré toute sa confiance. Non seulement il était bon dans le domaine des finances, mais en plus, il était prêt à sacrifier sa vie pour protéger les autres.

Un acte aussi courageux lui offrait toute reconnaissance de la part de son chef.

Shishido lança une expression ennuyée et cracha :

— C'est trop facile de te tuer. Tu es capable de mourir pour les autres, c'est pour ça que je vais m'en prendre à ta petite sœur chérie.

— Yaaah !!

Tout le corps de Mikami se réveilla à l'entente de ce hurlement qui n'était sans aucun doute celui de Sumio.

Sumio, qui, d'ici là, ne faisait qu'observer la scène avec peur, se jeta sur Shishido avec un visage déterminé et furieux. Son poing allait atteindre brusquement le visage du bleuté, sauf qu'il n'y parvint pas, car Shishido lui frappa violemment le crâne avec sa tringle à rideau.

Le corps de Sumio tomba directement au sol alors que Mikami ne pouvait que fixer la scène avec choc.

— Ferme ta gueule, toi. Tu es peut-être utile, Sumio, mais tu ne sais pas réfléchir avant d'agir, lui dit Shishido.

Il leva les yeux au ciel et rajouta :

— Instinct de survie, mon cul.

Il revient vers Mikami et reprit avec un visage souriant :

— Vengeons-nous du Black Dragon, Mikami ! Mon but n'est pas d'atteindre Kokonoi-san. Mon but...

Il observa sa tringle à rideau teinté du sang de Sumio et enchérit, avec un regard noir :

— C'est de tuer Seishu Inui.

À suivre...

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐟𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ➢Kokonui➥ ‹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant