𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟏𝟔 : 𝐏𝐚𝐢𝐠𝐧𝐚𝐫𝐝𝐞𝐫

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La couleur rouge qui sortit du corps inconscient de son ami coupa la respiration de Inui et il cria :

— Koko !

Le monde autour de lui s'était écroulé et son cœur battit tellement vite dans sa cage thoracique qu'il crut qu'il allait sortir de sa poitrine. L'homme qu'il tenait par le col se fit jeter par Inui sur un autre homme qui courait aveuglément vers lui.

Sans réfléchir, il se jeta sur les deux personnes qui lui empêchaient l'accès au corps de son ami. Dans ce duo, il y avait l'homme qui avait mis un couteau sous la gorge à Koko.

— Toi, je vais t'apprendre à avoir osé mettre la main sur lui.

Le couteau qu'avait Inui dans sa poche se retrouva planté dans la cuisse de l'homme et le blond s'attaqua juste après à l'autre personne qui, lui, se prit qu'un simple coup de tête, qu'il perdit connaissance.

Le souffle court, Seishu Inui essaya de reprendre sa respiration. Il était essoufflé et légèrement transpirant au niveau du front après avoir mis à terre les vingts trois membres qui s'en ont pris à lui.

Il ne restait qu'une personne encore consciente au Ibraku : Toyoda Okitsugu.

Le blond se retrouva en face de celui-ci. Leur distance avait beau être d'au moins quatre mètres, Inui voyait à quel point Toyoda s'amusait en ce moment. Le grand sourire jusqu'aux oreilles, c'était la seule chose positive — ou pas — dans cet hôpital abandonné.

— Je vais te crever, Toyoda Okitsugu, annonça-t-il avec sérieux.

Son sourire s'étira encore plus et un rire psychopathe quitta ses lèvres.

— Hihi ! ♡ J'ai hâte de voir ça, mon petit Seishu ♡

Le couteau qui était planté dans la cuisse de l'homme au gros bras se retira, car Inui venait de le prendre en main, du sang giclant de sa plaie ouverte.

— Crève ! Cria-t-il alors qu'il courait vers lui, le couteau pointait vers l'avant.

Quand il arriva à hauteur de lui, il avança brusquement le couteau vers son bras, mais Toyoda se décala sur le côté et frappa le crâne de Inui avec un gros débris.

Le coup était tellement fort, qu'il tomba directement par terre. Ses yeux s'ouvrirent faiblement et tout était devenu flou autour de lui. Le bâtiment était même en train de tourner et il voyait à peine le visage de Toyoda.

— T'as du cran, mais t'es qu'une petite merde, susurra-t-il en levant une nouvelle fois le débris pour que Inui rejoigne les bras de Morphée.

Il ne réussit pas à atteindre ses désirs, car Toyoda venait de se prendre une barre de fer en plein crâne.

Un craquement d'os mélangé avec un bruit sourd de fer s'écrasant contre quelque chose avait fait un écho dans le bâtiment.

Prit par sa détermination, le blond réussit à discerner son interlocuteur qui lui avait sauvé la vie.

Il ne le connaissait pas, en tout cas, pas physiquement. C'était un jeune homme mince aux cheveux bleus. Ses iris gris se déplacèrent sur les iris émeraudes de l'homme qu'il avait aidé et son visage afficha une expression stoïque.

Inui essayait de reprendre une respiration normale après tous ces événements. Il allait presque perdre connaissance, mais il se retenu. Il devait toujours pouvoir se lever pour emmener Koko à l'hôpital, le temps urge.

C'est ce gars, qui m'a volé Kokonoi-san, pensa l'homme aux cheveux bleu.

Avant d'arriver ici, l'homme avait couru jusqu'ici pour fuir la police qui le poursuivait. Il avait fait le plus gros marathon de sa vie et au final, quand il était arrivé à sa cachette — c'est-à-dire l'hôpital abandonné —, il avait vu des gens se battre. Il s'était dit qu'il allait tous les tuer un par un mais quand il vit le corps inerte de Kokonoi, il avait complètement décidé de changer d'avis.

Il prit furieusement le cou de Inui et dit :

— T'as intérêt à sauver Kokonoi-san, où je te tranche la gorge.

Il relâcha violemment son cou et disparut dans la pénombre sans que le blond ait eu à en dire quelque mots.


La tête lourde, Kokonoi se réveilla faiblement. Une douleur frappa contre son abdomen et un grognement quitta ses lèvres. Il toucha l'origine de sa douleur et il vint retirer la couverture qui le couvrait et souleva légèrement sa robe d'hôpital.

Un gros pansement blanc était posé entre son nombril et ses hanches du côté gauche.

Ah oui, le fils de pute du Ibraku m'a poignardé, se souvient-il.

Il abandonna sa blessure pour mettre ses pupilles sur la pièce dans laquelle il se trouvait.

Des rideaux de chaque côté de son lit l'entouraient et il pue discerner un autre patient devant lui. Il en conclut qu'il était dans un genre de dortoirs.

Kokonoi remit la couverture sur son corps et il faillit faire une crise cardiaque en voyant une tignasse blonde installer sur le rebord de son lit.

Cette tignasse, ou plutôt, cette personne, dormait profondément. La tête enfouie dans ses propres bras et le dos courbait sur le petit tabouret sur lequel il était assis. Il devait être ici depuis un moment et c'était sûrement pour cela qu'il s'était endormi.

— Inupi... murmura-t-il à lui-même.

Sa main se mit dans les doux cheveux blonds de Inupi et il vint les caresser avec délicatesse.

Sa chevelure était tellement agréable à toucher, que Kokonoi voulait rester comme cela pour toujours. Mais quand il affleura quelque chose d'étrange, il souleva quelques cheveux et découvrit un pansement collé sur son front.

Putain, pendant que je dormais comme une merde, Inupi à tout gérer tout seul, il a dû prendre cher... pensa-t-il.

Kokonoi déplaça la chevelure du jeune homme sur le côté pour pouvoir observer son visage endormi.

Quand il aperçut que ses yeux étaient ouverts, il retira immédiatement sa main et il regarda ailleurs alors que ses joues s'étaient teintés de rouge.

— Qu'est-ce que tu branles ? Demanda-t-il en se redressant.

— Rien.

Kokonoi haussa les épaules, faisant style qu'il ne s'était rien passer et le blond leva les yeux au ciel en levant ses fesses du tabouret.

— Je vais dire aux infirmières que tu es réveillé, annonça-t-il simplement.

— Dit leur que toi aussi, tu viens de te réveiller, se moqua le noiraud.

Ce dernier se tourna vers l'homme blessé avec un regard de tueur.

— C'est bon, je rigole.

Sa langue sortit de sa bouche et Inupi quitta le dortoir.

Pendant qu'il longeait les couloirs, le blond cachait son visage rougit et son léger sourire à l'aide de son bras dénudé par son t-shirt noir.

À suivre...

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐟𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ➢Kokonui➥ ‹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant