𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐾𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ⸢Kokonui⸥ ⤹ Koko x Inupi

𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟐𝟏 : 𝐑𝐞𝐜𝐨𝐧𝐟𝐨𝐫𝐭

Voilà maintenant une semaine qui s'était écoulé. Depuis la dissolution du Koibito, Kokonoi n'avait eu des nouvelles de personnes. Il avait beau appeler le numéro de Mikami, celui-ci était indisponible.

Kokonoi était au fond du gouffre. Il avait tout perdu, mais, ce qu'il n'avait pas perdu, c'était Inupi. Depuis qu'il a appris cette nouvelle, Inupi a toujours était là pour le réconforter et l'aider à aller mieux. Le blond avait même commencé à lui rendre visite tous les jours pour qu'il ne chute pas.

Il comprenait sa douleur, après tout, on lui avait tout retiré comme des legos qui venaient de s'effondrer alors qu'il avait pris des jours à les construire. Bien, le Koibito était comme des legos : construction puis destruction.

Néanmoins, pour ce qui était de l'argent pour le Black Dragon, le problème a été résolu grâce à Taiju. Non seulement cet homme avait une force hors du commun, mais en plus, il avait un cerveau. Il avait réussi à trouver du blé et a acheté de nouveaux uniformes, puis le Black Dragon s'était relevé plus stylé que jamais.

Pourtant, au lieu de s'inquiéter pour son gang, Inupi portait toute son attention sur Koko. Il avait de l'empathie pour sa douleur, mais aussi parce qu'il était attaché à lui, d'une manière ou d'une autre. Il ne peut pas le nier.

Cela faisait au moins dix minutes que Seishu Inui attendait devant la porte d'entrée de l'appartement de Kokonoi. Il avait un sachet en plastique entre les mains, contenant sûrement de la nourriture pour la personne coincé à l'intérieur de ce bâtiment, mais, surtout, il avait un cadeau.

Ce cadeau contenait tout ce que le blond ressentait pour son « ami ». Même si quand on en voit le résultat, cela n'avait pas l'air de l'être, c'était vraiment la vérité de ses sentiments envers Kokonoi.

Il l'aimait. Peut-être même qu'il l'aimait depuis le jour où ils ont couché ensemble. Tout ce qu'il ressentait n'était pas de l'amitié, et cela, depuis le début.

Il était vrai que le caractère du noiraud n'était pas le meilleur. Cependant, Inui l'aimait pour ce qu'il était, pas pour son argent ni même pour son corps qu'il a eut la chance de voir.

Mais, ce n'était que des souvenirs auxquels Kokonoi ne se rappelaient pas. Cela faisait du mal à Inui de savoir que le moment qu'ils avaient partagé, était sans sentiment et sans aucune ambiguïté.

Pris par l'inquiétude, le jeune homme mit sa douce main abîmée par les combats qu'il avait menés hier soir sur la clenche en métal et la descendit tout en poussant la porte. Quand la structure en bois fit apparaître un appartement dans l'obscurité, le sang dans ses veines s'arrêta de couler et il visita précipitamment chaque pièce de ce logement.

Chaque pièce qu'il voyait sans le rechercher, son cœur battit encore plus vite qu'à la normale. Il devait probablement avoir atteint les cent-quarante battement par minutes une fois entré dans la chambre de son ami.

Il l'observait, là, étendu sur son grand lit deux places, en train de somnoler.

Un souffle rassurant s'échappa de ses lèvres alors qu'il essayait de reprendre du mieux qu'il pouvait sa respiration à cause de la grande peur et du marathon qu'il a eut.

C'était pourtant évident qu'il était dans cet endroit, mais, comme le blond avait perdu tous ses moyens, il n'avait pas pensé à cela. Il n'avait qu'une seule chose dans la tête : voir que Koko allait bien.

Évidemment qu'il avait eu peur. Il avait eu peur qu'il soit partie et que Inui ne le reverrai plus jamais. C'était égoïste toutefois... Il avait besoin de lui.

Il ne sait pas ce qu'il ferait sans lui.

Qu'a-t-il fait quand sa famille et ses parents l'ont quitté ? Rien.

Il était resté dans ce monde malgré ses envies noires qui s'emparaient de son esprit chaque jour. C'était pour cela qu'il avait été en maison de correction. Il n'avait pas pu contrôler sa tristesse alors, il l'a transformé en colère et a abattu quelqu'un presque à mort. Mais, il ne le regrettait pas, car, comme il disait tout le temps : « il l'a mérité ».

Il s'approcha lentement du lit et vint enlacer ses cheveux noirs comme les draps qui couvraient son corps.

De là où il était, il pouvait entendre sa respiration régulière et la pluie qui commençait à s'abattre contre la fenêtre de cette chambre étendue dans la pénombre. Seule la lumière du jour donnée un éclairage et elle tombait pile sur la silhouette endormie de Kokonoi.

En entendant la pluie tombait, le blond vint fermer le store électrique grâce à la télécommande conçue pour, qui se trouvait sur le bureau de son ami.

Sauf que le bruit a augmenté à cause de la descente du store, faisant réveiller le noiraud qui vint mettre ses coudes contre le matelas en regardant la magnifique corporation de Inupi.

Juste en apercevant ses cheveux tournesol, il l'avait reconnu. C'était quelque chose qu'il préférait chez lui : sa douce chevelure. Il s'était même posé la question s'il n'avait pas acheté des cheveux venant d'une femme. En revanche, cela partait trop loin et c'était impossible de donner la douceur de sa chevelure à quelqu'un.

— Inupi ? Murmura-t-il faiblement.

L'appeler se croyait dans un rêve. La voix de celui qui l'aimait venant de résonner dans ses tympans lui procura une immense chaleur au niveau de son estomac. Il fit ainsi volte-face avec celui-ci, un visage étonné, il n'en revenait pas. Il s'était réveillé. Ses yeux noirs étaient bel et bien ouverts.

— Koko ? S'étonna-t-il. Je ne voulais pas te réveiller ! Rendors-toi.

Ses paupières étaient à peine ouvertes, mais il pouvait voir le beau visage de l'homme à côté de lui.

Il est tellement mignon, se dit-il.

— Je vais te faire une soupe au poulet, ça te réchauffera.

Le blond avait repris son expression stoïque, mais sa voix en disait beaucoup : il s'inquiétait. Ce qui fit sourire le noiraud qui reprend son doux sommeil avec un sentiment de sérénité.

Tandis que Koko avait une nouvelle fois rejoint les bras de Morphée, Inupi était là, le dos contre la porte de sa chambre avec un visage anéanti.

Ses mains étaient attachées à la porte et il vint les glisser jusqu'à son visage pour couvrir ses sanglots.

Putain... c'est tellement dangereux de l'aimer...

À suivre...