𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟗 : 𝐅𝐚𝐫𝐜𝐞 𝐝'𝐚𝐊𝐞

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Sumio prit une grande inspiration et entra dans l'ancien théâtre abandonné où se rejoignirent toute la fratrie du Koibito.

Il chercha Hajime Kokonoi pour lui faire passer le message que ce certain « Seishu Inui » lui avait ordonné de lui prescrire.

Sa tête passa dans chaque recoin de la grande pièce principal, mais il ne le vit point. Néanmoins, Shishido, — le bras droit — était là. Il était à sa place habituelle, c'est-à-dire adosser contre le mur de sa gauche de la scène, le grand rideau rouge cachant la moitié de son corps.

Il n'avait pas d'autre solution : il devait demander au bras droit où se trouver le boss. Il pouvait très bien ne pas être arrivé, être aux toilettes  — ce qui est peu probable — ou bien dans une autre pièce en train de faire autre chose. En tout cas, où qu'il soit, seul ce jeune homme là-bas au fond le sait.

Non, je ne peux pas aller lui demander où est le boss. Il va me poser plus de question que je ne lui en pose nulle de base. Pensa Sumio. Il était plutôt angoissé à l'idée de parler à ce mec totalement fou de Kokonoi, limite à en croire qu'il était amoureux de lui.

Il ne pouvait pas attendre, il n'avait pas le droit. Alors, il prit son courage à deux mains. Il inspira tellement fort que ses épaules se relâchèrent brusquement quand il expira.

Ok, j'suis prêt. Assura-t-il à lui-même pour lui donner confiance mentalement et peut-être... physiquement.

Shishido n'était pas une mauvaise personne. C'était juste que pour lui, tout ce qu'il comptait, c'était Kokonoi. C'était comme un chien qui suivait son maître, sauf que Kokonoi ne s'en était jamais rendu compte que celui-ci avait un genre de dépendance affective envers lui. Il était beaucoup trop préoccupé avec l'amour de sa vie : Akane. Excepté qu'elle n'était malheureusement plus de ce monde et qu'il ne voulait pas faire son deuil correctement. Pour lui, Akane était enfoui dans Shishido.

Les jambes tremblantes, le brun marcha pas à pas vers l'homme aux cheveux bleu foncé. Celui-ci ayant remarqué que quelqu'un s'approcher de lui, tourna immédiatement sa tête et jugea son associé.

— Qu'est-ce que tu veux ? Demanda-t-il avec confusion.

Une fois proche de la scène, Sumio mit ses yeux verts dans le gris perçant de ce dernier. Ses yeux sont vraiment compliqués à regarder plus de trois secondes. On avait l'impression qu'il absorberait l'âme des gens qu'il oserait le regarder dans leur orbite.

Shishido fronça légèrement les sourcils. Son regard se tourna de gauche à droite au cas où Kokonoi arrivait, mais il ne le vit pas et il s'autorisa à s'assoir en tailleur en face du brun. Son uniforme du Koibito trainant par terre et la paume de sa main gauche tenant son menton, un sourire curieux aux lèvres.

— Sumio, l'appela-t-il en articulant parfaitement bien. Un problème ?

Le concerner serra les poings pour se donner du courage alors que son regard fixait le mur de la scène en face de lui. Il savait que s'il lui parlait du boss, son comportement allait complètement changer.

Il faut que je lui demande, et vite.

— En fait... commença-t-il en hésitant encore un instant. J'aimerais savoir où se trouve... le boss...?

Les derniers mots du brun ont fait disparaitre le sourire curieux du bleuté. Même si Sumio le savait, son sang se glaça quand il vit la nouvelle expression qu'il faisait sur son visage.

D'accord, je suis mort. 

Pour prévoir le coup, il ferma les yeux, sauf qu'à peine avait-il atteint le bas de ses cils qu'on le prit violemment par le col. Son torse touchant le mur de la scène alors que ses pieds battaient dans le vide, Shishido avait un regard furieux envers lui et ses pupilles étaient dilatés.

— Pourquoi veux-tu voir Kokonoi-san ? 

— On m'a appelé ?

Shishido relâcha instantanément le col de son inférieur et se pivota tel un animal vers l'arrière pour découvrir le visage interrogateur de son boss.

— Kokonoi-san ! 

Il allait continuer sa phrase, mais Kokonoi le coupa :

— 'Se passe quoi ?

Les yeux du noiraud se placèrent au-dessus de l'épaule de son ami en voyant qu'un de leur membre était en train d'étouffer par terre.

Shishido ayant remarqué qu'il avait regardé ailleurs et savant très bien de quoi il faisait allusion, tourna délicatement sa tête vers Sumio en faisant comme si de rien était. Un jeu d'acteur vraiment lamentable.

— Oula ! Ça va Sumio ?

Sumio le coupa pour dire à son boss :

— Je voulais voir le boss, je dois lui parler, en privé.

En entendant le dernier mot, le bras droit du concerner écarquilla les yeux et examina aussitôt l'expression de ce dernier pour savoir ce qu'il allait lui répondre.

Qu'est-ce qu'il veut dire à Kokonoi-san en privé ? Putain ce Sumio, s'il a le malheur de...

Les pensées du bleu firent écorcher par la réponse du noiraud :

— Ouais, vient dans la pièce voisine.

— Quoi ?! Hurla Shishido, les gens dans la pièce reluquant ce crie soudain.

Il ignora les gens qui fouillaient-au-pot de l'endroit où ils étaient. Il reprit en fixant Kokonoi :

— Tu n'as pas besoin de lui parler ! Je suis là moi !

Il avait peur. Il avait peur que le seul ami qu'il avait l'abandonne en acceptant de parler seul à seul avec ce mec presque inconnu pour Kokonoi. Pour lui, il n'y a que lui qui ait le droit d'avoir une discussion avec tel.

— Hein ? T'es pas le centre du monde, Shishi, informa sans aucun remord le boss du gang.

Ses mots, on mit un poignard dans le cœur de ce dernier. Il le savait qu'il avait raison, mais, Kokonoi était le seul qui l'aimait réellement, pas vrai ?

Bien sûr que non, Shishido était juste là pour combler le vide de Kokonoi. Il n'en avait rien à faire de lui. Tout ce qu'il le préoccupait actuellement, c'était l'argent. Jamais il avait pris Shishido pour son ami. Ce mot n'est qu'un code.

— Bon raboule ton petit cul, Sumio, exigea le noiraud en commençant à se diriger vers la pièce où le duo avait discuté récemment. 

Les poings de l'homme aux cheveux bleu foncé se serraient et ses ongles s'enfoncèrent dans sa paume, créant des marques rougeâtres, pourtant, encore une fois, il s'en fichait. Quand il se blessait, cela n'importer peu pour lui, tant que ce n'était pas arriver à Kokonoi, il n'avait pas à s'inquiéter. Il ne s'occupait même plus de sa propre personne, quitte à en souffrir, il préférait se concentrer sur la personne qu'il admirait.

« Kokonoi, 

Kokonoi,

Kokonoi,

et encore...

Kokonoi. »

À suivre...

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐟𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ➢Kokonui➥ ‹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant