𝐂𝐡𝐚𝐩𝐢𝐭𝐫𝐞 𝟔 : 𝐔𝐧𝐞 𝐞𝐱𝐩𝐥𝐢𝐜𝐚𝐭𝐢𝐚𝐧 𝐊𝐞𝐧𝐬𝐚𝐧𝐠𝐞𝐫𝐞

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Sur le chemin du retour, Kokonoi contemplait son téléphone portable. Il avait reçu une notification de sa banque comme quoi, il avait un dépôt de deux cent soixante-quatorze mille neuf cent vingt-quatre yens sur son compte bancaire.

C'est vrai... la mission a été réussi, conclu-t-il dans sa tête, mais il sortit de ses pensées quand un appel de « Shishi » était en train.

Son index glissa sur le bouton vert et il posa son portable contre son oreille droite, la voix de son bras droit gisant immédiatement à l'autre bout du fil :

— Kokonoi-san ! Où es-tu ? T'étais complètement bourré hier soir et...

Kokonoi le coupa :

— Ouais justement, on peut se voir ? J'me souviens de que dalle et j'me réveille à poil dans le même lit qu'un mec. Qu'est-ce qui s'est passé, putain ?

Shishido demeura silencieux à l'autre bout de la ligne. Le noiraud remarqua ce silence étrange et reprit :

— Allô ?

Ho oui ! Désolé, en fait... c'est toi qui a sauté sur lui... 

— Quoi ?!

Kokonoi-san j'ai essayé de t'en empêcher, mais tu n'as pas voulu m'écouter... t'étais pas toi-même, c'était comme si... on avait mis quelque chose dans ton verre.

Le jeune homme arrêta soudainement de marcher. Sa main se serra plus fort sur le téléphone qu'il tenait toujours sur son oreille et celui avec qui il était en communication téléphonique demanda, car plus personne ne parlait :

— Kokonoi-san ? Tout va bien ?

— Shishi, on se rejoint au café de hachimitsu.

— D'accord.

Puis Kokonoi retira son portable de ses oreilles pour le mettre en face de lui et raccrocher. 

Ce p'tit blond de merde, j'vais le buter.

Leur tasse de café posait en face d'eux sur la table de deux dans laquelle ils étaient assis et le regard persistant de Kokonoi sur Shishido mit celui-ci dans l'embarras. 

La jambe de Shishido faisant des mouvements furtifs de haut et de bas sous la table et ses doigts s'entremêlaient alors qu'il fixait sa tasse de café encore fumante et remplit.

— Raconte ce qu'il s'est passé de A à Z, Shishi. J'ai confiance en toi.

« J'ai confiance en toi » avait sonné dans la tête de l'homme aux longs cheveux bleu foncé. Kokonoi était le seul sur lequel il pourrait donner sa vie. Il était extrêmement admirable envers lui et cela, depuis qu'il a entendu parler de lui. Quand il a appris qu'il avait arrêté de gagner de l'argent de façon illégal, il s'était dit qu'il devait l'aider et que le gosse riche devait faire son retour, mais cette fois-ci, avec plus de spécialité. Il avait fait énormément de recherche pour le retrouver. Shishido avait un rêve : crée le gang le plus riche de Tokyo avec celui qu'il admirait. Ce rêve, qu'il avait réussi à accomplir, sauf que, Shishido avait fait une erreur qui risquerait de tout casser, c'est pour cela qu'actuellement, il avait peur.

— Hier soir, on était parti boire un verre toi et moi pour fêter notre victoire. La fille a bien été exécuter et tu as dû obtenir ton argent à l'heure actuelle.

— C'est ça, mon compte bancaire va exploser si ça continue, affirma-t-il en levant sa tasse à ses lèvres avec un sourire fière.

— 'fin bon... on a bu et... tu commençais à... être un peu barjo ? 

Shishido détourna le regard comme s'il cachait quelque chose, mais Kokonoi ne s'en préoccupa point.

— Barjo ? Répéta-t-il en levant un sourcil.

— Ouais... t'étais pas toi-même, t'étais fou. Après, t'a vu un mec boire lui aussi et tu pensais que c'était Akane. Alors, tu t'es approché de lui et t'as commencé à... bref. Je t'avais dit d'arrêter, je t'avais dit que Akane était morte, mais tu m'ignorais royalement et t'as fini par partir avec ce mec, je ne sais où. 

Ses dents et ses poings se serrèrent. Shishido avait une énorme envie de frapper ce garçon qui avait eu le privilège de toucher à ce qui lui appartenait. Un soupir quitta les lèvres de Kokonoi et il lui demanda en tournant le liquide dans sa tasse presque vide :

— C'est ce mec qui m'a drogué ?

Le bleuter écarquilla les yeux. Oui, c'était ça, ce mec l'a drogué. C'était ça qu'il devait lui dire pour se venger et pour fermer les portes de la constatation. 

— Je pense, oui... mentit-il.

C'était la première fois qu'il mentait à son boss. C'était une énorme erreur de sa part surtout qu'il savait qui était la personne qui avait vraiment droguer son verre. Mais Shishido avait cet esprit de vengeance et il était jaloux de ce mec que Kokonoi ne connaissait ni d'Adam ni d'Eve.

— D'accord, merci, Shishi.

Kokonoi finit son café et se leva de sa chaise sous le regard étonné de son bras droit.

— Je vais aller défoncer ce mec de mes propres mains, déclara-t-il.

Les yeux du bleu s'écarquillèrent. Il ne s'attendait pas du tout à ce qu'il lui annonce cela. Il pensait qu'il allait lui demander d'élaborer un plan afin de le coincer et de lui voler tout son argent pour ensuite le tabasser, mais pas du tout.

Le noiraud commença à prendre sa route, les mains dans les poches avant que son inférieur s'écria en saisissant son bras :

— Boss ! Tu... tu ne peux pas faire ça ! Laisse-moi régler ça ! Comme tu me l'as toujours demandé !

Le chef de gang se tourna totalement vers son ami et posa délicatement sa main droite sur son épaule en signe de réconfort pour lui répondre :

— Shishi, j'aimerais lui donner moi-même une leçon. C'est grave ce qu'il m'a fait alors... ne mêle pas le Koibito à ça, compris ?

Les yeux gris de ce dernier cherchèrent quelque chose d'introuvable dans les yeux noirs et sérieux de son boss. Ses poings se serrèrent et il manqua d'enfoncer ses ongles dans la paume de sa main alors qu'il acquiesça à contre cœur :

— Compris, chef.

À suivre... 

𝑂𝑘𝑎𝑛𝑒 𝐟𝑜𝑖𝑏𝑖𝑡𝑜 ➢Kokonui➥ ‹ Koko x InupiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant