Je suis Coloc avec mon Ennemi

15 : T'es qu'un idiot

PDV Angela

- Hey réveille toi. Dis-je en frappant la porte de la chambre de Tristan.

Je coulisse la porte, j'entre et je m'approche de son lit. Je prends l'un des oreillers et je lui frappe doucement avec, doucement mais assez fort pour qu'il se réveille.

- Lève toi maintenant, nous sommes en retard.

Ça fait une semaine déjà que Tristan fait l'effort de respecter les conditions que je lui ai donné en échange de mon silence et des photos. Chaque jour je dois le réveiller pour qu'on aille au campus, si non c'est sûr j'y serai en retard. Ce gars c'est un gros dormeur.

- Allez réveille toi maintenant, on va être en retard et tout ça par ta faute.

Je le frappe à nouveau avec l'oreiller, mais il le tire me faisant tomber sur lui... Il place ses mains autour de ma taille, tandis que ma poitrine se retrouve coller à son torse et ma tête dans son cou. J'entends son coeur battre, me faisant frémir légèrement. Je sens son souffle chaud sur ma joue, je n'ai jamais été aussi proche d'un garçon. Je relève légèrement ma tête, pour croiser son regard, son visage n'est qu'à quelques centimètres du mien ce qui me fait rougir. D'ailleurs, je ne sais même pas pourquoi. Je suis paralysée, je ne bouge pas et lui non plus.

Notre proximité est affolante, il écarte une mèche de mes cheveux qui tombait sur mon visage et la place derrière mon oreille, la caressant légèrement. Sa main posée sur ma taille, il la remonte tout le long de mon dos jusqu'à ma joue dans un lent mouvement. Je sens des frissons me parcourir le corps, mon coeur s'accélérer et un noeud qui se forme dans mon bas ventre. C'est quoi ça ?

J'ai les yeux plongés dans les siens. C'est maintenant que je remarque à quel point il a de beaux yeux bleus et qu'il est plus craquant que d'habitude, même à peine réveiller. Mais qu'est ce que je raconte ? Il est chiant.

Il pose sa main sur ma nuque, rapprochant mon visage doucement du sien. Ses yeux descendent doucement jusqu'à mes lèvres et sa respiration chaude qui se posent dessus me donne des frissons. Ses lèvres ne sont qu'à quelques centimètres des miennes. Mais ressaisit toi Angèle, tu te rends compte de qui il est ? C'est le plus gros connard que tu connaisses, allez lève toi.
T'as raison ma conscience.

Cette situation est horriblement gênante. J'essaie de me relever, mais il resserre son emprise sur ma taille avec son autre main. Mais c'est quoi son problème ? Il me susurre à l'oreille :

- Je te déstabilise c'est ça ?

- Même pas en rêve. Dis-je en me relevant.

- je te fais craquer c'est sûr.

- Tu peux le penser si ça te fait plaisir. Mais tout ça c'est dans ta tête.

Il affiche un sourire sur le visage, sûr de lui. Mon pauvre, si tu crois que tu me fais craquer, alors là tu rêves.

- On va être en retard, tu as dix minutes pour te préparer.

- Dix minutes ça ne sera jamais suffisant.

- J'en ai rien à faire.

Je sors de sa chambre. Je me dirige vers la cuisine où je prépare deux bols de céréales, des tranches de pains beurrés et deux tasses de thé.

Il me rejoint à la cuisine quelques minutes après et s'assoit sur l'une des chaises. Je l'apporte son petit déjeuner que je me suis empressée de faire, si non il allait nous mettre en retard.

PDV Tristan

Pourquoi est-elle aussi gentille ce matin ? Elle me prépare le petit déjeuner c'est dingue ! Il doit y avoir quelque chose cacher derrière sa bonne attitude. Elle se rapproche et pose mon p'tit dej sur la table, mais je l'attrape le poignet avant de dire :