22 : Meurtrie

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PDV Angela

L'atmosphère est plutôt tendue entre Tristan et son père. Nous sommes autour d'une table, on prend le petit déjeuner. D'ailleurs, sans Roxane, Tristan ne serait même pas rester. Je me demande pourquoi il en veut à son père. C'est silencieux, personne ne parle, on dirait qu'on assiste à un enterrement. J'ai jamais eu de petit déjeuner aussi ennuyeux et stressant à la fois.

Simon : Angela ! C'est ça ? Dit-il pour briser le lourd silence qui régnait dans la pièce.

Moi : Oui monsieur.

Simon : Et si vous me racontez comment vous avez connu mon fils ?

Moi : Euh... Je ne suis pas sûr que vous aimerais vraiment le savoir.

Simon : C'était si désagréable que ça ?

Moi : Non... Je dirais plutôt explosif.

Simon : Pourtant vous avez l'air de bien vous entendre. C'est rare de voir ça, Tristan est du genre réservé d'habitude.

Tristan : Parce que tu sais quelque chose sur moi ?

Simon : Bien sûr que oui tu es mon fils.

Tristan : Hum... Ouais c'est ça.

Simon : Ça fait maintenant des années que je te demande pardon et d'essayer de me comprendre...

Tristan : Comprendre quoi ? Que tu as jeté ma mère à la rue comme une mal propre ? Que tu as passé ton temps à m'apprendre à la détester ? À détester les femmes ?

Ça commence vraiment à être gênant là, j'ai envie de disparaître tellement je ne me sens pas à ma place.

Moi : Roxane, allez vient on va dans ma chambre. On va laisser ton père et ton frère discuter. Mumurais-je à Roxane.

Je la prends la main et je l'emmène dans la chambre. Je ne veux pas qu'elle assiste à ça, c'est traumatisant pour un enfant de voir sa famille se diviser ainsi.

J'essayais de la distraire, mais les bruits dans le salon causés par les cris de Tristan et son père se faisaient lourdement entendre. Je vois Roxane qui pleure, sûrement à cause de ça.

- On aurait jamais dû venir. Tristan et papa ne s'entendront jamais.

- Allez ne dis pas ça. Dis-je en lui prenant dans mes bras. Tu verras tout va finir par s'arranger. Continuais-je.

- Je ne crois pas. Ça fait des années que ça dure, et je n'ai jamais vraiment compris pourquoi ils se disputaient autant.

Ça me déchire le coeur de la voix comme ça, n'importe qui à ma place ressentirait la même chose. Elle est si petite et elle est obligée de supporter ça.

- Tu pourrais lui parler, peut-être toi il t'écoutera.

Hum... J'aurais vraiment aimé que les choses soient aussi simple. Mais c'est peine perdue, on ne s'entend même pas, donc il ne voudra jamais de mon aide.

- Je vais essayer promis.

Espérons que ça marche, mais je n'ai pas vraiment beaucoup d'espoir.

- ROXANE ! Crie Simon quelques minutes après.

- C'est papa !

- ROXANE ON S'EN VA !

Quoi ? Ils partent ? Juste comme ça ?

Il vient dans ma chambre. Prend ses affaires et ceux de Roxane avant de dire :

- Ma chérie il faut qu'on parte. Dit-il à sa fille tout en s'accroupillant à son niveau.

Je suis Coloc avec mon EnnemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant