28 : Action ou vérité

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PDV Tristan

- Donnes moi la télécommande. Ordonnais-je à Angela.

- Mais pour qui tu te prends ? J'étais là en première et en plus c'est à moi de visionner maintenant.

- Peut-être, mais moi j'ai un match de basket qui m'attend.

- C'est ton problème, pas le mien.

Je m'avance vers elle pour lui prendre la télécommande des mains, mais elle se lève aussi tôt.

- Qu'est ce que tu crois faire ? Demande t-elle. Il est hors de question que tu change de chaine.

- Donnes moi cette télécommande.

- NON !

Je n'ai pas le temps de faire quoique ce soit, quand Mel entre dans le salon.

Mel : J'ai cru vous entendre vous disputez.

Angela : Non maman...tout va bien. Affirme t-elle.

Mel vient s'asseoir sur le canapé et nous demande d'en faire autant. Angela et moi nous asseyons sur le canapé juste en face d'elle.

Mel : Vous savez les enfants...vous n'avez pas à avoir honte quand je suis là. Dit-elle doucement.

Tous les deux, nous la regardons avec des yeux interrogateurs.

Elle continue :

- Vous êtes un couple et je sais que vous vous aimez. Mais depuis que je suis là, j'ai l'impression d'envahir votre espace personnel et de vous empêchez d'agir à votre guise.

C'est le moins qu'on puisse dire.

- Je sais que vous voudriez être plus câlin l'un en vers l'autre, mais vous vous retenez à cause de moi.

Mais, elle ne comprend rien. C'est complètement l'inverse. Au contraire, c'est une véritable torture de me rapprocher d' Angela.

- Ne vous en faites pas, je suis passée par là. Vous pouvez vous sentir à l'aise avec moi. Dit elle en me regardant longuement dans les yeux.

...

J'y crois pas ! Elle veut que l'on s'embrasse. Dites moi que je rêve. Elle détache son regard du mien avant de le poser sur sa fille, puis nous regarde tous les deux sans rien dire.

Je pense que Angela, elle aussi a compris ce que sa mère attend de nous, car elle me fixe d'un regard hésitant et suppliant à la fois. Si je ne l'embrasse pas sa mère se doutera de quelque chose et tout ce qu'on a eu à faire jusqu'à maintenant n'aura servi à rien.

Allez Tristan, tu peux le faire. Il te suffit juste d'ignorer ces putains de frissons.

Je passe une de mes mains derrière sa nuque, la rapprochant dangereusement de mes babines. Je prends une seconde pour la regarder dans les yeux avant de poser mon regard sur ses lèvres. Si tu fais ça tu sais ce qui t'attend... Je pose délicatement mes lèvres sur les siennes. Elle m'embrasse aussi, pour faire vrai devant sa mère. Je lui demande accès à sa bouche avec ma langue, qu'elle ouvre sa hésité. C'est juste pour faire vrai... Nos langues se rejoignent et mènent une danse fougueuse. Je ne me suis jamais senti aussi bien en embrassant une fille. Mes battements de coeur, je les sens pire qu'intenses et des milliers de frissons me parcourent le corps comme un vulgaire gamin pour son premier baiser. Je n'aime pas du tout ça !

Nous finissons par nous détacher l'un de l'autre, toujours sous le regard attentif de sa mère. Je croise avec hésitation son regard et je suis surpris de voir ses yeux briller comme des étoiles.

Je suis Coloc avec mon EnnemiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant