Chapitre 2.2. ~ Esméralda

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Alors que mon cerveau m'avait encore une fois fait faux bon pour rentrer dans son état préféré : le déni ; le garde me souleva par le bras. Et mon cerveau étant toujours déconnecté, mon corps suivit machinalement l’homme qui m’emmenait en direction de la fameuse petite pièce. 

Une fois à l'intérieur, je me rendi compte que la petite pièce en question était en fait un hall qui desservait cinq portes. L’homme nous dirigea vers la deuxième et une fois à l'intérieur, je pu remarquer que cette pièce était totalement vide à l’exception d’une chaise au centre. Cette chaise était habillée de bracelet au niveau des accoudoirs et des pieds, certainement pour attacher quelqu’un. En l’occurrence, ce fut moi que l’homme attacha à la chaise avant de sortir et de me laisser seule. 

En observant un peu mieux autour de moi, je vis qu’il n’y avait pas de fenêtre, les mûrs étaient blanc et le sols était gris. 

Un blanc et un gris immaculé…

L’endroit était trop propre pour que quelqu’un ai un jour versé une goutte de sang ici. La bonne nouvelle c’est qu’ils ne me tortureront probablement pas. La mauvaise, c'est que je ne sais absolument pas ce qu’ils veulent de moi et ça commence à me faire flipper au point que je regrette qu’ils ne me torturent pas. Au moins, la douleur physique, je ne peux pas la sentir.

Au bout de quelques minutes, deux hommes rentrèrent dans la pièce. L’un était l’un des gardes que j’avais vu précédemment, l’autre était l’homme qui avait crié sur Cédric hier.

Le premier s’avança pour venir se placer derrière la chaise tandis que le deuxième fit quelques pas vers moi.

- Mademoiselle Paard. – Fit-il. – Quel plaisir de te rencontrer. J’ai beaucoup entendu parlé de toi tu sais. 

De moi ? Pourquoi ? J’ai dû croiser Cédric une dizaine de fois tout au plus.

- Avant que tu ne poses la question, je vais t’expliquer. Quand j’ai demandé à Cédric de m’informer sur votre famille, je me suis rendue compte que tu étais un petit génie de l’informatique.

Oh merde… c’est là qu’il voulait en venir. Je commence à sérieusement regretter qu’ils ne me torturent pas. Parce que j’ai le présentiment que je que je vais devoir faire pour eux va m’emmener encore un peu plus profondément dans la merde. 

- Vois-tu, j’ai quelques subordonnés qui on tendance à … n’en faire qu’à leur tête. Et des ennemis à surveiller. Et toi mon chou, tu vas m'aider à le faire. 

- Et si… si je refuse ? – Arrivais-je à balbutier. 

Un petit rictus se forma sur son visage. 

- Je suis certain que tu es quelqu’un de très intelligent donc je vais faire comme si tu ne m’avais demandé ça que par pure curiosité et non par esprit de rébellion. Pour répondre à ta question, je sais que tu ne peux pas sentir la douleur. Donc contrairement aux autres, je ne vais pas te menacer de te faire du mal puisque je suis certain que tu t’en fiche. Au lieu de ça, on va passer un marché. Tant que tu fais ce que je te demande, personne ne touche à tes sœurs. Elles resteront sagement dans leur cellule et seront nourries. Mais avise-toi une seule fois de me trahir et je me ferai un malin plaisir de m’amuser avec elles. C’est compris ?

J’ai alors continué à lé fixer. Ok, mes sœurs seront en sécurité et personne ne sera ni torturé ni vendu. Mais j’ai vraiment l’impression que je vais faire la plus grosse connerie de ma vie en acceptant. Mais bon, ai-je vraiment le choix ? 

- Je ’ai demandé est-ce que c’est clair ? – Me demanda l’homme en haussant la voix, ce qui me fis sortir de mes songes. 

- Oui… très clair. – Lui répondis-je

- Bien alors Marco va te montrer ton nouveau bureau. Je suis certain que tu vas adorer. 

Il sortit alors de la pièce alors que l’homme qui était derrière moi depuis le début se mit à me détacher de la chaise où j'étais. Il me guida pendant quelques minutes à travers un bâtiment avant de rentrer dans un immense hangar où se trouvaient des dizaines d’ordinateurs, d’écran et de personnes en train de pianoter sur des claviers.

Il s'installa sur une chaise devant un bureau avant de m’attacher les pieds à celle-ci. Il me montra alors un document écrit en français sur lequel figurait une suite d'instructions. 

- Al trabajo ! – Me fit-il avant d’aller s'asseoir sur la chaise d’un bureau non loin de là.

Je n’ai absolument rien compris à son ordre mais je suppose qu’il me demandait de regarder au document sur le bureau.

En le lisant , je me rendis compte que ces instructions étaient en fait des ordres. Et ces ordres me demandaient de décoder et décrypter des fichiers de leur serveur et d’y rechercher un tas d’informations sur des personnes et organisation que je suppose être criminelles. En tout cas je l’espère. Parce que je n’ai pas envie d’être la cause de la mort de personnes innocentes.

Une instruction est écrite en bas du document et surlignée : 

«  Cet ordinateur n’est pas connecté à internet. Il n’est connecté qu’au serveur de l’organisation. Alors si il te prend de vouloir contacter quelqu’un de l'extérieur, premièrement je te souhaite bonne chance. Et ensuite, je te jure que je te le ferai payer. »

Ok… aucune chance d’évasion alors…

Paard vs Krylov : Between dark and lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant