Chapitre 11.1. ~ Aleksandr

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Rentrés depuis une dizaine de minutes au manoir, nous sommes tous réunis dans le bureau. Je souffle en entendant ces imbéciles gueuler dans la pièce comme si c'était chez leur mère.

- Putain mais, ta gueule Bogdan, on ne va pas la renvoyer là-bas

- Va te faire foutre !

- De toute façon, on ne sait même pas si Alessandro voudra bien de cet accord.

- Qui ne tente rien n'a rien.

- Mais tu vas la fermer espèce d'enfoiré !

- Après tout-

- Stop ! - Les interromps-je en tapant une bonne fois sur mon bureau.

Je les regarde un à un avec un regard réprobateur.

- Vous n'avez pas fini avec vos chamailleries

- Mais Aleks ... - Je stoppe mon cousin en levant ma main en l'air.

Je me rassois sur ma chaise avant de continuer.

- Soit vous avez des choses constructives à dire, soit vous la fermez. J'en ai marre de vous entendre geindre depuis tout à l'heure.

Je regarde mon meilleur ami, qui est étonnamment resté silencieux depuis tout à l'heure.

- A quoi tu penses Andre ?

- Et si elle n'était pas là par hasard ? Et s'ils l'avaient volontairement laissée derrière ?

Je le regarde en réalisant tout le poids de ses paroles. Nos yeux se croisent et échangent cette même crainte : S'être fait berner.

- Tu penses que c'était un piège, que c'est une espionne ? - Questionne mon frère.

- Je n'en sais rien. C'est juste une hypothèse.

- C'est vrai que c'est étrange qu'elle ait été la seule à être restée sur place.

Merde merde merde. Je soupire un bon coup avant d'aller me chercher un verre de whisky. Là, j'en ai bien besoin.

- Avec qui est avec elle maintenant ?

- J'ai laissé avec Miguel. Elle est dans la chambre.

- OK, reprenons depuis le début, que sait-on d'elle ?

- Elle travaillait comme hackeuse pour eux, elle était dans le hangar quand il a explosé, elle a de l'ana- je ne sais pas quoi; bref elle ressent pas la douleur; et grâce à des dont de manipulation extrême - Plaisante mon ami -, elle a réussi à nous retourner le cerveau pour ne pas qu'on la butte. Oh et elle a insisté pour nous aider sur l'affaire.

- Et elle comprend le russe

- Ouais, ça fait beaucoup là.

Je regarde mes frères et la même idée nous passe par la tête : C'est la merde

Elle qui travaillait pour l'ennemi, se retrouve au bon endroit au bon moment, a des capacités redoutables pour ce genre de job, parle notre langue et s'est arrangée pour avoir accès à nos fichiers.

- Putain ! Mais c'est une putain d'espionne cette nana en vrai ?

- Attendez, ne mettons pas la charrue avant les bœufs - Intervient Grisha.

- Qu'est-ce que t'as encore, Calimero?

- Imaginez deux secondes qu'elle soit de bonne foi.

- Alors, tu m'expliques pourquoi elle les aidait ? A ce que je sache, si je n'ai pas de moyen de pression sur elle à part lui laisser ou non la vie sauve, je ne vois pas comment Alessio aurait pu lui imposer de travailler pour lui. Ça veut dire qu'elle le faisait de son plein gré. Et dès ce moment-là, c'est louche.

- Je ne sais pas, je ne le sens pas ce raisonnement. Je n'ai pas l'impression qu'elle nous voulait du mal la gamine.

- Parle pour toi.

Je me remémore encore ces putain de regard à chaque fois qu'elle me retourne le cerveau : Elle jubile.

- De toute manière, il n'y a qu'un seul moyen de le savoir. - Dis-je en me levant pour sortir du bureau.

J'ai à peine entamé les escaliers que je vois tous mes camarades me suivre. Je veux des réponses et je les aurai.


Paard vs Krylov : Between dark and lightOù les histoires vivent. Découvrez maintenant