7 - Étrangère à ce monde qui m'entoure

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Le lendemain matin, je me réveille assez tôt, bien décidée à profiter au maximum de ma journée de repos. Chaque moment compte, chaque seconde de cette parenthèse dans ma vie monotone à Monaco est précieuse. Je sors de mon lit, les premiers rayons du soleil caressant mon visage, et je m'étire avec satisfaction.

Je commence ma journée en préparant un petit déjeuner copieux, digne d'une championne. Des œufs brouillés, du bacon croustillant, des toasts, et bien sûr, un bon café pour bien démarrer. La sensation de chaleur qui envahit mon estomac me remplit d'énergie pour la journée à venir.

Après mon festin matinal, je me dirige vers la salle de bain pour une douche revigorante. L'eau chaude coule sur ma peau, apaisant les tensions de la veille. Je me savonne soigneusement, laissant les soucis de la nuit précédente s'écouler avec l'eau qui disparaît dans le drain.

Une fois propre et fraîche, je choisis une tenue simple et confortable pour ma journée de détente. Un short en jean et un tee-shirt ample, accompagnés d'une casquette pour me protéger du soleil. Je ne suis pas du genre à m'encombrer de vêtements chers ou de marques de luxe. Pour moi, le confort prime sur tout le reste, et je me sens bien dans cette tenue décontractée.

La première étape de ma journée est de faire des courses, car mon réfrigérateur est presque vide. Heureusement, la supérette se trouve juste en bas de mon immeuble, ce qui rend cette tâche assez aisée.

Je descends les escaliers de mon petit immeuble et me dirige vers la supérette du quartier. Le soleil matinal baigne les rues de Monaco d'une lumière douce et apaisante. Contrairement aux rues animées du soir, celles-ci sont calmes et presque désertes à cette heure matinale. Pas de voitures de course rugissantes ni de foules pressées, juste la tranquillité qui m'entoure.

À l'intérieur de la supérette, je prends un panier et commence à parcourir les allées. Je fais une liste mentale des articles dont j'ai besoin : des fruits frais, des légumes, des produits laitiers, et bien sûr, quelques gourmandises pour les petits plaisirs. La simplicité de la routine quotidienne, comme faire les courses, est apaisante pour moi. Elle me rappelle que la vie peut être contrôlée, organisée, même après des événements traumatisants.

Je choisis soigneusement les produits, prenant mon temps pour lire les étiquettes et comparer les options. La supérette est presque déserte à cette heure, ce qui me permet de faire mes achats en toute tranquillité. Une fois mon panier bien rempli, je me dirige vers la caisse pour régler mes achats. Une fois les courses réglées, je quitte la supérette avec le sentiment du devoir accompli.

De retour chez moi, je range rapidement mes courses dans la cuisine. Le frigo est maintenant bien garni de produits frais, et j'ai de quoi cuisiner de bons repas pour les prochains jours. L'idée de rester chez moi toute la journée, de m'enfermer dans ma bulle de confort, me tente fortement. Mais je sais que ce n'est pas ainsi que je trouverai la voiture qui a causé cet accident tragique, qui a changé le cours de ma vie à jamais.

Je m'installe sur mon canapé, hésitant à rester là, à regarder la télévision ou à lire un livre. Pourtant, une pensée m'obsède : si je veux trouver des réponses, si je veux enfin savoir qui était au volant de cette Ferrari jaune, je dois sortir. Je dois affronter ma peur, même si cela signifie affronter le monde extérieur, parce que ce monde extérieur est terrifiant.

Mon cœur s'emballe à l'idée de mettre un pied dehors. Les souvenirs de l'accident, la scène du drame, tout cela ressurgit violemment dans mon esprit. Mais je suis déterminée. Je sais que c'est la seule voie vers la vérité, la seule manière de clore ce chapitre sombre de ma vie.

Je me lève du canapé, prête à affronter la ville. Mes jambes tremblent légèrement, mais je sais que je dois le faire. Je me dirige vers la porte d'entrée, respire profondément et l'ouvre. L'air chaud de Monaco m'accueille, et une bouffée d'anxiété m'envahit. Pourtant, je fais un pas en avant, puis un autre, et je m'engage dans l'inconnu qui m'attend à l'extérieur.

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