Le lendemain matin, je m'éveille dans cette immense chambre, les premiers rayons du soleil perçant doucement à travers les rideaux ocres. La chaleur de la couverture, combinée à la douce lumière qui inonde la pièce, me donne l'impression d'être dans un cocon. Cependant, en m'étirant, je me rends compte que je suis seule.
Les souvenirs de la veille remontent à ma mémoire, comme une vague apaisante. La journée que j'ai passée avec Pierre (et Charles, bien sûr), les rires partagés, les moments de complicité, et le réconfort de la soirée, tout cela me replonge dans un état de bonheur que je n'ai pas ressenti depuis longtemps.
Je ressens un vide à côté de moi, là où Pierre était allongé la nuit précédente. Une pointe de tristesse m'envahit à l'idée qu'il ne soit plus là, que notre bulle de bien-être soit désormais brisée. Cependant, je me réconforte en me rappelant que tout ce que j'ai vécu hier n'a pas de prix, et je sais que ces souvenirs perdureront dans mon cœur.
C'est avec un sourire aux lèvres que je me lève du lit. Bien que Pierre ne soit plus à mes côtés, je suis remplie d'une nouvelle énergie, prête à affronter la journée qui s'annonce.
La première chose que je fais, encore ensommeillée, c'est de saisir mon téléphone qui n'arrête pas de vibrer depuis quelques minutes. L'écran est inondé de messages de Victor, qui visiblement, est préoccupé :
VICTOR
Max ! T'as vu le post de Pierre ?
VICTOR
Je ne pensais pas qu'il allait faire ça... Tu te sens comment ?
VICTOR
Et d'ailleurs, tu as pu rentrer chez toi ?
VICTOR
Réponds-moi, Max ! Je m'inquiète pour toi !
Je frotte mes yeux encore embrumés par le sommeil et ouvre l'application Instagram. Mon souffle se coupe instantanément en découvrant la dernière publication de Pierre. Cette photo... C'est celle qu'ont pris les paparazzis, nous capturant, Pierre et moi, à la sortie du restaurant, main dans la main. La photo a déjà suscité de nombreuses réactions, et je fais de mon mieux pour ne pas être tentée de lire les commentaires. Par contre, je vois que Pierre a écrit une longue légende sous cette photo. Le coeur en crise, je me mets à lire ses mots :
@pierrecourboy : Salut tout le monde ! Je tiens à éclaircir quelques points avec vous. Vous avez sûrement vu les photos qui tournent sur les réseaux de cette magnifique jeune femme et de moi, prises par des paparazzis. Pour être honnête avec vous, ce n'est pas ma petite-amie. C'est une personne extraordinaire que j'apprends à connaître et que j'apprécie beaucoup. S'il vous plaît, je vous demande de respecter notre intimité et de ne pas l'importuner, ni sur les réseaux sociaux, ni à son travail si vous la reconnaissez, ni même dans la rue. Elle ne souhaite pas que son nom soit divulgué, ni être sous les feux des projecteurs. Respectons sa vie privée, s'il vous plaît. Merci à tous. PS : si tu vois ce message, sache que j'ai passé un agréable moment en ta compagnie et que j'ai hâte de te revoir.
Les mots de Pierre, dévoilés dans cette légende bienveillante, ont un effet troublant sur moi. L'image de la main dans la main, la complicité capturée par les paparazzis, trouve une explication inattendue. Pierre prend la peine de préciser notre relation, de démentir tout malentendu sur une éventuelle romance. Il décrit notre connexion naissante avec une délicatesse qui m'émeut.
« Elle est une personne extraordinaire que j'apprends à connaître et que j'apprécie beaucoup ».
Ces mots résonnent dans ma tête, une mélodie douce qui éclaire ma journée d'une lumière nouvelle. Mon cœur s'emballe, et les papillons dans mon ventre se mettent à danser la salsa. Peut-être que c'est plus que de la pitié, plus que de la simple sympathie. Peut-être que Pierre ressent quelque chose à mon égard, même un infime attachement.
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Tous nos dérapages
RomanceDans les lumières éclatantes et les ruelles sinueuses de Monaco, Maxine, une jeune barmaid de vingt-cinq ans au caractère bien trempé, mène une vie qu'elle déteste. Le Casino de Monaco est son lieu de travail, mais pour elle, c'est un endroit où les...