chapitre 47

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Je soupire en essayant de contrôler mes tremblements. Il faisait, en ce moment, nuit et je devais donner à Moussa ses médicaments. Ces derniers ont des effets secondaires mais je ne lui dirai pas pour ne pas l'inquiéter. Moussa ne voulait pas que les autres sache pour son addiction alors il m'a demandé de le lui donner quand tout le monde se serait couché.
Je respire un bon coup puis pénétre dans sa chambre.
Je le trouve en train de faire les cents pas, totalement nerveux, sans doute à cause du manque.

Lorsqu'il me voit, il se précipite vers moi faisant encore plus battre mon cœur d'appréhension.

Il me tient fermement les épaules. Ses yeux étaient très rouges.

Moussa: Rahma, donne-moi en une s'il te plaît et je n'y toucherai plus. Je n'en peux plus vraiment.

Moi: je sais Moussa mais je ne peux pas faire ça. Cependant j'ai amené tes médicaments, tu peux en prendre une, ça te calmera un peu in shâ Allah " en lui tendant un comprimé "

Il le prend puis le met directement dans sa bouche avant d'aller boire de l'eau.

Il revient quelques minutes plus tard, l'air vraiment fatigué.

Moussa: Rahma, je.. je suis vraiment fatigué mais je n'arrive pas à dormir.. Je crois que je vais devenir fou ! " Dit-il en se tirant les cheveux "

Je m'avance prudemment vers lui et lui enlève ses mains de la tête.

Moi: ça va aller in shâ Allah. C'est normal que tu ressente tout ça, c'est dû au manque. Mais ne t'en fais pas, ça va passer in shâ Allah.

Il hoche la tête, vraiment abattue.
C'est ouf la manière dont il change d'attitude en quelques instants.

Je le fais asseoir sur le lit puis m'agenouille devant lui pour lui enlever ses chaussures.
Il se laissa faire.

Je l'aida à se coucher mais lorsque je voulus partir il tira ma main ce qui me déclencha un frisson désagréable.

Moussa: s'il te plaît, récite moi une sourate..

N'étant pas capable de refuser malgré la frayeur que je ressentais, je me laissa guider par sa main qui tenait toujours la mienne. Il me fit asseoir près de la tête du lit puis il se coucha en posant sa tête sur mes genoux. Il continuait toujours de serrer ma main comme s'il avait fortement besoin de réconfort.

J'inspira un gros bol d'air pour tenter de réfréner ces frissons désagréables qui couraient sur mon dos puis me mis à lui réciter la sourate 33, Al Ahzab.

C'est lorsque je suis arrivé au 35ème verset que je me suis rendu compte qu'il s'était endormi en serrant toujours aussi fortement ma main.

35:إِنَّ الْمُسْلِمِينَ وَالْمُسْلِمَاتِ وَالْمُؤْمِنِينَ وَالْمُؤْمِنَاتِ وَالْقَانِتِينَ وَالْقَانِتَاتِ وَالصَّادِقِينَ وَالصَّادِقَاتِ وَالصَّابِرِينَ وَالصَّابِرَاتِ وَالْخَاشِعِينَ وَالْخَاشِعَاتِ وَالْمُتَصَدِّقِينَ وَالْمُتَصَدِّقَاتِ وَالصَّائِمِينَ وَالصَّائِمَاتِ وَالْحَافِظِينَ فُرُوجَهُمْ وَالْحَافِظَاتِ وَالذَّاكِرِينَ اللَّهَ كَثِيرًا وَالذَّاكِرَاتِ أَعَدَّ اللَّهُ لَهُمْ مَغْفِرَةً وَأَجْرًا عَظِيمًا

Les Musulmans et Musulmanes, croyants et croyantes, obéissants et obéissantes, loyaux et loyales, endurants et endurantes, craignants et craignantes, donneurs et donneuses d'aumône, jeûnants et jeûnantes, gardiens de leur chasteté et gardiennes, invocateurs souvent d'Allah et invocatrices: Allah a préparé pour eux un pardon et une énorme récompense.

Éprouvée, J'ai Trouvé Ma Voie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant