chapitre 37

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Je me fis réveiller par les cris de Rahma.
Je sortis rapidement de ma chambre puis ouvris la sienne avec une vigueur qui m'étonnas moi-même.

Je repris mon souffle lorsque je vis, malgré l'obscurité de la chambre, qu'il n'y avait personne. Elle faisait un cauchemar.

Rahma : NON ! S'IL TE PLAIT LACHE MOI ! NE ME FAIS PAS ÇA ! NON !

Je m'approche prudemment du lit sans allumer la lumière.

Moi: Rahma, Rahma, réveille-toi !!

Elle se réveilla brusquement en s'asseyant sur le lit. Elle respirait très fort.

Rahma : Ibrahim, c'est toi ? " me demande t-elle d'une voix étranglée "

Moi: non non , c'est Habib.

A ma réponse, un sanglot s'échappa d'entre ses lèvres.
Cela me fis très mal au cœur.
Je la vis prendre un tissu sur la table et l'enfiler sur sa tête. Je pris alors le risque d'allumer la lumière. Je vais ensuite dans la cuisine pour lui apporter un verre d'eau.
Lorsque je reviens dans la chambre, je la trouva en sanglots, recroquevillée sur elle-même.

J'avais vraiment mal pour elle.

Moi: prend ça, bois s'il te plaît.

Elle obtempére. Cependant, elle ne bus que très peu avant de retourner dans sa position initiale. Elle avait le visage inondé de larmes.
Je m'assois parterre, en face d'elle, ne sachant pas quoi faire pour lui remonter le moral.

Moi: s'il te plaît Rahma, arrête de pleurer. Je ne supporte pas de te voir comme ça. Oublie ce cauchemar, ce n'est pas la réalité. Alhamdou lillah

Elle lève ses yeux larmoyants vers moi et me dit d'une petite voix.

Rahmatoulah : mes frères et mes parents me manquent.. C'est toujours eux qui me réconfortaient quand je faisais des cauchemars. Maintenant mes frères ne sont plus là pour me prendre dans leurs bras... personne n'est là pour le faire maintenant...

Une larme coula après son monologue.

Je compris alors le problème, cette situation lui a fait se rendre compte que sa famille est désormais très loin d'elle et qu'elle ne pourra plus bénéficier de l'affection dont ils faisaient preuve.

Je lui lança un regard désolé, ne sachant pas quoi dire.
Je réfléchissais alors à comment lui remonter le moral quand une idée me vint en tête; réciter le Coran. Je commence ainsi à réciter sourate Ar Rahmân, je sais qu'elle aime cette sourate.
Par la grâce d'Allah, plus je récitais, plus elle se calmait avant de finir par s'endormir.
Je soupire de soulagement avant de remonter le drap sur elle. J'éteins la lumière puis sors ensuite de sa chambre pour rejoindre la mienne.

Dans mon lit, j'eus du mal à me rendormir. Le souvenir de Rahma pleurant à chaudes larmes ne voulait plus quitter mon esprit. Cela me fait vraiment mal de la voir comme ça et le pire c'est que je ne peux rien ni faire. Ce qu'elle a besoin, je ne peux le lui donner, cependant j'ai une idée pour qu'elle aille mieux.
Je finis par me rendormir sur ces pensées.

Le lendemain, lorsque je suis descendu en bas, j'ai trouvé un Rahma très triste qui n'arrivait même pas à garder un sourire très longtemps sur son visage.

On se salua puis je pris mon petit déjeuner en silence.

Je vais ensuite dans ma chambre puis appelle Zahra.

Moi: as salamou aleykum Zahra

Zahra: wa aleykum Salam Habib ! Ça fait longtemps ! Tu m'as laissé maintenant ?

Éprouvée, J'ai Trouvé Ma Voie Où les histoires vivent. Découvrez maintenant