Je m'assois sur la chaise et observe Ralfo. Je retrousse lentement mes manches, puis pose ma veste noire sur le dossier. Même s'il hurle à en perdre haleine, personne ne peut l'entendre, ce qui ajoute à ma satisfaction de lui infliger ce qu'il mérite. Ses larmes qui le rendent faible dévalent ses joues rougies par la peur que je lui inspire, sans même bouger le petit doigt. Une jouissance perverse s'empare de moi à la vue de sa détresse. J'apprécie écouter la mélodie de leurs voix quand je m'apprête à les éliminer.
— Je t'en prie, Lucian, libère-moi ! sanglote-t-il.
J'éclate de rire tout en m'approchant à quelques centimètres de son visage.
— Tu viens de nous baiser et tu crois que tu vas t'en sortir ? souris-je.
— C'est un malentendu, je te jure ! implore-t-il.
D'un coup, mon poing s'abat sur sa joue. Il gémit comme un enfant. Je me redresse, balance la chaise de l'autre côté et lui agrippe la mâchoire. Il tente de se débattre, mais vu la manière dont je l'ai attaché, Ralfo ne peut ni s'enfuir ni bouger.
— Dis-moi la vérité ! ordonné-je d'une voix autoritaire, sinon, je risque de devenir vraiment méchant.
— Je te promets, Lucian, que ce n'était pas moi !
Je lâche un soupir et écrase mon mégot contre son torse dénudé. Ralfo hurle de douleur. Ça me donne une certaine assurance. Voir ses larmes couler comme une cascade me conforte dans l'idée que bientôt, je prendrai la place de Tobias.
Un sourire malsain s'étire sur mes lèvres alors que je me dirige vers la table métallique adossée au mur. Plusieurs outils y sont posés : scalpel, ciseaux, perceuse à os, marteau, couteau, batte de baseball, cutter, pince coupante. Tenté par chacun d'eux, mes doigts parcourent chaque lame pouvant lui infliger l'enfer. Mon regard s'arrête sur l'instrument qui me conviendra le mieux pour le faire plier. Je retourne vers lui et remarque qu'il s'est pissé dessus. C'est toujours un spectacle à voir. Je lève les yeux au ciel tout en faisant attention à ne pas salir mes chaussures.
— Es-tu certain de toi, Ralfo ?
— D'accord, d'accord ! s'écrie-t-il. J'ai donné la marchandise aux Schwarze Seelen. Ils m'ont proposé un sacré paquet de pognon, alors je leur ai filé. Mais je te promets que je ne l'ai fait qu'une fois. Lucian, s'il te plaît... J'en avais besoin pour nourrir ma fille de deux ans. Comprends-moi, je n'ai pas p...
Je ne le laisse pas terminer ses supplications que j'attrape la langue, en fourrant mes doigts dans sa bouche. Aussitôt, je la tire vers moi, puis la coupe d'un mouvement sec et rapide. Son sang gicle de partout, son corps se tord en spasmes de douleur. Je m'empare de mon briquet, l'allume puis passe la lame au-dessus. Je ne veux pas qu'il meure immédiatement. Non, il doit comprendre que personne ne nous trahit. Je crache par terre et plaque mon arme sur le bout qui reste pour cautériser la plaie.
Je retourne aux instruments puis prends un marteau. Je n'ai pas encore brisé les doigts de cette stupide blonde, mais je vais me rattraper sur les siens. Je me positionne devant lui, mais il semble avoir perdu connaissance, probablement en raison de la souffrance que je lui ai infligée. Je soupire et vérifie son pouls : faible, mais toujours présent. Un sourire se forme alors que je commence à frapper ses mains à plusieurs reprises, au point où j'entends les os craquer. Son sang éclabousse tout autour, y compris sur ma chemise et mon visage, mais je ne m'arrête pas.
Le sol, d'ordinaire d'une blancheur immaculée, est maintenant recouvert d'une grande mare rouge. Cette scène me procure un étrange soulagement. Je jette l'arme à ses pieds, puis dans un dernier coup, je prends la batte et lui fracasse le crâne. J'attends qu'il ne reste plus rien, puis je me recule. Des morceaux de cervelle s'éparpillent un peu partout. J'allume une cigarette, m'assois sur la chaise et contemple la scène.
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The Thieves Of Hearts, TOME 1 : Bienvenue en enfer - DARKROMANCE
Romance« N'oublie jamais que tu n'es qu'une proie au milieu des prédateurs, et si jamais l'envie me prend de te dévorer, je le ferai volontiers. » *** Tessa, élevée par sa mère, voit sa vie basculer lorsqu'elle est accusée à tort de complicité de meurtre...