Après une bonne soirée en perspective, je rentre dans la chambre afin de me reposer un peu. Je remarque immédiatement Tessa, affalée sur le matelas, la couette tirée sur sa tête. Un sourcil se lève et un soupir m'échappe. J'espère qu'elle ne pense pas qu'elle va roupiller dans le lit. Sans un mot, je me dirige vers la salle de bain.
L'eau chaude de la douche déferle sur moi, chassant les tensions de la journée. Je me savonne rapidement, laissant le flot ruisseler sur ma peau, avant de me sécher avec un geste énergique. En sortant, j'enfile un simple caleçon et délaisse l'attirail sophistiqué qui fait habituellement partie de mon allure.
— Dégage, lui lancé-je d'une voix autoritaire.
— Tu n'as qu'à dormir sur le tapis. À ce qu'il paraît, il est confortable.
Un petit rire nerveux s'échappe de ma gorge. Je prends alors un coussin et le lui balance dans la gueule. Tessa se redresse immédiatement, me dévisageant toujours avec ce même regard prêt à en découdre.
— Tu vas me tuer parce que je ne veux pas sortir du lit ? demande-t-elle ironiquement.
Je sens une bouffée de colère monter, un brasier qui menace de tout consumer. Encore une fois, cette petite conne ose me défier ouvertement, comme si elle n'avait aucune idée de la tempête qui gronde dans la pièce. Mon désir de lui faire du mal danse dans mes veines, mais en même temps, il y a cette attraction qui me pousse à l'imaginer sur ce lit, à la baiser de la manière la plus intense possible, à lui montrer qui est vraiment le patron. C'est un pouvoir que j'ai toujours possédé, un moyen de contrôle ultime que je pourrais sans effort exercer sur elle. Néanmoins, au lieu de succomber à mes instincts, je décide de la soulever sans ambages et de la jeter sur le fauteuil. Je m'installe ensuite dans les draps.
— Tu ne peux pas faire ça ! s'énerve-t-elle.
— Je vais me gêner, tiens.
— J'espère que tu vas mal dormir, connard.
— Bonne nuit, petite brebis, ricané-je.
— Je peux au moins avoir un oreiller ? soupire-t-elle.
— Comment dis-tu déjà... Va au diable, c'est ça ?
Je détourne mon regard pour ignorer ses supplications. Mon cœur est aussi froid que l'acier, mais il y a quelque chose qui s'ébranle. Peut-être est-ce la pitié ou peut-être une once de remords, mais je chasse ces pensées de ma tête. Plus jamais, personne ne réussira à m'atteindre. C'était la promesse que je lui avais faite avant qu'elle ne décède sous mes yeux.
Lorsque j'ouvre un peu les paupières, la lueur faible de mon téléphone éclaire la pièce. Il n'est que trois heures dix du matin. Je me redresse légèrement, puis passe mes mains à plusieurs reprises sur mon visage fatigué. Encore un satané cauchemar à la con. Je tente de chasser les images troublantes de mon crâne, mais un frisson d'angoisse persiste.
Soudain, mon cœur rate un battement. Tessa n'est pas là. La réalisation s'infiltre dans mon esprit comme un éclair, me faisant crisper la mâchoire. Je suis immédiatement envahi par un mélange de colère et de préoccupation. Les pensées sombres et inquiètes affluent alors que je considère la possibilité qu'elle puisse entreprendre quelque chose de dangereux.
Sans perdre un instant, je me redresse d'un seul coup, mes sens en alerte. Je m'habille à toute vitesse, l'adrénaline pulsant dans mes veines. Je glisse mon arme à l'arrière de mon pantalon afin de me préparer mentalement à tout incident. L'anxiété serre mon estomac alors que je m'approche de la porte. Chaque pas que je fais résonne, ce qui amplifie ce sentiment de danger imminent.
Alors que je suis sur le point de descendre les escaliers, je me fige. La voix d'Irina, teintée d'inquiétude et de confusion, parvient jusqu'à moi. J'écoute chaque syllabe pour chercher des indices sur ce qui se passe. La tension dans l'air est palpable et je retiens mon souffle, prêt à réagir en fonction de ce que je vais entendre.
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The Thieves Of Hearts, TOME 1 : Bienvenue en enfer - DARKROMANCE
Romance« N'oublie jamais que tu n'es qu'une proie au milieu des prédateurs, et si jamais l'envie me prend de te dévorer, je le ferai volontiers. » *** Tessa, élevée par sa mère, voit sa vie basculer lorsqu'elle est accusée à tort de complicité de meurtre...