Un rendez-vous pas comme les autres

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Si on m'avait dit que j'allais me retrouver ici, je n'y aurais jamais cru. Tout le monde est heureux. C'est bizarre, dans le futur cet endroit n'a que des gens aigri par excellence. Bien sûr, les temps changent, je me demande pourquoi ils ne sont pas restés aussi sympa.

Sebastian : L'endroit te plaît ?

Bien sûr. Ça me rappelle les vacances avec ma famille... Quand j'y pense, il doivent se faire un sang d'encre depuis mon départ. Maman, Papa, je fais tout mon possible pour revenir mais c'est compliqué.

T/p : C'est beau.

Sebastian : Vu que tu es française, je me suis dit que ça te ferait plaisir.

T/p : Oui mais...

Je marque un temps d'arrêt.

T/p : Aller au sommet de la tour Eiffel ce n'était pas obligé !

Sebastian : Oh ! Je pensais que tous les français aimaient cet endroit.

T/p : Bien sûr que non ! Les parisiens eux-même n'y sont jamais montés !

Il me porte. Ce type est vraiment indécis.

Sebastian : Alors, laisse moi te montrer un meilleur endroit pour toi.

Ces yeux sont vraiment magnifiques. Je me demande comment je fais pour ne pas l'embrasser tout de suite. Est-ce que j'ai quelque chose à perdre à faire ça ?

Non T/p ! N'oublie pas que c'est peut-être lui qui a failli te tuer. Pourtant, s'il voulait vraiment le faire, il l'aurait fait depuis longtemps.

T/p : Où est-ce que tu m'emmènes cette fois ?

Sebastian : C'est une surprise. Ferme les yeux.

Ce côté autoritaire est tellement énervant ! Surtout sexy. Tais-toi conscience !

J'exécute. De toute façon même si je riposte, cela ne ferait qu'engendrer une querelle inutile car je sais que je finirais par faire ce qu'il demande à la fin.

Soudain, le vent et la vitesse me plaquent contre son torse musclé. Bordel ! Comment voulez-vous que je reste concentré alors que cet homme est si attirant ?

Puis je sens quelque goutte tomber sur mon visage pendant le voyage. L'odeur de la pluie ne me laisse pas indifférente. Ça me rappelle chez moi.

Il s'arrête.

Sebastian : Nous sommes arrivés.

T/p : Ça ne doit pas être loin de Paris.

Sebastian : Je te laisse en juger.

J'ouvre les yeux et la vue me coupe le souffle. Malgré la différence d'époque je reconnaîtrais cet endroit entre mille.

T/p : Tu... Comment ?

Sebastian : Ne pose pas de question et profite.

Des bateaux, beaucoup moins sophistiqués que mon époque, partent ou débarquent dans le port. Pour accompagner le tout, la pluie et les nuages grisâtres me remplissent de nostalgie. C'est étrange de ressentir de la nostalgie, alors que je suis censé ne jamais voir cet endroit à cette époque.

Sebastian : Le port du Havre. En traversant la Manche nous arrivons en Angleterre. Les humains y mettent beaucoup de temps à la traverser, alors que vous êtes si près.

Les larmes me montent. Ça fait tellement longtemps que je n'ai pas revu cet endroit. Avant je le détestais mais le revoir me rend si heureuse. C'est comme renouer avec ces origines, je replonge en enfance. Passer du temps en Angleterre m'a fait oublier celle que je suis vraiment.

Sebastian X T/pOù les histoires vivent. Découvrez maintenant