Flammes Réveillées

Chapitre 18. Le réveil ( Partie 2)

Valéria

Plus j'avance vers lui, plus je perds mes mots. Tout ce que j'avais à lui dire ne parvint plus à franchir mes lèvres, pourtant, je m'étais préparée à ce scénario des milliers de fois. Cependant son regard était si douloureux à voir que j'étais incapable de lui dire quoi que ce soit.

- Pourquoi est-ce que tu m'as fait ça ? je lui questionne le fixant droit des yeux.

Mike baissa sa tête gêné.

- J'aurais du me fier à mon instinct, je n'aurais...je n'aurais jamais du te faire confiance. Je continue.

- Val..

- Ferme la !

Je m'avance pleine de répugnance devant son lit. Rien qu'en pensant qu'il se la tapait en même temps que moi me donna envie de vomir.

- Ton voyage d'affaires était...était que du foutage, pendant deux semaines, deux semaines tu prenais du bon temps avec cette pétasse ! Putain comment, je fais pour être aussi con. je m'arrête dans mes phrases pour le fixer droit des yeux. Tu as abusé de ma confiance Mike.

- Val, je suis désolé. Pardonne-moi.

Il tente de me prendre la main, je recule d'un pas ne voulant pas qu'il me touche.

- Je suis tombé amoureux de toi Val... c'est pour cela que j'ai voulu tout arrêter avec elle. continue ce dernier.

- C'est dans quel chapitre de l'histoire ça hein ? Pendant deux ans, deux putain d'années, tu me prenais pour une conne Mike. Pour toi, j'étais juste une putain de droguée... j'ai tout arrêtée, par amour pour toi, et parce que tu faisais ressorti le meilleur de moi.

J'entre alors dans une colère noire. Je ne veux pas entendre ce mot, sa voix ne sonne plus comme avant dans mes oreilles.

- Je t'en prie... Il tente de se lever pour essayer de me calmer.

- Fais attention tu vas tomber. je me précipite de l'aider voyant qu'il vacillait.

Sa tête posée sur mes épaules, Mike fond subitement en larmes. Il semble s'en vouloir de tout cela.

- Je t'aime tu sais. il me siffle contre mon épaule refusant de se défaire de moi en s'accrochant encore plus contre moi.

- S'il te plaît lâche-moi Mike.

J'ai du mal à croire à son je t'aime, et même s'il semble être sincère, j'ai un doute. S'il a été capable de me mentir pendant deux ans, ce petit cinéma est un jeu d'enfant pour lui. Ses larmes n'ont aucun effet sur moi. Je ravale mes larmes, je ne veux pas m'effondrer devant lui, pas envie de me montrer faible, il ne le mérite pas.

Je ressens une haine profonde contre moi d'avoir baisser ma garde. L'homme pour qui, je voulais changer, tout arrêter, m'a trahi de la pire façon. Je l'aide à se mettre sur le lit avant de m'écarter de lui lorsqu'il a essayé de prendre mon visage dans sa main.

- Je te demande pardon Val.

Mon sang cognait à mes tempes, je fantasmais de lui envoyer les objets qui nou entourent au visage mais, je n'ai envie d'aggraver son état. Sa voix était devenue sourde à mes oreilles, c'est le brouillard dans ma tête. Je quitte subitement la pièce en courant sentant que j'allais m'effondrer.

- Hé, Val attends. m'interpelle Rayan en me voyant passer devant lui.

- Ça va ?