Chapitre 45. L'amour n'a pas de genre.

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                               Alex

Je me dépêche de me rendre dans le bureau d'Olivier après avoir reçu l'appel affolé de Manon. En poussant la porte, je lance un regard circulaire dans la pièce, j'aperçois alors Olivier derrière son bureau. Ma sœur est assise sur le fauteuil, elle me regarde de ses yeux inquiets. Ma mère elle, est debout à la fenêtre les bras croisés sur sa poitrine. C'est vraiment glauque comme ambiance.

Je ferme la porte tout en avançant au milieu de la pièce.

- Sacré ambiance. Je leur lance d'un rire nerveux.

Ma sœur se leva brusquement et me tend une enveloppe.

- Qu'est-ce que c'est ?

- Allez, prends la.

Je lui empare l'objet de main, je me lance aussitôt dans la lecture le cœur battant.


     Chère famille,

Mon petit papa, je ne sais pas par où commencer, j'ai tellement de choses à te dire. Tu as été toujours présent pour moi. Avec toi, j'ai vécue des belles choses, je t'ai fait aussi vivre des pires moments. Malgré cela, tu ne m'as jamais abandonné. Je n'ai jamais vu dans tes yeux une once de regrets d'avoir une aussi têtue et terrible fille que moi.

Tu m'as toujours regardé avec le même amour, ces mêmes yeux qui ont été posés sur moi bébé. Je te demande pardon pour tout ce que j'ai dû te faire vivre. En dépit de tout l'amour que tu m'apportais, je n'ai jamais été satisfaite. Une seule question me perturbait, pourquoi ma mère, ma propre mère me détestait autant ? Toute mon enfance, je grandissais avec cette interrogation. Je commençais à peine à me retrouver, passer à autre chose, te rendre enfin fier de moi mais mon monde a basculé, ma vie a changée le jour où, j'ai appris pourquoi j'étais autant détesté.

Tu n'es pour rien bien sûr. Ce n'est pas de ta faute, ni de personne d'ailleurs. C'est la faute de ce criminel. C'est lui, le seul et unique coupable des douleurs de maman. Il lui a volé son bonheur et je suis son pire couchemar.

Mon petit papounet, si tu as cette lettre c'est que je suis déjà sûrement très loin d'ici. J'ai décidé partir pour rendre heureuse maman, parce que je sais que vivre près d'elle, c'est comme ci elle marchait avec ce couteau planté en plein cœur. Je ne te dirai jamais assez combien, je t'aime. Papounet. Merci d'avoir été là pour moi.

Je t'aime fort.

Manon, j'ai toujours voulue avoir une grande sœur qui me soutienne. Je me suis retrouvée seule comme une étrange dans la famille et si papa ne venait pas jouer avec moi, je me retrouvais larguer.
Je ne t'en veux pas, tu étais qu'une enfant mais en grandissant, je pensais que ça allait changer. Que tu allais devenir cette grande sœur que j'ai toujours rêvée d'avoir mais ça n'a fait qu'empirer, et mon comportement est sûrement pour quelque chose. Je repoussais toute personne qui voulait m'aider. Je te demande aussi de me pardonner d'avoir refusée tes tentatives. Ta main tendue lorsque tu as a vue ma détresse. C'était tellement inhabituelle.
Je t'aime.

Alex mon petit frère adoré, je t'aime. Ton arrivée dans la famille a changé ma vie toi mon petit Axou, tu étais ce rayon de soleil que j'avais besoin dans ma vie à ce moment-là. Tu as été toujours un frère protecteur même à ton jeune âge tu voulais protéger ta grande sœur. Merci d'avoir été là pour moi. Tu es le plus mature d'entre nous, vraiment. Petit tu ne faisais aucune différence entre qui est qui... tu aimais tout le monde. Ne change surtout pas reste comme tu es. Tu embrasseras Brice de ma part. Je vous souhaite à tous les deux tous le bonheur du monde.

Flammes RéveilléesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant