Flammes Réveillées

Chapitre 33. Il faut que tu te fasses confiance Val.

      Quelques semaines plus tard.

Assise derrière mon écran, je tente en vain de préparer ma réunion de cet après-midi avec M.Dorres. Je me défoule comme une folle sur le clavier qui lui, n'a rien demandé. Agacée, j'enlève mes lunettes sous mes yeux repensant à nouveau à la décision que je décide de prendre. Je prends ma tasse de café et me dirige à la fenêtre le buvant à petite gorgée.

- Val.

Je me retourne pour face à mon assistant.

- Brice...

Il avance vers mon bureau pendant que je me remette sur mon siége.

- Tu peux, signer cette feuille s'il te plaît ?

- Bien sûr. je lui prends des mains et le signa aussitôt.

Brice me tend ensuite une enveloppe que je dépose sur la table.

- Je crois que c'est tout, tu as besoin de moi ?

- Euh... tu crois que c'est une bonne idée ?

- Tu feras une bonne mère, j'en suis sûr.

- Tu crois ? je lui questionne nerveusement.

Mon ami prend mes mains dans la sienne me demandant de le regarder.

-Il faut que tu fasses confiance Val. J'en suis sûr que tu arriveras.

- C'est gentil Brice.

Je me lève de mon siége me jetant dans ses bras.

- Je... euh.

- Oh pardon .

Il sourit avant de quitter la pièce.

Je prends l'enveloppe et l'ouvre pour voir le contenu ma mère apparaît aussitôt dans le pas de la porte mettant ainsi fin à ma lecture. Je presse de la ranger avant de me redresser vers celle qui entre dans la pièce sans mon autorisation.

- Ma... maman.

Elle ne vient jamais à l'entreprise par peur de croiser mon père. C'est vraiment étrange qu'elle débarque ici après tant d'années.

- Est-ce que tu... as une minute à m'accorder s'il te plaît ? elle me questionne en avançant dans la pièce.

- Euh... j'ai pas le temps.

- Je suis désolée... désolée pour tout.

- Qu'est ce que tu veux mère ? je lui questionne froidement.

- Je sais que tu as beaucoup souffert de ton enfance. Je sais aussi que... je n'ai pas été présente pour toi alors que tu voulais que je m'intéresse à toi c'est pour cela que tu.. as fais autant de bêtises. La mauvaise mère que je suis n'a pas su entendre ces cris de détresse.

- C'était tout ce que tu avais à dire ? Tu aurais du prendre rendez-vous.

- C'était comme ci tu allais accepter.

Ma mère fait un pas vers moi, elle prend mon visage dans sa main. Me fixant de ses beaux yeux amandes.

- Je regrette mes propos.. je regrette tout le mal que je t'ai fait. Je t'aime, comme Jade et Morgane. me dit-elle tendrement.

Touchée par ses mots et sa sincérité, je finis par lâcher prise. Je pose ma main sur les siennes pour sentir encore plus sa douceur. Les larmes aux yeux, je la fixe tendrement.