Chapitre 28

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PDV : ACE.

Confortablement installé sur le canapé, je défile les mails sur mon ordinateur, les sourcils froncés de concentration. Dans une vague d'insulte marmonnées, je joins mes mains, les coudes posés sur mes genoux.

De temps en temps je jetais des petits coup d'oeil à la porte de la chambre de la fillette.

Mon manteau, Elia l'a surement sûr elle si elle a froid. J'espère qu'elle ne va pas me le salir....Quelle idiote elle fait.

Durant ma réflexion intérieure impertinente, j'entendis des petits pas se rapprocher du canapé dans mon dos. Je me redressai les sourcils haussés, avant de tomber sur Emilie qui me fixait de ses grands yeux bleus clairs faussement innocents.
Sa peau était encore plus pâle à cause de la fièvre, et ses paupières trahissaient sa lourde fatigue.

- Ah, t'es réveillée. Bon, tu veux quoi ?

Demandais-je dans un long soupir, en croisant les bras contre mon torse. La fillette fit rapidement le tour du canapé ce qui secoua ses cheveux en batailles, avant qu'elle ne s'assoit à mes côtés.

Ses sourcils étaient froncés, alors qu'elle croisa les bras comme moi pour exprimer son mécontentement.

- Où est ma soeur ?

Commença-t-elle sûr un ton plus qu'insolent, ce qui me tendit sur le champ.
Et voilà, on est partit.

Je tente de garder le contrôle de mes émotions, c'est qu'une gosse Ace.

- Tu vois bien qu'elle est pas là.

Répondis-je sèchement pour faire bien comprendre que je répondais avec agacement à ses questions de débiles.

-Oui bah MERCI, j'avais bien vu j'suis pas handicapée du système nerveux comme toi. Je te demande où elle est !

S'exclama-t-elle dans un souffle, dégageant un air de supériorité. Une veine sortit de mon front ce qui signalait ma perte imminente de patience face à sa provocation.

- Si je ne suis pas là pour te donner tes cachets, ta fièvre t'aurait déjà amener prendre le goûter avec Mozard en brûlant chacun de tes organes. Alors parle moi mieux où c'est moi qui t'envoie faire coucou à Lucifer sale gosse.

Crachais-je durement sans daigner poser mon regard sur elle, avant de retourner à mes activités sur mon ordinateur.

Un petit silence de quelques secondes s'installa, j'avais même oublié sa présence. D'un coup, je sentis un coussin passer à quelques centimètres de mon visage.

- Eh gros connard ! M'en fous de tes médocs pourris. Moi au moins j'ai une place au paradis ! Parce que lever la main sur une fille aussi bombasse que ma soeur, ça vaut direct une place au cachot au fond des enfers. Et tu te considères comme un homme ? Que dalle !

S'écria-t-elle de sa voix aigue dans le creux de mon oreille droite, pendant que mes yeux s'écarquillèrent par delà la vulgarité de ses mots.

J'attrapai d'un coup sec la manche de la fillette qui tenta de se libérer en gigotant, sans succès.

- Sale merdeuse.

M'énonçais-je à mon tour, le corps tremblant de colère. Mes muscles se contractèrent.

A ce moment précis, j'entendis la porte d'entrée s'ouvrir d'un coup ce qui retint immédiatement mon attention pendant que je me redressais.

Elles sont pas déjà la ?!

Le baiser de la dameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant