Chapitre 35

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PDV : ELIA.

Ma tête me faisait terriblement mal, je me redressai dans les draps froissés avec ma vision totalement brouillée. Une fois assise dans mon lit, je passai une main dans mes cheveux détachés. Une fois ma vue éclaircie, je remarquai le décor de ma chambre.

J'ai un putain de mal de tête...

Tout me revint soudainement en tête au fil de mes yeux qui s'écarquillèrent et de mon rythme cardiaque qui s'accélérait. Pendant que je tentai de me lever, je sentis une vive douleur en bas de mon ventre ainsi que des crampes au niveau de mes cuisses.

Oh non, merde. Non, non non.
Putain j'ai merdé.

Je m'adossai alors contre le mur, essayant de me calmer.

On a couché ensemble....
Qu'est ce qu'il nous a prit ? Qu'est ce qu'il lui a prit ?!

En repensant à tout ça, je sentis mes joues chauffer ce qui me déstabilisa.

Non mais comment j'ai pu, pourquoi ? Pourquoi j'ai fais ça ? Pourquoi je lui ai donné ma virginité ? Il me déteste. Je
lui ai servi de putain d'objet, et maintenant il va continuer à me traiter comme une grosse merde.

Putian Elia t'es conne t'es conne t'es conne !

Je ne peux pas imaginer ça, j'ai laissé mes sentiments et mes désirs prendre le dessus..Évidemment qu'il ne ressent pas la même chose pour moi.

Toute ces pensées se nouèrent en haut de ma gorge, alors que l'inquiétude m'envahit.

Après un moment, je tentai de me lever doucement en faisant attention de ne pas éveiller ma douleur qui me lançait désespérément. Je réussis après beaucoup de patience, une fois debout je marchai lentement vers la sortie de la chambre.

J'avais mis le drap du lit autour de ma peau nue, il traînait longuement derrière moi.

Une fois dans le salon, je vis Ace assis dans le fauteuil relever la tête vers moi.

Mon estomac se noua, et mon regard fuya automatiquement. Ça va être pire après ça...

Évidemment il a fait ça juste pour profiter de mon corps, maintenant qu'il a eu tout de moi c'est fini. Il a plus aucun raison d'être indulgent.

- Regarde-moi. Tout va bien ?

Exigea-t-il d'un ton assez autoritaire, alors que je me figeai.

Impossible de le regarder, j'ai trop d'image d'hier soir encore en tête.

- Elia.

S'exclama-t-il un peu plus fort pendant que je déglutis, ça m'obligea alors à encrer mes yeux dans son regard perçant qui me scrutait de haut en bas.

- Va t'habiller. On va aller rejoindre les autres pour faire le point pour demain.

Poursuivit-il d'un ton un peu moins froid, avant de se concentrer sur son téléphone.
En entendant cela, un soupir de soulagement se fit entendre de ma part.

Ça veut dire qu'on ne va pas en reparler ? On va rester sur ça ? Il n'y aura plus jamais rien ? De toute façon je ne veux plus jamais rien. Ça m'a fait mal.

Et puis nos intentions ne sont évidemment pas les mêmes.

Je me tournai pour repartir vers la salle de bain, toujours le draps sur le dos. Mes yeux s'élargissent légèrement face à mes pensées.

Qu'est ce que je suis entrain d'insinuer la ?
Que je suis amoureuse de lui ? Non. Oui. Peut être ? Enfaite j'en sais rien, c'est quoi l'amour. Est ce que c'est ça ? C'est penser tout le temps à lui ? C'est de s'attendre toujours à quelque chose de sa part ? C'est le désirer plus que tout ? Paniquer rien qu'à sa présence ? Vouloir l'avoir pour moi seule ? Vouloir qu'il me considère, et qu'il ne voit que moi ? Peut être.

Le baiser de la dameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant