Le baiser de la dame

Chapitre 49

PDV : ACE.

Elle se tenait devant nous quatre avec une valise, en tenant Émilie par la main.
Elle était juste devant moi, et me regardait avec des yeux que je n'arrivais pas à cerner.

- Bon..On y va.

Fit la jeune femme, tout en fuyant mon regard dans un raclement de gorge.
Sonohi avait les mains dans les poches, et regardait ailleurs également.

- A une prochaine, Elia.

S'exclama le jeune homme, d'un petit sourire amusé qu'elle lui rendit aussitôt.
Je croisai les bras contre ma poitrine, tout en durcissant mes traits faciaux.

Yoru se jeta dans les bras de la jeune femme, tout en la serrant fort contre elle les larmes aux yeux.

- Merci pour tout ce que tu as fais pour nous, je ne l'oublierai pas. C'est promis.

Sanglota-t-elle dans le cou d'Elia qui, elle, esquissa un petit rire en tapotant le dos de ma soeur en signe d'amitié.

C'est pas possible, faut toujours que Yoru en fasse des tonnes.

Pensais-je en levant les yeux au ciel.

- Ne pleure pas voyons.

Rétorqua la jeune femme en souriant de bon cœur, tandis que ma soeur reprit sa place initiale en tentant de reprendre une mine sérieuse.

Lara regarda Elia, avant de sourire tristement à son tour dans un regard rempli de bienveillance.

- Tu vas nous manquer...Prends soin de toi.

Affirma la jeune pianiste, tandis que la jeune femme en face d'elle sourit fièrement de toute ses dents.

- C'est promis !

Brusquement, Émilie qui pleurait déjà à chaude larmes, se jeta dans les bras de mon frère qui l'a rattrapa au vol pour la serrer contre son torse.

- S..Sonohi...Je veux pas te quitter...T'es l'homme que je préfère sur la planète ! T'es  tonton Sonohi...

S'exclama la fillette, la voix effritée par ses sanglots sonnant enfantins. Mon frère adoucit ses traits, tout en fermant les yeux.

- Et toi t'es la seule fillette que je peux supporter sur cette planète.

Répondit-il d'un sourire amusé.
Sonohi finit par tendre Émilie à sa soeur, qui la prit à son tout dans ses bras. Aussitôt portée par Elia, la jeune fille enfouit sa tête dans le cou de celle-ci pour pleurer davantage.

A notre tour.

La jeune femme encra ses yeux dans les miens, ses sphères turquoises qui me faisaient tant sévir à mes principes, me regardaient.

- J'allais te dire merci, mais j'avais oublié que t'avais rien fait pour moi.

Affirma la jeune femme, d'un sourire joueur au coin de ses lèvres.
Je soufflai du nez amusé, tout en décroisant les bras.

- Mais toi oui, alors merci.

Répliquais-je d'un ton particulièrement calme, ce qui surprit tout le monde. Je vis que ma réplique piqua Elia, qui sembla déstabilisée.
Après quelques secondes, elle reprit son sourire les yeux fermés et se tourna pour partir.
Sans un mot de plus.

Au moment où elle disparu dans la voiture, l'once de bonne humeur qui animait mon visage disparu. Je repris une face impassible, et me retourna pour aller dans mon bureau.