Chapitre 32

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PDV : ACE

Je fixai ma montre accrochée à mon poignet gauche les sourcils froncés, avant de réarranger le col de ma chemise. Mon regard se posa alors sur la porte de la chambre d'Elia, je m'approchai de celle-ci avant de l'ouvrir rapidement.

J'espère qu'elle est prête.

Je la vis, sur son lit assise en tailleur les yeux fermés.
Mais qu'est ce qu'elle fout putain ?

- Elia ? Mais qu'est ce que tu branles, dépêche toi.

Soufflais-je la main toujours accrochée à la poignée de la porte, j'entendis seulement un vague souffle agacé sortir de son nez alors qu'elle me montra la paume de sa main gauche.

- Je médite, pour canaliser mes pensées. Mais laisse tu peux pas comprendre, c'est un truc pour les gens intelligents.

Répondit-elle d'un ton étrangement calme, alors que ma patience ne faisait que s'effiler. Je fermai les yeux quelques secondes avant de les réouvrir, pour essayer d'ignorer son ouverte provocation.

- Tu penses canaliser quoi à part tes conneries ? Aller viens, je t'ai dis qu'on partait dans quinze minutes bordel.

Ajoutais-je aussitôt, en m'appuyant contre l'embrasure de la porte sans lâcher la poignée pour autant.

- Mon cerveau est comme un disque dur, pour qu'il fonctionne aussi efficacement je dois supprimer les informations inutiles. Comme le fait qu'on parte dans quinze minutes.

Répliqua-t-elle toujours de son visage paisible et imperturbable.
Putain, je vais la buter.

Ma patience sur le point de s'écrouler, je m'avançai subitement vers elle avant de l'attraper fermement par l'avant bras.

- Je te conseillerai de retenir que si tu m'obéis pas dans la minute qui suit, je me ferais un malin plaisir de te renvoyer à ton copain Jao.

Avouais-je en haussant un sourcil, alors qu'elle exprima de la surprise sur son visage.

- Lâche moi, tu me fais mal.

Râla-t-elle d'un ton agacé, plus que d'habitude tout en se défaisant de mon emprise sèchement, les sourcils froncés.

Mes yeux se posèrent alors sur la légère marque rouge présente sur son avant bras.
J'ai pas vraiment fait attention, mais je m'en fous.

Sans dire un mot elle se leva, et sortit de la pièce sans m'attendre. Dans un souffle, je me redressai pour la suivre et sortir de la pièce. Elle était devant la porte d'entrée, une vielle veste à la main. Elle attendait que j'ouvre la porte, en regardant par terre.

Une fois dans l'ascenseur, les portes se fermèrent et le silence régnait entre les murs. Rapidement je jetai un coup d'œil vers elle tout en appuyant sur le bouton rez-de-chaussée, la jeune femme regardait curieusement tous les boutons, sûrement impressionnée par le nombre d'étage.

Voyant que je l'observais de mon regard froid, elle se remit droite en raclant sa gorge.

Non mais sérieux, j'ai affaire à une gamine.

- Tout à l'heure, pourquoi tu as dis que tu allais me renvoyer chez Jao comme si c'était une menace pour moi ?

Finit-t-elle par dire d'une voix intéressée ce qui cassa soudainement l'ambiance silencieuse.

- Est ce que ça l'ai ?

Demandais-je de mon visage impassible, avant de jeter un coup d'œil à l'étage auquel l'ascenseur était. J'entendis un léger hoquet de surprise de sa part.

Le baiser de la dameOù les histoires vivent. Découvrez maintenant