Le baiser de la dame

Chapitre 1

***5ANS PLUS TARD.***

PDV : ELIA

Je marchai péniblement dans la rue, en vacillant légèrement sur le côté à cause du poids des sacs de course que je tenais dans ma main.

J'arrivai devant un immeuble assez délabré et sale, je tapai difficilement le code et pousse la porte pour rentrer. Mes pas lourds se font entendre sur l'escalier que je montai au fur et à mesure.

J'arrivai donc au 3eme étage, je levai la tête vers une porte avec un soleil affiché dessus. Je posai les sacs sur le paillasson et je frappai à la porte. Un sourire m'échappa lorsque j'entendis des petits bruits de pas s'accélérer pour venir m'ouvrir.

Lorsque la porte s'ouvrit, j'aperçus une petite fille avec de grands yeux couleurs noisettes munis de longs cils avec des sourcils bien dessinés, ses longs cheveux bruns ondulés cascadaient sur son petit corps à la peau matte, ses nombreuses taches de rousseurs faisaient ressortir son visage parfaitement symétrique.
Tout ça en supplément d'un beau sourire.

- Tu veux que je t'aide ?

Demanda la fillette en voyant que mes sacs étaient nombreux, je la regardai et lui souris tendrement.

- Non non, c'est trop lourd pour toi Emilie, referme simplement la porte derrière moi.

Dis-je en reprenant les sacs pour rentrer à l'intérieur de l'appartement.

Il n'était pas très grand, mais au moins on se sentait chez nous.

Je déposai les sacs sur le comptoir de la cuisine tandis qu'Emilie referma la porte derrière moi.

C'est ma petite soeur, Emilie, elle a 7 ans et on vit toute les deux ici depuis 5 ans.

Je défis alors énergiquement les courses pour les ranger pendant que ma petite soeur vint m'apporter un coup de main.

- Qu'est ce que tu as fais pendant que je n'étais pas là ?

Demandais-je tout en rangeant la nourriture dans les placards, Emilie fit de même.

- Hum...J'ai travaillé !

Fit-elle d'un façon assez enjouée, tout en me souriant.

- C'est vrai ce mensonge p'tit biscuit ?

M'exclamais-je tout en attrapant Emilie pour la porter dans mes bras.

- Mais oui ! C'est vrai je te dis, Elia ! Et arrête de m'appeler comme ça !

Ria-t-elle pendant que je la chatouillais.

Elle riait aux éclats tout en me suppliant d'arrêter, ce que je fis en souriant malicieusement. Je la posai par terre, toujours prise de fou rire.

Quelques heures après, nous avions mangé et j'étais en pyjama avec elle sur le canapé. J'étais allongée sur le dos et elle était littéralement sur moi, allongée sur le ventre, on regardait un dessin animé.

- On va pas tarder à aller se coucher, microbe.

Fis-je tout en continuant de regarder la télé.

- Mais...Demain on est samedi j'ai même pas école !

Rala-t-elle tout en faisant une mine agacée.

- Je sais, mais demain moi je travaille et je préfère que tu sois réveillée quand je pars.

J'éteignis la télévision, et elle leva sa petite tête pour me regarder. Elle prit mon visage dans ses deux mains et me regarda attentivement.