PROLOGUE

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A V A N T - G O Û T


Alors que j'étais installée sur mon canapé, télécommande en main, une odeur a attiré mon attention. C'était comme une odeur de cramé...

« Tiens, sûrement un des voisins qui a raté son plat encore une fois », me disais-je. Une légère couche blanche envahissait la pièce, je ne réalisais pas encore totalement ce qu'il se passait jusqu'à ce je ne voie plus rien, si ce n'était que du blanc, de la fumée blanche... Ma gorge s'irrita petit à petit, je ne pu m'empêcher de tousser. L'air devenait irrespirable, mes yeux me piquaient petit à petit, puis je me suis rendue à l'évidence : Il y avait un incendie. Je me suis souvenue d'une consigne de sécurité qui m'avait été enseignée à l'école en cas d'incendie : se mettre au sol, car c'est là que l'air était le plus frais. Sans attendre une minute de plus, j'ai laissé mon corps s'écraser à même le tapis, et je me suis mise à marcher, à quatre pattes. Il n'y avait aucune flamme dans l'appartement, c'était sûrement quelque part dans l'immeuble... En tout cas, ça m'affectait. Le grand nuage de fumée blanc qui s'était propagé dans le logement commençait à descendre, encore une fois j'allais être aveuglée. En panique, ne sachant pas quoi faire, je me suis mise à chercher une sortie, toujours à même le sol. Quand d'un seul coup... Je ressentis une abominable douleur sur mon front. J'y passa ma main, et j'ai juste eu le temps de voir un liquide rouge glisser le long de mes doigts avant que ma vue ne se trouble. Peu à peu, je me suis remise à tousser, ma tête s'est mise à tourner... J'ai lutté contre moi-même, il était hors de question que je me laisse mourir ici. J'essayais de faire des efforts, mais je n'en pouvais plus, mon corps ne répondait plus, mes oreilles sifflaient... Je ressentais comme une sensation de... De bien être, c'est comme ci j'étais en train de flotter sur un nuage, de nager en plein rêve... Peut-être étais-je en train de rendre l'âme ? J'ai juste eu le temps de sentir mon corps s'étaler sur le carrelage froid, avant de n'y voir que du noir...

*

Mes yeux s'entrouvraient petit à petit, je me sentais transportée. J'ai regardé autour de moi avec difficulté. J'ai pu reconnaître l'allée qui menait à mon immeuble. J'ai relevé la tête, et je me suis rendue compte que j'étais dans les bras de quelqu'un, d'un homme plus précisément. Son gabarie ne trompait pas. Sa tête était couverte d'un casque, il était en tenue de pompier. Autour de moi il y avait de l'agitation : des femmes qui pleuraient, des gens qui hurlaient et d'autre couverts d'une couche noirâtre sur le visage, recouverts d'une couverture d'aluminium dorée... Le pompier me déposa sur un brancard. Il enleva son casque, j'ai pu apercevoir un teint basanée, une barbe bien taillé, des yeux d'un bleu profond... Il me lançait un regard rassurant... J'ai juste pu entendre les trois mots qu'il me glissa avant que mes yeux ne se referment fatiguée d'avoir forcé sur ma vue :

« ça va aller... »

Ne tenant plus, je me suis laissée aller, ne voyant plus que du noir une nouvelle fois...

Je m'appelle Azelya, et à 22 ans, j'ai faillis frôler la mort...

« Toi et moi, unis par cet incendie » - Reprise facebookOù les histoires vivent. Découvrez maintenant